La nouvelle devrait être confirmée par le premier ministre Justin Trudeau lors d’un remaniement ministériel qui aura lieu cet après-midi, selon des informations obtenues par CBC.
Depuis la réélection du gouvernement Trudeau, en octobre 2019, Mme Freeland occupe le poste de ministre des Affaires intergouvernementales. Elle est aussi vice-première ministre du pays.
Journaliste spécialisée dans les questions d’économie avant de faire le saut en politique, en 2015, Mme Freeland a piloté les négociations qui ont abouti au nouvel accord de libre-échange liant le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Selon CBC, Dominic Leblanc, actuellement président du Conseil privé de la Reine pour le Canada, remplacera Mme Freeland au ministère des Affaires intergouvernementales.
Selon des sources de CBC et de Radio-Canada, le premier ministre Trudeau va aussi profiter de sa visite à Rideau Hall pour demander à la gouverneure générale Julie Payette de proroger le Parlement.
Une nouvelle session lancée par un discours du Trône s’ouvrirait à la fin du mois de septembre ou au début du mois d’octobre, et un nouveau budget ou une mise à jour économique serait déposé peu après.
Avec cette prorogation, le gouvernement souhaiterait se donner une nouvelle impulsion pour les mois à venir.
Jusqu’à nouvel ordre, les travaux du Parlement doivent reprendre la semaine du 20 septembre.
Une démission qui ne satisfait pas l’opposition
Un remaniement ministériel est nécessaire depuis que Bill Morneau a annoncé sa démission lundi soir, quelques semaines seulement après avoir été plongé dans la tourmente engendrée par l’affaire UNIS.
Il avait révélé le 22 juillet avoir fait un chèque de plus de 41 000 $ à UNIS pour rembourser des dépenses liées à deux voyages humanitaires que lui et sa famille ont effectués à l’invitation de l’organisme en 2017.
M. Morneau n’a cependant pas fait référence à cette histoire en annonçant qu’il abandonnait les fonctions qu’il occupait depuis que le Parti libéral a pris le pouvoir en 2015.
Il n’a pas non plus fait directement référence aux divergences d’opinions qu’il aurait eu avec M. Trudeau concernant l’ampleur de l’aide gouvernementale à déployer pour soutenir l’économie canadienne, plombée par la COVID-19.
Il a plutôt fait valoir qu’étant donné son intention de se retirer de la vie politique après deux mandats, il était préférable que quelqu’un s’attaque au défi de relancer l’économie,
M. Morneau, qui a aussi démissionné à titre de député de Toronto-Centre, a aussi indiqué qu’il brigue le poste de secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
En point de presse mardi matin, le député conservateur Pierre Poilièvre a fait savoir que son parti continue tout de même de réclamer la démission de M. Trudeau.
Si Bill Morneau n’a pas assez d’autorité morale et éthique pour rester ministre des Finances, Justin Trudeau n’a pas cette autorité non plus
, a-t-il asséné.
Plus de détails à venir.
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