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Le professeur Jean-François Toussaint dit la vérité
LCI – 29 juillet 2020
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Le coronavirus est toujours là,
Mais il ne parvient plus à tuer :
Pourquoi meurt-on moins ?
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Ceci s’explique ainsi :
http://mai68.org/spip2/spip.php?article6418
Extrait : « Par contre, il est évident que le coronavirus évolue effectivement ; c’est-à-dire que sa séquence d’ARN change un peu de temps en temps. Il est bien clair que si une variante du coronavirus est très dangereuse, très mortelle, elle a tendance à disparaitre en même temps que ses hôtes au fur et à mesure qu’elle les colonise et les tue. Par conséquent, la sélection naturelle favorise les variantes les moins dangereuses du virus. »
Tentative de transcription de la vidéo :
Les mots précédés d’un « E » sont ceux d’un autre intervenant que le professeur Jean-François Toussaint. Ceux de Toussaint sont précédés d’un « T »
T : La grande question, c’est : on nous a dit qu’il allait y avoir une deuxième vague au relâchement d’avril. Pas de deuxième vague. Qu’il allait y en avoir une au déconfinement de mai. Pas de deuxième vague. Qu’il allait y en avoir une après la fête de la musique, où il y a eu des rassemblements très larges. Il n’y en a pas eu non plus.
Les clusters n’ont pas été suivi d’une augmentation de la mortalité. Or, une pandémie se mesure au taux des patients qu’elle emporte.
Et donc, sur ce plan-là, il faut bien voir, et la question qu’on se pose malgré tout sur des changements qui vont être majeurs, des changements de société, si on n’autorise plus, si on ne laisse plus cette liberté d’interaction pour les jeunes générations — on va retomber dans ce débat à nouveau très largement — qu’est-ce que ça veut dire sur la façon dont on va dire vous ne pouvez pas vous embrasser, vous ne pouvez plus être proches les uns des autres, alors que c’est à ce moment-là qu’ils sont les moins…
Or si on n’a pas d’effet actuellement du masque et si on n’a pas de ré-augmentation de la mortalité, c’est bien parce que tout ce qu’on nous a dit jusqu’à présent n’a pas été suivi de la conséquence attendue.
E : Il y a une réalité, c’est que des morts, il n’y en a pratiquement plus ! On en a eu 17 depuis vendredi de la semaine dernière [on est le mercredi 29 juillet 2020].
T : Ce que l’on a, c’est qu’en fait la moitié de la mortalité concerne des personnes de plus de 84 ans, en France. Et celles-là attrapent le virus le mardi et décèdent le jeudi. Donc, en fait, sur la mortalité du printemps, cet immense tsunami qu’on a eu, a eu un taux extrêmement rapide, extrêmement fort, extrêmement puissant, et cette mortalité est arrivée très vite. Donc, la mortalité est un vrai signe sur lequel on peut agir… on pouvait agir…
Maintenant, on est dans une situation où on a de plus en plus de jeunes asymptômatiques sur lesquels on ne voit aucun effet du virus dans aucun pays d’Europe ! À nouveau vous l’avez vu sur un nombre de cas de pays comme la Belgique ou l’Italie. Mais si on regarde la courbe européenne, on peut éventuellement la montrer à l’écran, c’est exactement la même. C’est-à-dire qu’on retrouve la totalité, on la voit ici [voir le schéma plus haut], vous avez à gauche la courbe européenne qui passe par ce pic fin mars début avril, et la courbe française, incluant les malades en EHPAD, qui suit exactement la même chose. Vous l’avez vu pour la Belgique, vous l’avez vu pour l’Italie, vous l’avez vu pour l’Espagne
E : Pardonnez-moi, mais quand on voit cette courbe-là, il y a nos téléspectateurs qui disent : c’est fini ! C’est terminé !
T : Donc, en fait, la réponse à avoir maintenant est une réponse qui soit adaptée à ces chiffres-là.
E : Tout ça, c’est intéressant ce qu’il dit. On va avoir des tas de vaccins, ça semble quand même en prendre la voie, mais comment on sait quel est le meilleur, lequel il faut prendre, lequel il faut acheter, est-ce qu’il faut faire un cocktail ?
T : Ça va être compliqué, il y en a plus de 120 actuellement qui sont en test. Certains sur les mêmes cibles d’ailleurs, sur l’ARN, sur les protéines de membranes, sur d’autres cibles. En fait, le problème va être celui qui avait été résumé dans un des débats du mois de mai, c’est : est-ce qu’il va arriver à temps, si par hasard l’épidémie voyait une diminution, comme elle le fait en Europe et s’il n’y avait qu’une seule vague. Si c’est le cas…
E : Ça veut dire qu’il ne servirait à rien ?
T : C’est-à-dire qu’il ne servira à rien !
E : Ça a été le cas pour le SRAS
T : Ça a été le cas pour le SARS, sur lequel, en 2008, les publications ont montré qu’il n’y avait plus de SARS !
E : Le masque partout
T : Le problème, c’est qu’on n’a aucune argumentation réelle pour pouvoir soutenir cette décision. C’est-à-dire que même l’interdiction des plages la nuit à Quiberon ou aux Sables-d’Olonne, ça n’a aucun intérêt ! ça n’aura aucun effet !
Le seul endroit où on doit être pour ne pas attraper le virus, c’est sur la plage. En particulier sur les plages d’Atlantique. On a eu ce débat au mois d’avril. Même Éric Caumes l’avait dit ici, ce qu’il faut faire dans l’hiver à ce moment-là, c’est déconfiner. Il avait dit qu’il fallait avoir le plus d’air possible, le plus de disponibilité, alors que c’était interdit à l’époque. On était dans un débat à l’opposé de la réalité des risques.
La seule chose qui compte, c’est quelle est l’importance de la circulation d’un virus mortel. Ça l’a été au mois de mars, ça ne l’est plus au mois de juillet. Or, prendre des décisions sous prétexte qu’on a une augmentation du nombre de cas, parce qu’on va les chercher en Belgique de la même façon qu’on va les chercher dans un très grand nombre de pays du monde, et cette augmentation-là, on la voit dans la totalité du monde ; alors que la létalité, le rapport du nombre de morts au nombre de contaminés ne cesse de diminuer depuis deux mois. Dans le monde entier.
E : Mais alors, il a tord Olivier Véran quand il dit qu’il vaut mieux porter le masque ?
T : Il n’a aucun argument, il n’a aucun argument scientifique pour le faire. Et donc, là, on est dans le politique. On est dans du politique qui est de dire, face à des situations…
E : Il fait de la com ?
T : Il fait de la politique !
Ces hypothèses viennent progressivement se trouver totalement confrontées à une réalité qui les dépasse. Ça a été l’intensité de la première vague, minimisée ou maximisée. Elle a été maximisée par les estimations initiales. En fait, on a eu beaucoup moins de morts que ce qui était attendu, et donc ces mesures qui ont été prises…
E : C’étaient beaucoup de morts quand même, pardonnez-moi.
T : Beaucoup moins que les 500 000 qui étaient attendus pour la France, 510 000 pour la grande Bretagne et 70 000 pour la Suède… qui, elle, n’a pas confinée et n’en a connu que 5500 à 6000, actuellement, à la fin de la phase pandémique, exactement comme le reste des pays européens, à un taux un peu supérieur à celui de ses voisins.
Mais, par rapport à l’ensemble des éléments, ce qui a été considéré comme le point majeur, qui était celui de la préservation sanitaire coûte que coûte, à n’importe quel prix, finalement, c’est ce prix-là, maintenant qu’on va avoir. Et les 70 millions de personnes qui vont passer sous le seuil de pauvreté, ceux qui vont avoir à subir les malnutritions et les famines dans le monde entier, puisqu’on a bloqué la moitié de l’humanité, quand même, ça veut dire que sur cet impact-là, on va avoir des conséquences qui seront solidaires, économiques et sociales. C’est sur ces plans-là que la réponse épidémiologique doit comprendre la totalité des paramètres qui sont en cause. Et c’est là où cette décision devait être suivie au jour le jour.
Bien à vous,
do
6 août 2020
http://mai68.org/spip2
Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec