Dans ce qui est devenu un rendez-vous annuel, les retraités de l’usine MABE Canada de l’est de Montréal – anciennement syndiqués avec Unifor-Québec – ont manifesté ce matin afin de rappeler qu’ils maintiennent le combat dans ce dossier.
Ils étaient accompagnés pour l’occasion de l’équipe de direction d’Unifor, dont le directeur québécois Renaud Gagné. Il a notamment rappelé que «nous sommes à vos côtés depuis le début et nous ne sommes pas près de vous abandonner. Votre dossier, comme de trop nombreux autres démontrent les lacunes légales flagrantes dans la protection des régimes de retraite».
Rappelons que les retraités et les actifs ont perdu l’équivalent de 22 % de leur rente ainsi que la protection de l’assurance collective et de l’assurance-vie en raison de la faillite de MABE Canada en août 2014.
Depuis, de nombreux recours ont été entrepris par le syndicat et les retraités, dont un recours collectif qui a été déposé en août 2017.
MABE Canada a fermé son usine en août 2014 et déclaré faillite deux semaines plus tard. Par la suite, l’entreprise mère MABE, non touchée par la faillite, a poursuivi ses activités commerciales comme si de rien n’était, déclenchant la colère des retraités.
En réaction, une campagne de boycottage des électroménagers de marques GE, Hotpoint, McLary et Moffat. Cette campagne est toujours en vigueur.
Un recours collectif en attente
La demande d’autorisation d’un recours collectif pour les retraités et ex-travailleurs est toujours pendante alors que MABE s’y oppose farouchement.
En février, MABE a d’ailleurs été débouté, sur le banc de la Cour d’appel d’une objection préliminaire qu’elle tentait de faire valoir sur la juridiction des tribunaux civils. Le dossier sur le fond suit son cours.
Une usine au long passé
Tour à tour propriété de GE, CAMCO et Mabe, cette usine faisait partie de l’histoire industrielle de Montréal alors qu’elle a été bâtie par le gouvernement fédéral durant la Seconde Guerre mondiale afin d’y construire, à cette époque, des chars d’assaut.
Par la suite, vers la fin des années 40, General Electric l’acquiert et commence la production d’électroménagers. Connue par la suite sous l’appellation CAMCO, l’usine est vendue en 2008 à la compagnie mexicaine MABE.
Au cours de toutes ces années, ce sont des milliers de travailleuses et travailleurs qui ont consacré leur vie active à ces entreprises.
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