Utilisons les patronymes des 500 familles-souches

Utilisons les patronymes des 500 familles-souches

Il arrive de lire que certaines commissions de toponymie locales ont épuisé leurs banques de noms de rue dans nos villes sans cesse grandissantes et fusionnantes, ayant à se débarrasser des doublons ou à identifier de nouveaux quartiers entiers en développement.

Saviez-vous qu’il existe une liste exhaustive des 500 familles-souches qui furent les premières à s’établir ici? Pourquoi alors ne pas en faire un usage judicieux pour pallier à la pénurie de noms?

Il suffirait simplement de recourir à cette liste exhaustive de familles-souches afin de commémorer ces valeureux ancêtres de la nation dont nous descendons tous? Après tout, c’est à eux que nous devons d’être encore ici depuis bientôt près de 500 ans, dans ce beau pays du Québec où il fait si bon vivre.

Ce serait rendre un hommage pleinement mérité à tous les fondateurs de la nation, les pionniers qui ont défriché la terre, exploré les régions, développé villes et villages, en répandant au fil des siècles les bienfaits de la civilisation moderne dans tous les coins de notre magnifique et immense territoire.

Nommer les rues de leurs noms complets serait une façon appropriée d’honorer tous ces vaillants prédécesseurs. Il me semble que ça sonnera bien à nos oreilles, la rue Herménégilde-Laverdière. Ou à tout le moins aussi bien que la Rue des colibris ou la Rue des méandres qui apparaissent en comparaison beaucoup plus anodins.

Ces noms de famille pourraient entre autres être attribués dans les villes et quartiers où ils se sont établis à l’origine ou aux endroits où se concentrent leur descendance.

C’est déjà faire oeuvre de mémoire que d’honorer les grands personnages comme Champlain, Maisonneuve ou Nicolet, mais il ne faudrait pas oublier non plus tous les représentants de la population formée du bon monde ordinaire du pays, les petites gens du peuple comme vous et moi, dont l’apport fut inestimable à la formation de la nation et de notre identité collective.

J’ai déjà proposé l’idée de recourir à la liste des noms de patriotes qui ont défendu la nation lors de la rébellion de 1837-1838. Cliquez ici.

Comptez-vous un patriote parmi vos ancêtres? Pour le savoir, cliquez ici.

Ce serait également un hommage à tous ces beaux patronymes à consonnance bien française qui sonnent si doux à nos oreilles.

Ainsi, une rue pourrait se nommer la rue Léonard-Potvin. La rue suivante en parrallèle, pour sa part, porterait le nom de sa compagne, Marie-Louise Dion. Cela symboliserait que les 2 époux continuent à cheminer ensemble côte-à-côte même dans l’au-delà.

Un quartier complet pourrait même s’appeler le Quartier des familles-souches et comporter un réseau de rues entièrement formées de ces noms dignes de mémoire.

Il existe déjà par exemple à Québec de nombreux panneaux de rue comportant des renseignements sur le personnage officiel honoré, comme:

Rue Simon-Napoléon-Parent

1er ministre du Québec de 1900 à 1905

Donc, on pourrait lire ce genre d’inscription sur une plaque de rue:

Rue Théodore-Gagné

le premier du nom établi en Amérique en 1668

originaire de Saint-Malo

L’une des 500 familles-souches du Québec

Les Québécois se souviennent

Rue Solange-Ouimet

épouse de Gérard Marchessault, ayant engendré 6 enfants

originaire de Grisy-sur-Seine

L’une des 500 familles-souches du Québec

Les Québécois se souviennent

L’efflorescence des milliers de descendants qui en portent encore le patronyme se rendraient y faire un pèlerinage familial pour honorer le premier ancêtre de leur longue lignée et se faire photographier tous ensemble sous le poteau. Ce serait l’occasion d’un réunion de famille et de parenté, un peu comme la visite annuelle à la traditionnelle cabane à sucre.

La municipalité pourrait vendre une copie de chaque plaque de rue aux gens intéressés qui pourraient l’exposer chez eux, accroché au mur de leur vestibule, installé dans leur cour sur un poteau à côté d’un drapeau du Québec. Cela représenterait une source de revenus supplémentaires pour la ville. Et sur le plan de l’économie locale, ces plaques sont fabriqués par des sous-traitants qui ne demandent pas mieux que d’augmenter leur production.

De manière générale, cela serait une façon de plus de tirer fierté de qui nous sommes en tant que collectivité soudée, de sentir que nous formons une continuité linéaire qui s’étale sur plusieurs siècles. Rappelons que plusieurs d’entre nous en sommes déjà rendus à la 12è ou 13è génération établie en sol natal.

Tant qu’à faire, proposons également de nommer certaines rues d’après des oeuvres artistiques québécoises consacrées.

« J’habite sur la rue Salut Galarneau! »  (oeuvre de Jacques Godbout)

« J’habite sur la rue Pieds nus dans l’aube »  (oeuvre de Félix Leclerc)

« J’habite sur la rue Agaguk »  (oeuvre d’Yves Thériault)

« J’habite sur la rue du Concerto de Québec »  (oeuvre classique d’André Mathieu)

« J’habite dans la vallée de L’avalée des avalés »  (oeuvre de Réjean Ducharme)

« J’habite sur la rue du Petit roi »  (chanson de Jean-Pierre Ferland)

« J’habite sur la rue de la Guerre des tuques »  (long métrage d’André Mélançon)

« J’habite sur la rue des Belles-soeurs »  (pièce de théâtre de Michel Tremblay)

« J’habite sur la rue du Refus global »  (célèbre pamphlet collectif du monde des arts visuels)

« J’habite sur la rue des Gens du pays »  (chanson de Gilles Vigneault)

« J’habite sur la rue Alegria »  (spectacle du Cirque du Soleil)

Ce serait une façon originale d’ajouter une touche parfois poétique, parfois humoristique, en ajoutant une référence culturelle à de simples noms de rue qui en seraient ainsi magnifiés.

Chaque plaque de rue comporterait quelques infos pour bien l’interpréter et le comprendre. Ce serait à la fois ludique et instructif.

Les promeneurs, joggeurs, cyclistes s’arrêteraient chemin faisant pour les lire.

Ce serait une façon de plus pour le Québec et ses habitants de se démarquer des autres états, un élément de plus qui nous rendrait encore plus distincts et si uniques au monde.

Nous n’avons à ressembler à personne d’autre que nous-mêmes.

Et il revient à chacun de nous d’en tirer la plus grande des fiertés qui soit!

Celle d’être né Québécois!

Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec

À propos de l'auteur Vigile.Québec

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