Le président libanais Michel Aoun s’est opposé ce 7 août à une enquête internationale sur les deux explosions dans le port de Beyrouth qui ont fait, selon le dernier bilan, plus de 150 morts et près de 5 000 blessés. Interrogé par un journaliste qui lui demandait s’il pensait qu’une enquête internationale reviendrait à «diluer la vérité», le chef de l’Etat libanais a répondu «bien sûr».
Michel Aoun a tenu ces propos au lendemain de l’appel du président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite à Beyrouth, à une enquête internationale «transparente».
Cinq nouvelles arrestations parmi les fonctionnaires des douanes et du port
Les explosions dans le port de Beyrouth le 4 août auraient été provoquées par plusieurs tonnes de nitrate d’ammonium stockées depuis six ans dans un entrepôt «sans mesures de précaution», de l’aveu même du Premier ministre.
Ce 7 août, le président libanais a assuré qu’il avait été informé de cette cargaison le 20 juillet et qu’il avait contacté le secrétaire général du Conseil supérieur de Défense pour faire le nécessaire.
Face à l’outrage, les autorités veulent montrer qu’elles s’activent sur le dossier. Une source judiciaire a rapporté ce 7 août cinq nouvelles arrestations parmi les fonctionnaires des douanes et du port, notamment des ingénieurs, portant à 21 le nombre total de personnes placées en détention provisoire.
«Face à la justice, il n’y a pas de grand ou de petit qui ne puisse pas être visé», a assuré Michel Aoun le même jour.