[Article de 2014]
La défaite du Bloc Québécois aux élections fédérales de 2011, suivie de la défaite récente du gouvernement péquiste aux élections provinciales de 2014, ont amené chez plusieurs un questionnement sur l’avenir du nationalisme au Québec.
Notre mouvement nationaliste, la Fédération des Québécois de souche, est né lors de la crise des accommodements raisonnables de 2007. Avant cela, un autre traumatisme à la cause nationale avait été causé par l’abandon complet du nationalisme ethnique et historique par le Parti Québécois suite à la défaite référendaire de 1995. Nous n’avons donc jamais été partisans ou militants ni du Parti Québécois, ni du Bloc Québécois, étant trop conscients que ceux-ci avaient abandonné toute défense du peuple fondateur, les Canadiens-français, depuis belle lurette. L’idée d’un pays sous-entend qu’il soit le nôtre et doit être indissociable du peuple et de la nation, sans cela, le PQ et le Bloc sont devenus similaires à leurs adversaires face au problème crucial de l’immigration. Dans ce contexte, qu’il soit souverain ou non, le Québec aura le même visage et dans ce visage, nous ne pourrons pas nous reconnaître.
Nous croyons par contre que ces récentes défaites offrent l’opportunité d’entreprendre une introspection pour les militants de ces deux partis qui sont souvent remplis de bonnes intentions mais qui doivent accepter des politiques contestables pour cause de partisanerie. Le bilan est que la formation fondée par René Lévesque n’aura jamais été le défenseur que nous aurions pu juger nôtre.
Nous offrons ici une critique des gestes posés par ce parti dont nous expliquerons dans chaque cas les conséquences. Le grand critère de jugement est la survie et l’avancement de notre peuple.
Geste: le multiculturalisme
Le rejet du multiculturalisme est un fait récent chez le Parti Québécois, comme nous l’avons déjà démontré. Cette politique, presque toujours perçue comme relevant du « trudeauisme », a dans les faits été promue chez le parti souverainiste dès 1981, avant la charte des droits et libertésde 1982 et l’acte sur le multiculturalisme de 1988.
Gérald Godin, un marxiste avoué, était un membre très important du parti et est derrière l’adoption de cette politique du multiculturalisme. En 1979, il est adjoint parlementaire du ministre des Affaires culturelles et de la Justice, avant de devenir ministre de l’Immigration en 1980. En 1981, il est ensuite nommé ministre des Communautés culturelles et de l’Immigration, ainsi que membre du Conseil du Trésor. De 1982 à 1983, il devient le ministre responsable de l’application de la loi 101, avant d’être ministre délégué aux affaires linguistiques en 1984 et réélu en 1985, ainsi qu’en 1989.
Voici un extrait de l’un de nos articles sur le sujet:
« Godin est à l’origine de la plupart des politiques gouvernementales québécoises qui suivront en matière d’intégration et de relations interculturelles, et avoua dans une entrevue avec Victor Teboul en 1981 que, pour lui, le Québec est composé de « 80 nations », que la « raison d’être de (son) ministère c’est d’encourager le maintien des cultures d’origine de ces communautés » et que la différence entre le multiculturalisme canadien et les politiques péquistes, c’est « qu’au lieu de fournir uniquement des subventions annuelles aux organismes existants, nous aurons en plus un programme qui nous permettra d’équiper les communautés en institutions, en centres communautaires, en musées éventuellement et en bibliothèques. Nous pourrons répondre à des besoins d’équipement qui vont assurer justement la survivance de ces spécificités ». Il continue plus loin en parlant de l’intégration pour le Parti québécois : «Ça consiste à franciser. Nous ne voulons pas du melting-pot, nous voulons que les communautés au Québec gardent leurs spécificités tout en jouant un rôle de plus en plus grand au sein de la communauté dans son ensemble. »
Nous ajoutons qu’en septembre 1963, René Lévesque fut le premier homme politique à déclarer et ce, en anglais (!), devant des hommes d’affaires :
« qu’une personne soit anglaise, italienne ou juive, si elle est québécoise, elle a les mêmes droits que nous. Ne l’oublions pas. Nous lui devons le respect. Elle est chez elle. Elle a le droit à sa maison, à sa religion, à sa langue » (1)
Ce fut la première porte d’ouverture pour les accommodements raisonnables et le multiculturalisme d’État.
Conséquences:
- L’impossibilité de l’assimilation des immigrants au peuple canadien-français.
- Le financement des identités, des cultures et des écoles minoritaires qui servent de résistance à l’intégration et rivalisent avec la culture québécoise.
- Le financement des lobbies ethniques et culturels qui militent aujourd’hui contre toute forme de nationalisme québécois(2).
- L’encouragement à la création de quartiers et ghettos ethniques.
- Un affront direct au nationalisme classique, ethnique et historique, assaut contre le concept des « peuples fondateurs » du Canada et synchronisme idéologique avec les libéraux et la gauche multiculturelle.
- Ainsi, le multiculturalisme d’État promu par le Parti Québécois va de pair avec l’immigration massive par le refus (encouragé et financé) de l’identité et de la culture majoritaire, qui devient peu à peu une culture parmi tant d’autres.
Voir aussi: Entrevue de Gérald Godin à Radio-Canada en 1982.
- //www.ledevoir.com/politique/quebec/165790/rene-levesque-et-la-communaute-juive-de-montreal
- //www.quebecoisdesouche.info/index.php?le-dogme-de-limmigration-recueil (p.63)
Geste: la discrimination positive
Les programmes d’accès à l’égalité (discrimination positive) sous-entendent que la discrimination envers la majorité est acceptable afin de lutter contre la discrimination supposée de celle-ci envers les minorités. Ces programmes s’inscrivent également dans la lutte au racisme, qui à la fois nie l’existence des races mais utilise des quotas raciaux et discrimine une partie de la population en se basant sur des critères physiques et raciaux. Ces politiques des gouvernement fédéral et provincial au Québec se sont influencées de politiques mises en place aux États-Unis pour aider les gens de race noire, descendants d’esclaves, à prendre une place plus égalitaire au sein de la société américaine.
Le problème ici est multiple. D’abord, l’histoire de l’esclavage ne touche en rien ou très peu l’histoire du Québec(1) et aucune minorité ethnique actuellement au Québec ne peut se prétendre descendant d’esclaves sur notre territoire. Le peuple historiquement discriminé est bel et bien le nôtre, les Canadiens-français. Mais les politiques gouvernementales de « discrimination positive » donnent priorité à des gens issus d’une immigration de masse imposée de force pour nous noyer parmi 5000 ethnies différentes que l’on peine à intégrer et qui accélèrent l’anglicisation.
Autrement dit, après à peine 50 ans de Révolution tranquille, présentée toujours comme une soi-disant affirmation nationale par l’État, voici que ce même État cherche à repousser les Canadiens-français pour installer à leur place des minorités non-intégrées et qui ne partagent pas les aspirations politiques de la majorité(2).
Qu’a à voir le Parti Québécois avec ces politiques?
Il se trouve que ces politiques ont été normalisées à grande échelle par nul autre que Joseph Facal alors que celui-ci a été ministre du PQ en 2000-2001(3). Le Parti Québécois n’a également pas protesté contre la modification de la charte des droits et libertés qui nous protégeait pourtant contre de telles politiques discriminatoires(4).
Voir notre dossier sur le sujet ici.
Conséquences:
- La discrimination raciale des Canadiens-français sur le seul territoire où ils avaient l’espoir d’une existence en tant que nation.
- La perte du contrôle de notre État en faveur de minorités non-intégrées et majoritairement fédéralistes.
- Et tout cela justifié par une culpabilisation constante de la majorité, accusée de racisme alors qu’elle est la principale victime de la discrimination gouvernementale.
- //www.editionshurtubise.com/catalogue/1333.html
- https://quebecoisdesouche.info/pierre-allard-immigration-massive-une-menace-pour-la-democratie-et-la-diversite-politique/
- https://quebecoisdesouche.info/implication-de-joseph-facal-dans-les-programmes-dacces-a-legalite/
- https://quebecoisdesouche.info/fqs-la-charte-un-instrument-de-discrimination-contre-la-majorite/
Geste: l’immigrationnisme
Quoi que le Parti Québécois n’est pas responsable de la hausse des taux d’immigration des dernières années, il a agi sur l’enjeu conjointement avec le Parti Libéral comme de « bon cop, bad cop »… le Parti Libéral hausse les taux et le Parti Québécois les maintient sans jamais les revoir à la baisse. À ce sujet, il n’y a eu aucune critique officielle des taux d’immigration par le Parti Québécois, bien que l’on puisse concéder que quelques anciens péquistes tels que Pierre Curzi, Jacques Brassard ou Eric Duhaime, l’ait fait par initiative personnelle, en dehors du cadre du Parti Québécois. Il leur a fallu quitter ce parti pour pouvoir parler du sujet d’une manière critique, ce qui démontre une véritable omerta sur le sujet au PQ. Jamais les taux d’immigration ont été faits un enjeu électoral par le PQ et jamais ceci n’a été inclus à son programme – ce qui en fait un complice.
L’immigration, qui agit en véritable dogme, s’impose comme une solution miracle qui empêche la mise en place d’une véritable politique nataliste agressive et bloque systématiquement le débat sur plusieurs enjeux connexes tels que la ghettoïsation, l’impact sur l’économie, la criminalité et les taux d’avortements. Selon ce dogme, l’immigration ne peut qu’être vue d’une manière positive, même lorsque les études prouvent à forte majorité l’impact négatif ou nul de celle-ci sur notre société.
Conséquences:
- Une impossibilité de débattre du sujet.
- La mise en minorité démographique éventuelle des Québécois de souche dans la province et accomplie à Montréal(1).
- La justification du multiculturalisme d’État par une réalité démographique.
- Le suicide électoral pour le Parti Québécois(2).
- La mise en minorité des Québécois de souche dans les écoles de Montréal(3).
- L’impossibilité d’assimiler ou d’intégrer les immigrants et de les franciser vu le nombre, les coûts de cette intégration étant d’ailleurs exorbitants(4).
- L’apparition des ghettos ethniques et destruction de la cohésion sociale(4).
- Le maintient de pays dans la misère par le départ des diplomés provenant de pays en développement vers le Québec.
- //ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2011/09/09/001-recul-du-francais-ile-de-montreal-2031.shtml
- //www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2014/resultats-des-elections-quebec-2014/#qc
- https://quebecoisdesouche.info/fqs-les-quebecois-de-souche-minoritaires-dans-les-ecoles-montrealaises/
- https://quebecoisdesouche.info/fqs-le-fardeau-de-la-francisation/
Geste: l’électoralisme
Un des éléments les plus navrants est l’échec total des militants et du PQ à bâtir une structure nationaliste, militante et économique durable en dehors du Parti Québécois. Hors des élections, point de salut? Aucune stratégie en cas de défaite électorale ou référendaire n’a été mise en place.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, la partisanerie aveugle a permis à une panoplie de politiques néfastes d’être adoptées par le Parti Québécois avec de graves conséquences. Par contre, en plus de 60 ans de luttes, il est stupéfiant de constater que le milieu indépendantiste a tellement placé toutes ses énergies dans le Parti Québécois que personne n’a cru bon de mettre sur pied des structures parapolitiques nécessaires à l’indépendance d’un peuple et à la survie d’une nation. Le PQ a pourtant eu accès aux fonds nécessaires pour le faire….
En voici quelques exemples:
Aucune association regroupant des hommes d’affaires influents hors du PQ pour faire la promotion et financer les projets et le militantisme nationaliste.
Aucun organe de diffusion efficace. Aucun journal viable et durable, aucun poste de radio, aucun poste de télé.
Aucun organe de défense juridique des militants pour l’indépendance et pour les intérêts des Canadiens-français. Tous ceux qui prennent des risques doivent le faire à leur propres frais et sans aucun support.
Le double échec référendaire est également à noter en lien avec des états de fait parapolitiques, comme le droit de vote à l’échelle provinciale très peu restrictif (le vote des étudiants d’origine hors-Québec, la mobilité inter-provinciale, le droit de vote rapide pour les nouveaux arrivants). Un échec était donc très prévisible et aurait pu être contré par une déclaration unilatérale d’indépendance suite à l’élection du PQ de manière majoritaire – une option exclue par le PQ.
Conséquences:
- Avec la défaite ou la disparition du Parti Québécois, tout est a rebâtir.
- L’absence de moyens financiers hors du Parti.
- L’absence de support pour les militants.
- L’impossibilité de faire des pressions économiques.
- L’inexistence de moyens de diffusion de masse en faveur des intérêts de la nation hors des petites initiatives personnelles.
Geste: le militantisme homosexuel
Nous avons traité de l’impact du lobby homosexuel dans des articles précédents, ce qui nous a valu des accusations d’homophobie. La persécution ou la discrimination des homosexuels est injuste, mais nous nous opposons à sa mise en valeur, sa promotion ou sa normalisation. Notre opposition au lobby homosexuel est relié au fait que celui-ci va de pair avec l’idéologie du multiculturalisme et du communautarisme.
Voici un extrait d’un de nos articles sur le sujet, Se marginaliser pour mieux atteindre la normalité? :
«Le concept de « communauté gaie » fait donc partie intégrale du multiculturalisme poussé à l’extrême. L’homosexualité étant une nouvelle « culture » parmi tant d’autres, un peu dans la même lignée d’idées que le féminisme : femmes contre hommes, homos contre hétéros, majorité contre minorités. Diviser pour mieux régner ? Il y a pourtant une particularité avec la communauté gaie dans le discours qui tente de normaliser l’homosexualité et la rendre acceptable et tolérable pour tous. Ce qui est acceptable dans une certaine mesure, vu que personne de sensé ne voudrait se marginaliser et s’exclure de la société civile ou encore être persécuté.
Par contre, dans ce monde moderne nous assistons à un phénomène que Mathieu Bock-Coté nomme très justement « l’inversion du devoir d’intégration ». Nous poussons le concept un cran plus loin en affirmant que le progressisme en général pousse vers la désintégration. La communauté gaie en est un exemple parfait, où la majorité de ses membres sont issus de la société québécoise et font déjà partie intégrante de celle-ci. Or le multiculturalisme et le progressisme les poussent à s’en détacher et à s’en démarquer en s’inventant une nouvelle identité, cette fois-ci sexuelle, avec ses propres quartiers, ses propres drapeaux, concepts et valeurs.»
Voilà donc que depuis quelques années, le drapeau du Québec est retiré occasionnellement pour voir hissé le drapeau du lobby LGBT partout dans la province, à l’Assemblée nationale tout comme dans les hôtels de ville. La défense de la minorité sexuelle devint même un enjeu de pressions internationales lors des Jeux olympiques de Sotchi. La défense d’une minorité occulte les intérêts de la majorité et son drapeau est mis sur un pied d’égalité avec celui de la majorité. Comment alors refuser de hisser le drapeau des autres communautés dans l’avenir? Le premier pas a été fait.
Nous citons également les nombreux cours et formations subventionnés pour normaliser l’homosexualité et le présenter comme un simple « choix », alors que l’histoire nationale n’a plus sa place dans nos institutions d’enseignement… sans parler de la théorie du genre mise de l’avant par ces mêmes lobbies LGBT.
Qu’est-ce que le Parti Québécois a à faire avec ce culte de la minorité sexuelle?
Il se trouve que Roger LeClerc, un ancien dirigeant du Parti Québécois, en est l’instigateur.
Pour Michael Hendricks, l’homme qui a le plus contribué à donner du pouvoir à la communauté gaie est Roger LeClerc, un ancien dirigeant du Parti Québécois.
Selon le reportage « Le pouvoir gai » sur les personnes homosexuelles les plus influentes, diffusé en 2004 parRadio-Canada(1), « ce dernier est considéré comme un radical de la cause gaie » et « un militant de longue date habitué aux batailles politiques ». Selon le reportage, il a utilisé des « menaces » et du chantage pour arriver à ses fins, ce qui débouchera à l’éventuelle loi sur l’union civile qui mettra sur un pied d’égalité les familles traditionnelles avec les couples homosexuels. Il utilisa d’ailleurs le Parti Québécois pour mettre sur pied un véritable lobby gai dont nous connaissons l’influence aujourd’hui et qui milite maintenant pour la « théorie du genre ».
Conséquences:
- Une charge financière supplémentaire, c’est-à-dire le financement de l’agenda du lobby par l’État(2).
- L’ébranlement et le rejet de la famille traditionnelle comme norme valorisée(3).
- Le changement radical de la définition du mariage pour ne devenir qu’une simple union plutôt que le socle de la famille et de la nation.
- La mise en place d’un lobby homosexuel, d’un quartier gai, d’un drapeau gai, d’une communauté qui prend maintenant une place aussi importante que la nation dans la vie publique(4,5).
- La ghettoïsation des homosexuels, la séparation de ceux-ci de la majorité pour former une minorité parmi d’autres qui s’opposent à la « majorité ». Ils alimentent ainsi le multiculturalisme.
- La promotion de la « théorie du genre » par les lobbies LGBT, l’adoption gaie et maintenant le débat entourant les mères porteuses financées par l’État pour les couples gais(6).
- //ici.radio-canada.ca/actualite/enjeux/reportages/2004/040323/pouvoir-gai.shtml
- //www.xn--pourunecolelibre-hqb.com/2014/10/detourner-la-lutte-contre-lintimidation.html
- //www.journaldemontreal.com/2013/11/20/abolir-le-pere–abolir-la-mere
- //tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2014/02/20140211-200109.html
- //journalmetro.com/actualites/national/323744/le-drapeau-lgbt-hisse-sur-une-base-militaire/
- //www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/415180/lectures-lgbt-pour-les-ecoliers
Geste: la déchristianisation
La laïcité, en voulant dire la séparation de l’Église et de l’État, est un principe catholique en soi : « rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ». Au Québec, nous avons, tout comme en France, plutôt eu affaire avec une forme de laïcisme idéologique promu d’abord par les francs-maçons et ensuite par le courant marxiste.
L’idéologie dominante du jour étant une forme de libéralisme exacerbé comme principe général, permettant tous les excès en matière d’immigration, de culture et d’économie, la voie a été ouverte pour un laïcisme mur à mur et essentiellement anti-catholique qui utilisa une technique de terre brûlée avec l’héritage, l’éducation et les valeurs catholiques d’antan. L’abolition des valeurs et de l’esprit communautaire et familial favorisa une montée de l’individualisme. La population québécoise « de souche » s’est donc retrouvée javellisée culturellement et historiquement, voyant le fil conducteur de sa culture et de son passé rompu, ainsi que son esprit de solidarité.
Au sein d’une population essentiellement homogène, cela aurait été plus ou moins problématique. Il se trouve que ce libéralisme voulut ensuite l’abolition graduelle des frontières et l’assouplissement radical des critères d’immigration, qui profita parfaitement au libéralisme actuel. À l’immigration de masse, sans restrictions culturelles et ethniques, a suivi le multiculturalisme, qui ramena les religions à l’avant-plan, ainsi que le financement public de la religion des nouveaux arrivants. La population majoritaire « de souche », sans repère culturel et religieux, se retrouve donc incapable de se définir clairement face à la population immigrante et n’est plus en mesure d’offrir un modèle d’intégration. Pire encore, elle ouvre la voie à l’assimilation des « nôtres » par les « autres », face à des cultures qui se définissent clairement, ethniquement et religieusement. L’identité « universelle » ne fait tout simplement pas le poids, car elle n’est pas naturelle.
L’erreur fut encore une fois commise par le Parti Québécois, qui jeta le bébé avec l’eau du bain et qui refusa de voir l’utilité culturelle et identitaire essentielle de la foi catholique pour notre peuple. Une simple remise en question et un rééquilibrage des pouvoirs auraient été suffisants, si la place de l’Église fut considérée trop importante.
Quel fut le rôle du Parti Québécois dans la déchristianisation?
En 1997, Pauline Marois réussit à convaincre le gouvernement et l’opposition d’abolir une disposition constitutionnelle datant de 1867(1) qui garantissait une éducation protestante ou catholique en conformité avec les valeurs des peuples fondateurs français et britannique. La nouvelle formule réorganisait l’éducation en fonction de la langue et non plus de la foi. Cette rupture sera la suite logique à l’abandon du qualificatif « canadien-français » en faveur de « québécois », et à l’abandon du nationalisme classique en faveur du nationalisme civique purement territorial.
Dans une déclaration ministérielle, en mars 1997, Mme Marois annonçait même que « le libre choix entre l’enseignement moral et l’enseignement religieux, catholique et protestant, continuera d’être offert. » Mais elle a créé en même temps un groupe de travail « aux fins d’étudier l’ensemble de la question de la place de la religion à l’école ». Huit ans plus tard, elle concourait, avec le ministre libéral Jean-Marc Fournier, à la laïcisation complète de l’enseignement public(2).
Diane de Courcy joua également un rôle non-négligeable en militant au sein du MEMO (Mouvement pour une école moderne et ouverte) de 1991 à 2007. Ensuite ministre de l’Immigration en 2012, elle ne démontra aucun scrupule à rencontrer des éléments islamistes de la région de Montréal(3).
Le Parti Québécois a également été silencieux en 2005 alors que l’article 41 de la Charte des droits et libertés fut modifié pour permettre l’implantation obligatoire du cours d’ECR(4), qui donne une éducation religieuse sur les cultes étrangers aux jeunes Québécois(5).
Notons que la déconfessionnalisation était une étape cruciale pour les partisans de l’immigration massive et du multiculturalisme, à défaut de quoi les immigrants non-chrétiens se verraient obligés de suivre une éducation catholique ou protestante. Comble de l’hypocrisie, alors que l’éducation religieuse de la majorité a été abolie, le gouvernement péquiste continua de financer les écoles confessionnelles minoritaires, même lorsque celles-ci étaient dans l’illégalité la plus totale, comme certaines écoles juives. Voyant la majorité rejeté ainsi sa propre culture religieuse, les minorités exigent ensuite le retrait des derniers symboles et traditions catholiques de l’espace publique.
Conséquences:
- L’ignorance du patrimoine, de la culture et de la foi catholique chez les jeunes Québécois.
- La rupture culturelle et identitaire avec les générations précédentes.
- L’effritement des valeurs traditionnelles.
- Une identité majoritaire fortement affaiblie, voire inexistante, et des identités minoritaires fortement encouragées et financées.
- Une vision fortement négative du passé collectif chez les Québécois de souche.
- La diabolisation de notre passé catholique («grande-noirceur»)
- L’absence de valeurs et de morale spécifique/ancrée dans l’histoire et incapacité de l’imposer comme model d’assimilation.
- Un précédent nécessaire à l’imposition du cours d’Éthique et culture religieuse.
- Justification du retrait de l’espace publique des crèches, sapins de noël, des crucifix et prìères des hôtels de ville.
- //www.ledevoir.com/societe/education/296830/pauline-marois-la-laicite-scolaire-enfin
- //www.ledevoir.com/societe/education/296830/pauline-marois-la-laicite-scolaire-enfin
- //pointdebasculecanada.ca/rencontre-entre-la-ministre-de-limmigration-du-quebec-diane-de-courcy-et-le-representant-au-canada-de-layatollah-irakien-sistani/
- https://quebecoisdesouche.info/fqs-la-charte-un-instrument-de-discrimination-contre-la-majorite/
- //www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/280353/cours-d-ethique-et-de-culture-religieuse-un-lien-indeniable-avec-le-multiculturalisme
Conclusion
Au bilan nationaliste du Parti Québécois, il faut inclure un racisme étatique envers les Canadiens-français, la table rase de notre foi et culture catholique, suivis de la promotion des religions étrangères, de la ghettoïsation des homosexuels mis à part de la nation majoritaire pour devenir une nouvelle minorité, d’un rejet du nationalisme classique pour un nationalisme uniquement linguistique et territorial accompagné de la promotion du multiculturalisme et du dogme de l’immigration en l’absence totale d’une politique nataliste viable.
L’heure est donc à l’extinction totale du Parti Québécois ou à une refonte idéologique complète qui verra le PQ lutter contre des politiques qu’il a lui-même mises en place et qui agissent comme un poison sur notre peuple. La population en décidera, mais une chose est certaine : les erreurs du passé ne peuvent pas être pardonnées, car leurs dommages pourraient nous être fatals.
Pour la préservation de notre peuple,
FQS
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec