L'UE, à la solde de l'OTAN, sort ses « droits de l'homme » face à la répression en Biélorussie

L'UE, à la solde de l'OTAN, sort ses "droits de l'homme" face à la répression en Biélorussie

Ça y est, enfin ! Le concert des pleureuses occidentales éprises de droits de l’homme (si possible antirusse) est lancé ! La Biélorussie, en plein changement de régime ou alors en révolution orange, après sa voisine l’Ukraine en 2014, bénéficie de l’appui de la presse mainstream (française, en particulier) et du soutien sans faille de l’Union européenne, prompte à punir les satellites de la sainte Russie.

Toujours à la pointe de la sobriété et de la vérité, Le Monde se distingue avec des titres qui rappellent les heures les plus sombres de la répression soviétique. On oublie ainsi les Gilets jaunes, tabassés pendant 18 mois par le régime néolibéral français, que le journal des Marchés et des Lobbies promeut ardemment, et on projette son indignation un peu plus loin, sur le pauvre peuple biélorusse victime de ce Hitler de Loukachenko. C’est gros, mais ça passe :

Le Monde a trempé sa plume dans le sang pour nous livrer des pages difficilement soutenables.

« Dans la soirée du 10 août, Nikita Telyzhenko, journaliste pour le média russe Znak.com, est arrêté à Minsk juste avant une manifestation contre la réélection contestée de l’autocrate Alexandre Loukachenko, le 9 août. Libéré le 11 août aux alentours de minuit, le journaliste raconte ce qu’il a enduré. Il décrit les coups, les humiliations et la douleur subis au poste de police du district de Moskovski de Minsk, puis dans la prison de Jodino dans la banlieue de la capitale biélorusse, aux portes de l’Europe. “Le” Soir et “Le Monde” publient la traduction française de son texte, avec l’aimable accord de Znak.com. »

Voici maintenant le témoignage de la répression sanglante de l’autocrate honni par tout un peuple (à vérifier). Les personnes sensibles à la souffrance du peuple en général et du peuple biélorusse en particulier sont priées de ne pas lire ce passage :

« Des policiers sont entrés brusquement dans le fourgon, et nous ont plié les bras derrière le dos. Un jeune qui marchait devant moi s’est fait frapper la tête contre le montant de la porte d’entrée du poste, il a crié de douleur. En réponse, les policiers ont commencé à le frapper sur la tête et à crier : “Tais-toi, connard !” J’ai été frappé pour la première fois quand on me sortait de la voiture, parce que je ne me suis pas assez penché : un coup sur la tête et un autre au visage. Une fois au poste, on nous a d’abord emmenés dans une pièce au quatrième étage.

Les gens y étaient allongés sur le sol comme un tapis vivant, et nous devions marcher dessus. Je ne voyais pas où j’allais, j’avais la tête penchée, et je me suis senti très mal en réalisant que j’avais marché sur le bras de quelqu’un. “Tout le monde par terre, face contre terre”, ont hurlé nos gardiens. J’ai réalisé qu’il n’y avait nulle part où me coucher, car, partout, gisaient des gens dans des flaques de sang.

J’ai réussi à trouver une place pour m’allonger à côté de quelqu’un et non par-dessus les autres. Il n’était permis que de rester allongé sur le ventre, visage au sol. Par chance, je portais un masque, cela m’a évité de toucher le sol maculé de sang avec mon nez. Le type à côté de moi a essayé de s’installer un peu plus confortablement et a accidentellement tourné la tête : il s’est immédiatement pris un coup de botte militaire en pleine figure. Partout autour de moi, on tabassait brutalement les gens : des coups, des cris, des hurlements se faisaient entendre de partout. Il me semblait que certains des détenus avaient des bras, des jambes, la colonne vertébrale fracturés, car au moindre mouvement, ils criaient de douleur. »

On aurait aimé que le torchon lourdement subventionné par l’État (5 millions d’aides directes en 2020, les aides indirectes n’étant pas calculables) et par Bill Gates [1], le copain du pédocriminel international Epstein, fasse les mêmes reportages sur la répression du régime macronien contre les Gilets jaunes, ces Français qui demandaient un peu de justice, mais la feuille de chou de Louis Dreyfus a préféré poster les dessins de Xavier Gorce, ce médiocre « dessinateur » de pingouins pénibles animé d’une haine sans pareille pour les Gilets jaunes.

 

Sputnik nous raconte la montée de l’indignation des autorités européennes, qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas.

« Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont assisté ce 14 août à une visioconférence à l’issue de laquelle le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré que l’UE rejetait les résultats de la présidentielle en Biélorussie et exprimait sa volonté de sanctionner les autorités du pays.

“L’Union européenne n’accepte pas les résultats de l’élection présidentielle du 9 août en Biélorussie et prévoit d’instaurer des sanctions contre le pays”, a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. “L’UE commence à réfléchir sur les moyens de sanctionner les responsables de violences et de falsification”, a-t-il indiqué sur Twitter.

La réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères “va clairement dans le sens de la préparation de sanctions » contre les autorités biélorusses”, a déclaré un diplomate européen à l’AFP. »

 

Les sceptiques se demanderont si c’est un coup indirect porté à la Russie plutôt qu’une indignation droit-de-l’hommiste, mais on ne saura jamais, c’est l’avantage de l’hypocrisie. On cache ses vraies motivations un peu crapuleuses derrière de nobles sentiments !

Le pouvoir supranational de l’UE, ce néosoviétisme, ne se cache plus :

« “Les résultats de la présidentielle en Biélorussie doivent être vérifiés et des sanctions doivent être appliquées à l’encontre de ceux qui ont participé aux violences,” a déclaré le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas.

“En tant qu’UE, nous souhaitons augmenter considérablement la pression sur la Biélorussie. Les résultats des élections doivent être vérifiés et les personnes dont la participation aux violences contre des manifestants pacifiques a été prouvée doivent être sanctionnées”, a-t-il écrit sur Twitter. »

Comme toujours avec l’entité européenne, on décide en haut lieu sans demander leur avis aux peuples européens. Mais vous imaginez, demander à chaque fois, démocratiquement, aux 27 peuples concernés, de valider les décisions des autocrates de Bruxelles ? Allons, un peu de sérieux… L’autocratie, c’est les autres ! C’est les Russes, blancs ou pas blancs !

 

Si, comme le souligne Alexandre Latsa, les chiffres des élections qui ont (re)porté le président sortant Alexandre Loukachenko au pouvoir, sont un peu trafiqués (80 % contre 10 % à l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa), on sent comme une volonté d’intrusion de l’UE dans les affaires intérieures biélorusses. L’UE, pourtant piètre réussite économique (chômage et immigration massifs) et catastrophe politique avérée, donne des leçons à un pays qui ne fait pas partie de l’UE, du moins de sa sphère d’influence. Et c’est là que le bât blesse. Dans la réaction politique de l’UE face à la réélection même douteuse de Loukachenko, on sent plus la pression de l’OTAN qu’un réel désir de démocratie.

Répression en Biélorussie et répression en France

Erratum

La photo de une montre la répression en France en 2019 et non en Biélorussie en 2020. Nos lecteurs voudront bien nous excuser pour cette erreur. Notre iconographe sera licencié sur le champ.

Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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