Des documents nouvellement publiés révèlent que Bill Clinton était sur « l’île pédophile » avec des « jeunes filles » et citent Epstein affirmant que l’ancien Président « lui devait une faveur »
Voir ci-dessous la retranscription intégrale de la section du témoignage de Virginia Giuffre concernant Donald Trump.
Source : RT, 31 juillet 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Des dossiers jusque-là sous scellés et nouvellement rendus publics concernant l’affaire de trafic sexuel de Jeffrey Epstein affirment que l’ancien Président américain Bill Clinton a visité l’île privée de l’investisseur avec des « jeunes filles » et que le FBI était parfaitement au courant des mauvais traitements infligés aux mineures mais n’a rien fait.
Comprenant des centaines de pages de documents, ce « trésor » a été publié jeudi soir suite à l’ordonnance d’un juge la semaine dernière demandant qu’il soit descellé, malgré les objections de Ghislaine Maxwell, une ancienne petite amie d’Epstein qui a récemment été accusée de complicité dans son opération de trafic sexuel présumé.
Les dossiers proviennent d’une poursuite en diffamation déposée en 2015 par l’accusatrice d’Epstein Virginia Giuffre, qui ont été placés sous scellés après le classement de l’affaire en 2017, mais a récemment été rouverte, à la suite d’un procès intenté l’année dernière par le blogueur conservateur Mike Cernovich et le journal Miami Herald.
Entre autres révélations, les documents indiquent que l’ancien Président américain Bill Clinton a frayé avec des « jeunes filles » lors d’au moins une visite dans le repaire privé d’Epstein dans les îles Vierges, où le milliardaire aurait organisé régulièrement des « orgies sexuelles ».
« Lorsque vous étiez présente avec Jeffery Epstein et Bill Clinton sur l’île, qui d’autre s’y trouvait ? » Cette question a été posée à un témoin, vraisemblablement Giuffre, lors d’une interview, à laquelle elle a répondu qu’Epstein, Maxwell, une femme non identifiée nommée « Emmy » et « deux jeunes filles » se trouvaient sur l’île avec l’ancien Président des Etats-Unis. Le témoin n’a cependant pas indiqué précisément la nature des interactions de Clinton avec les filles.
« — Giuffre : Il m’a dit il y a longtemps que tout le monde lui doit des faveurs. Ils sont tous dans la poche les uns des autres. — FBI : Lorsque vous avez déclaré que Bill Clinton était « là », à quel lieu faites-vous référence ? — Giuffre : Sur l’ïle (d’Epstein). — FBI : Lorsque vous étiez présente avec Jeffery Epstein et Bill Clinton sur l’île, qui d’autre s’y trouvait ? — Giuffre : Ghislaine Maxwell, Emmy, et il y avait deux jeunes filles que j’avais déjà vues plusieurs fois, mais que je n’ai jamais bien connues. C’était juste deux filles de New York. — FBI : Et vous restiez tous dans la maison de Jeffrey sur l’île, y compris Bill Clinton ? — Giuffre : Tout à fait. Il avait 4 ou 5 villas sur son île, en plus de la maison principale, et nous restions tous dans les villas. — FBI : Il y avait souvent des orgies sexuelles sur l’île dans la maison d’Epstein ? — Giuffre : Oui. (Twitter) »
Giuffre a également déclaré à son avocat en 2011 qu’elle avait entendu Epstein dire que Clinton lui devait des « faveurs », mais a noté qu’elle ne pouvait pas dire s’il plaisantait.
« Il le prenait à la légère. Vous savez, je me souviens avoir demandé à Jeffrey ‘Que fait Bill Clinton ici ?’… et il en a ri en disant : ‘Eh bien, il me doit une faveur’ », a déclaré Giuffre. « Il ne m’a jamais dit quelles étaient les faveurs en question. Je n’ai jamais su. Je ne savais pas s’il était sérieux. Il m’a dit il y a longtemps que tout le monde lui doit des faveurs. Ils sont tous dans la poche les uns des autres. »
Le FBI, l’un des plus grands organismes d’application de la loi aux États-Unis, était également au courant que des filles mineures étaient toujours maltraitées dans les propriétés d’Epstein au moins dès 2011, des années après qu’il a été condamné pour des crimes similaires dans sa première affaire pénale. Dans sa poursuite en diffamation, Giuffre a déclaré qu’elle avait fourni au FBI une photo désormais largement diffusée d’elle-même et du prince Andrew du Royaume-Uni, où il est photographié souriant avec un bras autour de sa taille nue.
Vous vous souvenez de cette célèbre photo du prince Andrew avec Ghislaine Maxwell et la victime ? Le FBI en avait sa propre copie pendant des années, même avant l’interview de la victime avec le FBI en 2011. Le FBI savait. Il a toujours su. (Twitter)
En 2014, en outre, Giuffre a contacté le FBI pour demander des preuves qu’ils avaient précédemment saisies dans les résidences d’Epstein pour aider son procès civil, suggérant que le FBI était depuis longtemps informé de ses allégations concernant Epstein et son implication continue avec des filles mineures.
« Bonjour Christina, Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, on s’est rencontrées au consulat (américain) à Sydney. Je suis une victime dans l’investigation sur l’affaire Jeffrey Epstein, et je me demandais si vous pouviez me dire si je peux obtenir certaines des photos et/ou vidéos que le FBI pourrait avoir confisquées dans l’une des résidences d’Epstein ? Et pourriez-vous me dire si je peux aussi obtenir copie de l’un des registres de vol indiquant mon nom ? Ces preuves me serviraient à bien des égards dans mon dossier. Merci et bien à vous. Virginia Roberts [née Giuffre] » (Twitter)
« Enorme ! Le FBI était en contact avec une victime mineure d’Epstein et de Maxwell en 2014, mais ils n’ont rien fait, comme l’indique leur rapport : ‘Les informations limitées obtenues sur le compte iCloud montrent qu’il y a des informations pertinentes. Les documents incluent les communications de la plaignante (Virginia Giuffre) avec l’agent du FBI Jason Richards en 2014 et suggèrent que la plaignante était en communication régulière avec lui à divers moments, notamment à la mi-2014. Malgré cela, peu d’extraits de la correspondance avec l’agent Richards ont été produits. La plaignante a également produit un email à l’agente du FBI Christina Pyror, mais aucune réponse à ce mail.’ » (Twitter)
Le Président Donald Trump apparait également dans les documents publiés. Cependant, un associé d’Epstein, Juan Alessi, a déclaré dans une interview que Trump « n’avait jamais » passé la nuit dans le domaine de Palm Beach lorsqu’il y avait rendu visite à Epstein, et qu’il n’y avait pas reçu de « massages », car « il avait son propre spa ». Une victime présumée a également soutenu que même si Trump et Epstein étaient de « bons amis », Trump n’a fait aucune tentative pour « flirter » avec elle.
Bien qu’il ait insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il n’avait aucun lien avec le réseau de trafic sexuel d’Epstein, Alan Dershowitz, juriste et ancien professeur à la Harvard Law School [et ardent défenseur d’Israël, à l’origine de la cabale qui a banni Norman Finkelstein des universités américaines], est directement accusé dans les documents d’avoir eu des « relations sexuelles » avec une mineure. Il aurait également été témoin de « l’abus sexuel de nombreux autres mineurs par Epstein et plusieurs des co-conspirateurs d’Epstein », et il a plus tard aidé à négocier un accord d’immunité non divulgué qui le protégeait lui-même lors de la première affaire pénale d’Epstein.
Rapport du FBI : « Les accusations de Jane Doe #3 —il s’agit de Virginia Giuffre—, indiquent qu’alors qu’elle était mineure, Epstein l’a fait participer à un trafic dans lequel elle avait des relations sexuelles avec des personnes bien connectées politiquement et puissantes financièrement. Ces personnes identifiées nommément comme ayant eu des relations sexuelles avec elle sont le Prince Andrew (duc d’York), Ghislaine Maxwell, Jean-Luc Brunel et Alan Dershowitz. » (Twitter)
« L’un de ces individus puissants avec lequel Epstein a forcé Jane Doe #3, alors mineure, à avoir des relations sexuelles était l’ancien professeur de droit de Harvard Alan Dershowitz, un ami proche d’Epstein et un avocat pénaliste bien connu. Epstein a demandé à Jane Doe #3 d’avoir des relations sexuelles avec Dershowitz à de nombreuses reprises alors qu’elle était mineure, non seulement en Floride mais aussi dans des avions privés, à New York, au Nouveau-Mexique et aux îles Vierges américaines. En plus d’avoir participé aux abus sexuels sur Jane Doe #3 et d’autres mineurs, Dershowitz a été un témoin oculaire des abus sexuels de nombreux autres mineurs par Epstein et plusieurs des co-conspirateurs d’Epstein. Dershowitz jouera plus tard un rôle important dans la négociation de l’accord de plaidoyer coupable (pour les faits mineurs contre l’arrêt des principales poursuites) au nom d’Epstein. De fait, Dershowitz a aidé à négocier un accord qui accordait l’immunité face aux poursuites fédérales dans le district sud de la Floride non seulement à Epstein, mais aussi à « tout co-conspirateur potentiel d’Epstein ». Ainsi, Dershowitz a aidé à négocier un accord avec une disposition qui le protégeait contre les poursuites pénales en Floride pour avoir abusé sexuellement de Jane Doe #3. Parce que cette large immunité aurait été controversée si elle était divulguée, Dershowitz (ainsi que d’autres membres de l’équipe de défense d’Epstein) et le gouvernement ont essayé de garder la disposition d’immunité secrète, inconnue de toutes les victimes d’Epstein et du grand public, même si un tel secret violait la Loi sur les droits des victimes. (Twitter)
Plus de 1000 pages de documents sur l’affaire de diffamation civile de Giuffre avaient déjà été publiées en août 2019, indiquant qu’une longue liste de personnalités riches et puissantes passaient régulièrement du temps avec Epstein dans ses somptueuses propriétés. Un jour après que ce trésor de documents a été descellé, Epstein a été retrouvé pendu dans sa cellule de prison de Manhattan, d’un suicide présumé, après avoir été accusé de trafic sexuel et emprisonné quelques semaines auparavant.
Voir L’impossible suicide : enquête exclusive de CBS sur les circonstances du décès d’Epstein
Plus tôt ce mois-ci, Maxwell a été arrêtée et accusée d’avoir fourni des mineurs à des fins d’abus sexuels, après avoir fait profil bas dans la période suivant la mort d’Epstein. Elle a plaidé non coupable de six chefs d’accusation et reste en détention sans possibilité de libération sous caution, après que les procureurs ont estimé qu’elle présentait un risque de fuite « extrême ».
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Commentaire de Norman Finkelstein sur les accusations contre Alan Dershowitz
QUI AURAIT CRU ?
Source : normanfinkelstein.com, le 2 août 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
C’est tellement triste de voir ce qui est arrivé au Professeur Dershowitz, après une vie consacrée à la défense des films et des acteurs pornographiques (I Am Curious Yellow, Deep Throat, Harry Reems), des meurtriers de leurs conjoints (Claus Van Bulow, OJ Simpson), des violeurs (Mike Tyson) et des prédateurs sexuels pathologiques (Jeffrey Epstein) [sans parler de l’État terroriste & assassin d’enfants qu’est Israël]. On ne peut douter que ses collègues de Harvard qui lui ont permis cela, comme Elena Kagan (ici je peux en témoigner par expérience personnelle), et lui ont chanté des hymnes à sa retraite, comme Martha Minow, Steve Pinker, Jeffrey Toobin, Charles Ogletree, Nancy Gertner et Harvey Silverglate sont choqués ! choqués ! par ce renversement de fortune. Il était, après tout, impossible de prédire cela après la brillante carrière de Dershowitz dans le domaine juridique, et son engagement bénévole au service des causes justes.
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Qu’en est-il de la relation de Jeffrey Epstein avec Donald Trump ?
Section de l’interrogatoire de Virgina Giuffre par le FBI concernant Donald Trump :
Source : https://cdn.factcheck.org/UploadedFiles/Giuffre_Deposition_Trump.pdf
Traduction : lecridespeuples.fr
Transcription :
— FBI : Qu’y a-t-il d’inexact dans la dernière déclaration sur cette page ?
— Giuffre : « Donald Trump était aussi un bon ami de Jeffrey. » Cette partie est vraie. « Il n’a participé à aucune relation sexuelle avec l’une d’entre nous, mais il a flirté avec moi. » C’est vrai qu’il n’a participé à aucune relation sexuelle avec nous, mais ce n’est pas vrai qu’il a flirté avec moi. Donald Trump n’a jamais flirté avec moi. Ensuite, la phrase suivante est : « Il riait et disait à Jeffrey : ‘Tu mènes la grande vie.’ » Je ne lui ai jamais dit ça.
— FBI : Quand vous dites : « Il n’a participé à aucune relation sexuelle avec l’une d’entre nous », qui entendez-vous par « nous » ?
— Giuffre : Des filles. C’est juste…
— FBI : Comment savez-vous avec qui Donald Trump a eu des relations sexuelles ?
— Giuffre : Oh, je ne l’ai pas vu physiquement avoir des relations sexuelles avec aucune des filles, donc je ne peux pas dire avec qui il a eu des relations sexuelles dans toute sa vie ou pas, mais je sais juste que ce n’était pas avec moi quand j’étais avec d’autres filles.
— FBI : Et qui étaient les autres filles avec lesquelles vous étiez en présence de Donald Trump?
— Giuffre : Aucune. Là-bas, j’ai travaillé pour Donald Trump, et je l’ai probablement rencontré à plusieurs reprises.
— FBI : Quand l’avez-vous rencontré ?
— Giuffre : À Mar-a-Lago. Mon père et lui, je ne dirais pas qu’ils étaient amis, mais mon père le connaissait et ils parlaient tout le temps. Enfin, pas tout le temps, mais quand ils se voyaient.
— FBI : Avez-vous déjà été en présence de Donald Trump et de Jeffrey Epstein en même temps ?
— Giuffre : Non.
— FBI : Sur quoi repose votre déclaration selon laquelle Donald Trump est un bon ami de Jeffrey ?
— Giuffre : Jeffrey m’a dit que Donald Trump était un de ses bons amis.
— FBI : Mais vous ne les avez jamais observés ensemble ?
— Giuffre : Non, pas que je me souvienne. Je veux dire que ça ne me revient pas à l’esprit, non.
— FBI : Quand Donald Trump a-t-il flirté avec vous ?
— Giuffre : Il ne l’a pas fait. C’est ça qui est inexact.
— FBI : Avez-vous déjà vu Donald Trump au domicile de Jeffrey ?
— Giuffre : Pas que je me souvienne.
— FBI : Sur son île ?
— Giuffre : Non, pas que je me souvienne.
— FBI : Au Nouveau-Mexique?
— Giuffre : Non, pas que je me souvienne.
— FBI : À New York?
— Giuffre : Pas que je me souvienne.
— FBI : Très bien.
Voir notre dossier sur l’affaire Epstein.
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Source: Lire l'article complet de Le Cri des Peuples