Par Brandon Smith − Le 8 juillet 2020 − Source Alt-Market.com
N’est-il pas étrange que la gauche politique prétende être si catégoriquement opposée au racisme, alors qu’elle est la première à faire des généralisations fondées sur la race ? Ce n’est peut-être pas si étrange, du moins si l’on considère l’histoire des mouvements de « justice sociale » et des personnes qui les financent. Il est possible de créer un récit de « guerre raciale », et le chaos qui entoure un tel conflit pourrait être facilement exploité. En ramenant tout à la race, la gauche politique sert – peut-être ? -involontairement les intérêts des élites très riches qu’elle prétend mépriser.
Comme je l’ai prédit dans mon article « L’ordre vient du chaos : la défaite de la gauche aura un coût« en 2016 :
Quand j’ai mentionné, dans mon dernier article, le handicap de la justice sociale, je n’ai pas mentionné que cela pourrait avoir des répercussions négatives. Avec Trump et les conservateurs prenant tout le pouvoir, après que la gauche a supposé qu’elle ne le perdrait jamais plus, la réaction de celle-ci a été de se transformer. Elle s’éloigne des activités et des mentalités normales du marxisme culturel et évoluent en communistes sans complexes. Au lieu d’admettre que son idéologie est un échec à tous égards, elle redouble d’efforts.
Lorsque cette évolution sera terminée, la gauche va recourir à des actions violentes à plus grande échelle, et elle le fera avec une conscience claire, car dans son esprit, elle combat le fascisme. Ironiquement, ce comportement des gens de gauche pourrait pousser les conservateurs vers un modèle fasciste. Les conservateurs pourraient décider de combattre la folie avec plus de folie encore.
Cette évolution de la gauche politique n’est pas naturelle ou « innée » ; elle est complètement artificielle. La semaine dernière, un groupe de manifestants BLM bien armés, appelé « NFAC » (Not F#&*ing Around Coalition : Fini de rigoler), a défilé près d’Atlanta le 4 juillet, exigeant la destruction d’un monument confédéré et essayant d’inciter les « milices blanches » à les affronter. Je ne considère pas ce groupe comme une menace légitime, mais seulement comme un signe des choses à venir. Ils semblent être suffisamment bien organisés et semblent être sortis de nulle part, au point que je suis plutôt méfiant.
Tout d’abord, je tiens à souligner que les médias sont parfaitement en accord avec le NFAC et les groupes similaires, qu’ils appellent « manifestants pacifiques ». Pourtant, lorsque des milices conservatrices organisent des manifestations armées, les médias attaquent avec beaucoup de vice et accusent la droite d’inciter à la violence. Lorsque BLM a protesté contre la mort de George Floyd, les médias ont qualifié cela de stupéfiant et de courageux. Lorsque les conservateurs ont protesté contre les confinement du à la Covid-19 dans le Michigan qui détruisaient l’économie, les médias les ont attaqués pour avoir « propagé le virus ».
Lorsque BLM et les Antifa ont annoncé qu’ils allaient faire venir des militants en bus dans les villes rurales, les habitants ont organisé,en réaction, une sécurité armée. Les manifestants sont restés pacifiques, et dans certains cas ont décidé de ne pas se montrer. Les citoyens armés ont bien sûr été diabolisés et accusés de paranoïa face à une menace qui « n’existait pas ».
Ce qui est pratique avec les groupes d’extrême gauche, c’est qu’ils n’ont pas de principes ou de règles à suivre. Cela signifie qu’ils opèrent sur la base de mensonges et de manipulations. Ils ne se soucient pas d’avoir raison, ils ne se soucient que de gagner. Quand les Antifa échouent, ou qu’ils sont pris au milieu de quelque chose de malfaisant, ils prétendent simplement qu’ils ne sont pas un groupe mais un concept, donc qu’ils ne sont pas coupables des actions d’une « poignée de pommes pourries dans le panier ». Lorsque BLM ou les Antifa se dégonflent et ne se présentent pas dans une ville rurale pour protester parce qu’ils risquent de devoir faire face à une opposition organisée, les médias affirment que les groupes n’avaient de toute façon pas l’intention de manifester dans ces villes.
On voit clairement qui est soutenu par l‘establishment. Les groupes BLM et Antifa ont reçu des millions de dollars de dons de sociétés sponsors au cours des dernières années. En fait, BLM a été initialement financé par des organisations comme l‘Open Society Fondation de George Soros ainsi que la Ford Fondation.
Cela ressemble-t-il au peuple pour vous ?
Je crois que la NFAC représente un nouveau test dans le conflit américain. Comparé à des groupes comme le « John Brown Gun Club » ou le « Trigger Warning Gun Club », qui a fini par devenir une blague hilarante pour la majeure partie du pays, le NFAC est beaucoup plus adapté et offre un bien meilleur spectacle. Ces gens sont formés pour être des croque-mitaines aux yeux des conservateurs.
Le choix de la NFAC de manifester près d’un monument confédéré, tout en appelant des « milices blanches » pour les combattre, est un appât racial évident pour un gain politique. J’ai côtoyé des milices pendant près d’une décennie et je peux dire avec une certaine autorité que la plupart d’entre elles ne sont pas « toutes blanches ». Les groupes de défense de la liberté sont composés de personnes qui sont prêtes à défendre la liberté ; c’est tout. Il n’y a pas d’exigence en matière de couleur de peau. Dans les vidéos de la NFAC, je peux distinguer un seul blanc parmi eux – peut-être leur responsable. Peut-être que cette milice noire progressiste devrait essayer d’être plus inclusive et un peu moins raciste ?
La façon dont les médias traitent le NFAC me rappelle le conflit en Syrie en 2013. Vous vous souvenez de l’époque où les grands médias avaient essayé de présenter les insurgés de l’ISIS, financés et formés par des intérêts occidentaux, comme des combattants de la liberté purs et durs qui s’opposaient au « régime oppressif d’Assad » ? Oui, c’est ce que l’on ressent.
Au fond, ce ne sont pas les foules de gauche qui représentent la plus grande menace ; ces groupes sont en fin de compte des tigres de papier. Au contraire, le plus grand danger vient des groupes qui sont directement formés et organisés par des intérêts élitistes ou gouvernementaux. Ce sont ces groupes qui finissent par être utilisés pour déclencher des attaques, comme des fusillades, des attentats à la bombe, des assassinats, etc. Et ce n’est pas la première fois dans l’histoire des États-Unis que cela se produit.
Dans mon article « Les militants de gauche sont plus une gêne qu’une menace réelle pour la liberté », j’ai expliqué comment ces groupes ont tendance à se transformer en quelque chose de plus dangereux dès qu’ils commencent à recevoir des fonds ou une formation illégale de la part d’intérêts de l’establishment. Comme je l’ai noté en 2017 :
Les groupes soutenus par le gouvernement et les élitistes, qui reçoivent une formation et des fonds, représentent un danger plus grand. Ils ont tendance à fonctionner davantage comme des cellules terroristes, en utilisant des attentats à la bombe, des fusillades et l’attrition.
Il ne s’agit pas toujours d’inspirer la peur ou d’atteindre un objectif politique réel en faveur des « valeurs » de la gauche. Au contraire, ces groupes sont parfois injectés dans le système pour inciter les conservateurs à réagir de façon excessive ou à se heurter aux bras accueillants d’une dictature en attente.
L’exemple le plus efficace de la création et de l’exploitation de la terreur violente de gauche est sans doute l’opération Gladio, un programme sous faux drapeau qui s’est déroulé des années 1950 aux années 1990 en Europe jusqu’à ce qu’il soit finalement mis au jour par le Premier ministre italien Giulio Andreotti. De nombreuses cellules de gauche et de « communistes » impliquées dans les nombreuses attaques terroristes contre les civils durant cette période ont en fait été soit manipulées par des agences gouvernementales comme la CIA, soit créées de toutes pièces par ces mêmes agences.
La méthode consistant à utiliser les tensions raciales comme moteur de conflits internes n’est pas non plus nouvelle. Comme je l’ai mentionné dans le même article :
Je suggérerais également de faire des recherches sur des groupes d’activistes de gauche plus célèbres et plus violents comme le Weather Underground ; un collectif responsable de dizaines d’attentats à la bombe et de menaces contre des installations gouvernementales. La circonstance la plus suspecte des Weathermen et leur apparente immunité dans de nombreux cas à des poursuites judiciaires se voit peut-être dans l’étrange histoire de Bill Ayers, un dirigeant du Weather Underground qui a planifié de multiples attentats à la bombe mais qui reste libre à ce jour comme une figure influente parmi les élites politiques de Washington.
Si vous pensez que la rhétorique raciste des guerriers de la justice sociale est aujourd’hui extrême ou « nouvelle », il suffit de regarder la rhétorique du Weather Underground, qui comprenait des discussions proposant de « tuer tous les bébés blancs » parce qu’ils étaient destinés à « grandir pour devenir des racistes oppressifs ». Cette propagande dure depuis longtemps.
Je suggère que nous sommes sur la voie rapide d’un militantisme radical de gauche, et que celui-ci est créé par des groupes d’intérêts spéciaux comme catalyseur de guerre. Si l’establishment peut faire le combat autour de la race, alors il obtient un avantage agressif sur le récit. Les conservateurs doivent continuer à affirmer une position non raciale, et ne pas se laisser entraîner à laisser la gauche politique et les médias dicter les termes du combat. Atlanta n’est qu’un début.
Cette bataille n’est pas une question de race, elle ne concerne pas les blancs contre les noirs ou les groupes dits « marginalisés » contre le patriarcat, elle concerne le collectivisme contre la liberté. Il s’agit de socialisme et de communisme contre le volontarisme et le libre choix. Quand je regarde des groupes comme BLM ou le NFAC, je ne vois pas de Noirs, je vois des idiots utiles exploités par des intérêts élitistes. Je vois des pions marxistes. Les marionnettistes veulent en faire une question de race pour que les vraies raisons du conflit soient obscurcies. Nous ne pouvons pas le permettre et nous devons éviter le piège.
Brandon Smith
Traduit par Hervé, relu par jj, pour le Saker Francophone
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