Par James Howard Kunstler – Le 20 juillet 2020 – Source kunstler.com
Sur le chemin qui nous dirige vers une nation de clodos, les troupes de choc Antifa du Parti Démocrate ont exhibé des armes mortelles ce week-end, espérant provoquer un bain de sang de type Kent State 2.0, qui permettrait à la dépouille momifiée de Joe Biden, reposant actuellement dans son sarcophage en sous-sol, de remporter l’élection. Comment cela a-t-il pu fonctionner ?
Samedi, à Louisville, juste après le déjeuner, la coalition autoproclamée « Not Fucking Around » (NFAC) [« Fini de rigoler »] se rassemblait pour agir et « inspecter les armes à feu » – selon le commandant de la NFAC, le Grand Maître Jay – quand l’une de ces armes s’est accidentellement enclenchée, fauchant trois guerriers de la NFAC – prouvant ainsi les dangers de manipulation d’armes chargées.
Samedi soir à Austin, un irresponsable, du nom de Garrett Foster, membre de la mafia BLM, a apporté son AK-47 à la fête de rue. Il l’a pointée vers un automobiliste piégé par la foule, qui, en trois coups de revolver l’a envoyé au paradis, la surprise de sa vie, j’en suis sûr.
À Portland, en Oregon, la police a trouvé un sac rempli de chargeurs de fusils et de cocktails Molotov dans le parc voisin qui sert d’entrepôt aux émeutiers. Le maire de Portland, Ted Wheeler, n’a pas assisté aux ébats de la soirée au palais de justice fédéral, douloureusement assailli, ayant lui-même subi avec succès une humiliation rituelle quelques nuits auparavant. Après minuit, dimanche, la police a déclaré que les actions des Antifa étaient « une émeute » et a procédé à quelques arrestations.
À Seattle, un juge fédéral a annulé l’ordonnance du conseil municipal interdisant à la police d’utiliser des gaz lacrymogènes et du gaz poivré contre les émeutiers, juste à temps pour un autre week-end d’émeutes. La cheffe de la police de Seattle (SPD), Carmen Best, a déclaré : « Dans un esprit de confiance et de transparence totale, je tiens à vous informer que les agents du SPD disposeront aujourd’hui de bombes lacrymogène et de gaz poivré, comme c’est souvent le cas lors d’événements susceptibles de donner lieu à des actes de violence ». Quelques heures plus tard, après que les Antifas ont brisé les vitres des commerces au rez-de-chaussée, mis le feu à un chantier de construction et saccagé le bâtiment du SPD dans la partie est du commissariat, du gaz poivré et des balles en caoutchouc ont été utilisés et quarante-cinq personnes ont été arrêtés – pour émeutes, agressions et autres motifs – tandis que 21 officiers du SPD ont été blessés.
À Los Angeles, les Antifa ont pénétré par effraction dans le centre de détention du Bureau fédéral des prisons. À Richmond, en Virginie, des émeutiers ont mis le feu à un camion-benne de la ville utilisé comme barrière pour protéger un poste de police.
C’est ainsi que se déroule l’été 2020. L’attention de la nation est détournée de la réalité alors que l’économie continue d’imploser et que le dollar américain glisse sur le marché du Forex – ce qui signifie que non seulement les entreprises sont en faillite partout et les moyens de subsistance taris, mais que le moyen d’échange qui mesure toutes les transactions de toute entreprise restante accélère son déclin vers sa valeur cible : zéro. C’est malheureusement ce qui résulte de la prodigalité financière provoquée par la crise du coronavirus, le Sénat étant sur le point d’introduire un autre millier de milliards de dollars dans un projet de loi de dépenses d’aide d’urgence qui rembourserait 70 % des salaires perdus par les chômeurs forcés. Du côté de la Chambre, la présidente Nancy Pelosi a augmenté la mise à 3 000 milliards de dollars de dépenses d’urgence, destinées à couler le dollar encore plus rapidement et, théoriquement, à assurer la victoire du Parti Démocrate le 3 novembre pour gouverner sur les cendres fumantes de ce qui restera des États-Unis.
La raison de cette inflation mortelle est l’extinction des flux de capitaux provenant des dizaines de millions d’échéances d’hypothèques immobilières, de prêts automobiles et d’une myriade d’autres obligations qui ne pourront pas être payées en août, septembre et octobre. Ces flux se jettent dans le grand fleuve des capitaux et, lorsqu’ils s’assèchent, l’ordre bancaire mondial tout entier peut s’effondrer, avec ces légendaires armes financières de destruction massive que sont les produits dérivés, déclenchant une orgie d’insolvabilité des contreparties. Lorsque les capitaux cessent de circuler, voyez vous, l’argent ne stagne pas, il s’évapore. La question est de savoir s’il peut disparaître plus vite que ce que la politique financière peut créer d’argent frais. Je suppose que nous allons le découvrir.
Le monde a déjà été ruiné auparavant – l’âge des ténèbres, les années de peste, la guerre de Trente ans, la Grande Dépression – mais il n’a jamais été ruiné de cette manière, ni à ce point, ni avec autant de personnes qui allaient souffrir de cette ruine. Les Antifas dans les rues de Portland, de Seattle et d’ailleurs n’ont probablement pas comme souci les obligations de prêts garantis, et autres gris-gris financiers, mais ces choses sont tapies quelque part dans le subconscient collectif, au-delà du nihilisme dans lequel elles sont tombées en ces jours de canicule, alors que les fous mènent les aveugles.
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par jj, pour le Saker Francophone
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