Terminé le projet de loi 61 : la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, entend déposer dès la rentrée parlementaire une nouvelle proposition à l’Assemblée nationale qui aura encore pour but d’accélérer la réalisation des travaux d’infrastructures.
«On va déposer un nouveau projet de loi. On n’abandonne pas les objectifs du projet de loi 61 – il en découle», a-t-elle déclaré en entrevue, mercredi, avec Mario Dumont.
Mme LeBel, qui a succédé à Christian Dubé comme présidente du Conseil du Trésor lors du plus récent remaniement ministériel, soutient que la nouvelle proposition tiendra compte des amendements qui avaient déjà été déposés lors de la session précédente, mais qui n’avaient pas suffi à convaincre les oppositions.
La première mouture du projet de loi 61, présentée à la toute fin de la session parlementaire du printemps, avait été la cible de critiques générales de la société civile: comité de suivi de la commission Charbonneau, environnementalistes, juristes et partis d’oppositions.
Cette fois, la ministre LeBel estime que sa proposition saura rallier les appuis.
«Je choisis de regarder ce que je vais proposer avec une lunette extrêmement optimiste, a-t-elle laissé entendre. Je suis très confiante. […] Les commentaires et les enjeux qui ont été soulevés par mes collègues de l’opposition, j’en ai tenu compte.»
Le nouveau projet de loi doit notamment venir «préciser» les pouvoirs que le gouvernement s’accorde en matière d’intégrité et d’environnement, deux inquiétudes majeures soulevées par les oppositions la session dernière.
«Quand on parle d’accélérer les processus, on ne parle pas de compromettre les objectifs», a insisté la ministre LeBel.
Le PL61 avait pour but d’accélérer la relance économique, plombée par la pandémie de COVID-19, en donnant énormément de pouvoir au gouvernement pour faire avancer plus rapidement une liste de près de 200 projets: maisons des aînés, autoroutes et hôpitaux par exemple. D’autres projets pouvaient être ajoutés à cette liste en cours de route, et Québec élargissait ses pouvoirs en matière d’expropriation par exemple.
À la fin de la session parlementaire, le premier ministre François Legault avait menacé de faire adopter son projet de loi sous bâillon au cours de la prochaine rentrée si les autres partis devaient encore s’y opposer.
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