Étymologiquement, le mot « zombie » est un dérivé de « zonbi » en créole haïtien ; « nzumbe » ou « nzambe » en kimbundu/kikongo. Le zombi serait une personne ayant perdu toute forme de conscience, d’humanité, et au comportement violent envers les êtres humains. « L’Homme civilisé » a été transformé en zombie par la force des « exigences civilisationnelles ». Cette transformation se caractérise par un degré d’acceptation de la violence obscène de la dictature du capital. Lorsque notre frère est mutilé, matraqué, tué par une violence policière et que nous réagissons passivement, pouvons-nous nous revendiquer encore comme des « Hommes » ? Lorsque des enfants meurent de la famine, de la barbarie des guerres impérialistes et que nous laissons faire, sommes-nous encore des « Hommes » ? Lorsque nous acceptons des « règles sanitaires » (sous prétexte du Covid-19 évidemment) permettant à la dictature du capital de renforcer sa dictature de classe et les restrictions de nos libertés, sommes-nous encore des « Hommes » ? Quels-sont les éléments de transformations de l’Homme en zombie ? Quelles sont les caractéristiques du zombie ? La psychanalyse de Freud ou le marxisme ont apporté des prémisses de réponse à ces questions. lls ont démontré que l’Homme ne pense pas par lui-même, qu’il n’utilise pas son « propre entendement », noyé qu’il est dans des « préjugés pétrifiés ». Un état social de l’Homme trouverait donc sa cause dans les « exigences civilisationnelles » transformant l’Homme en zombie. La première partie de l’article concernera les outils de transformation de l’Homme en zombie ; la deuxième partie, les caractéristiques du zombie ; la troisième partie, les exemples concret (les répressions policières et le Covid-19) confirmant ainsi que l’Homme s’est transformé en zombie.
1- Quels sont les outils de transformation de l’Homme en zombie ?
L’homme à l’état de nature serait uniquement méchant, barbare, violent, égoïste. L’Homme à l’état de nature serait un loup pour l’Homme. Les Hommes se plaindraient de la civilisation, des contraintes qu’elle leur impose. Ces contraintes déclencheraient chez certains hommes un malaise. Ce malaise insufflerait chez certain un « doux rêve » qui consisterait, par exemple, dans l’abolition de la famille, de la propriété privée ou la mise en commun de certains biens. L’homme ne pourrait pas échapper à ce malaise ! Il doit en effet s’adapter à des exigences civilisationnelles qui ne sont pas du même ordre que l’adaptation de l’Homme à son environnement. La civilisation est le produit de l’Homme parvenu à un stade supérieur de son développement, mais elle ne peut pas répondre aux désirs de l’Homme. Il s’ensuivrait donc un malaise, une inquiétude, une souffrance perpétuelle. Kant ne disait-il pas que « nous sommes civilisés au point d’en être accablés » !
Les avancées de la civilisation permettraient aux Hommes de se perfectionner, d’être heureux. Ce préjugé pétrifié est donc une adhésion au progrès qui engendrerait un impératif de soumission aux exigences civilisationnelles, mais au détriment des revendications inhérentes à l’individu. Ce sont là les premières bases subjectives, sociales, permettant ainsi la transformation de l’Homme en zombie. En effet, l’Homme accablé par ces exigences de la civilisation réprime ce qu’il est en tant qu’Homme, c’est à dire ses désirs, ses pulsions, ses envies afin de se faire accepter par ce cadre fatal qu’est la civilisation. Mais cette civilisation n’échappe pas à la réalité de la société divisée en classes sociales. Les outils de civilisation sont également des outils de transformation de l’Homme en zombie. Le progrès matériel est un des facteurs permettant le développement de la conscience, mais il ne suffit pas pour briser ce malaise de la civilisation.
Le psychisme de l’Homme serait doté de deux appareils : le conscient et l’inconscient. Les deux forces opèrent dans les rêves ou les symptômes. Par sa transformation en zombie, l’Homme ne refoule pas uniquement ses désirs, ses envies, puisqu’il est aussi dominé par la pulsion de mort : un « élan vital ». L’Homme serait doté de trois instances pulsionnelles : le ça, le moi et le surmoi. Pour que l’Homme puisse se transformer en zombie, il doit accepter un renoncement à ses pulsions. Le cadre fatal de la civilisation le lui impose, car l’Homme à l’état de nature serait un « délire subjectif » : le renoncement pulsionnel est nécessaire et inévitable. L’Homme essaie de supprimer son malaise, ses souffrances, ses angoisses, en plaçant son destin entre les mains d’un père tout-puissant qui le protège. Un opium qui permet à l’Homme d’anesthésier la souffrance : il sniffe la religion comme on sniffe de la cocaïne !
Mais il ne peut pas éviter ce qui est inévitable ! En effet, la souffrance prend sa source indépendamment de lui ; trois causes s’imposent : le corps, le monde extérieur et autrui. L’Homme est un homo faber puisqu’il serait créateur de ses propres conditions de vie ! Une des causes de la confusion provient de la négation de cette réalité que nos conditions de vie, nos existences sociales sont créatrices de la conscience de l’Homme. L’homo faber est un dérivé de ces conditions d’existence matérielle. Le droit a été présenté comme un ensemble de règles auxquelles l’Homme accepterait de se soumettre afin d’échapper à l’état de nature.
Le droit serait une règle unique qui s’appliquerait de la même façon à tout le monde. Mais les Hommes sont différents ! Certains sont handicapés, d’autres non ; certains sont forts psychologiquement, d’autres non ; certains sont entourés, d’autres sont seuls, etc. Une règle unique, rigide qui s’imposerait à une population dont les Hommes sont différents ne peut donc pas être égale pour tous. Pour qu’elle soit égale, une règle doit être modulable dès le départ afin qu’elle puisse s’adapter aux Hommes différents. Le droit bourgeois a montré plus d’une fois ses défaillances. Le remplacement du droit de l’individu par le droit de la communauté a constitué le pas décisif de la civilisation bourgeoise.
Et ce « grand remplacement » (le vrai) a exigé un renoncement pulsionnel engendrant chez l’Homme une grande souffrance.
Sommes-nous condamnés à canaliser nos pulsions à travers la communauté socialisée ? Cela dépendra de notre origine sociale, notre origine de classe évidemment ! Lorsqu’on porte un uniforme de la police par exemple, qu’on est armé, qu’on est au service d’un état capitaliste bourgeois, nous pouvons ne pas nous soumettre à ces règles ! Dans ces conditions, pourrait alors s’extérioriser cet état de nature ! Les crimes commis sur Adama Traoré ou George Floyd en sont des exemples. L’uniforme, mais aussi le droit bourgeois, ont donné libre cours aux désirs infâmes de ces Hommes. Des désirs infâmes soutenus par la passivité criante d’une partie de la population. En effet, la condamnation morale est nécessaire, mais elle est sans issue si elle ne se situe pas dans une corrélation absolue avec l’action. Adama Traoré, George Floyd, Zied, Bouna, Ali Ziri, Rémy Fraisse ou encore Steve Maia Caniço (la liste est longue) ont été tués par des représentants d’une milice au service des intérêts de classe de l’état qui est lui-même le produit des monopoles capitalistes.
Une partie de la population est restée passive devant ces crimes. Cette passivité délirante reflète une subjectivité sclérosée, inactive, débile, ayant été accaparée, formée, inhibée, par une classe capitaliste toute-puissante. Le crime de ces Hommes en uniforme, mais aussi la passivité criminelle, confirment ainsi que la transformation de l’Homme en zombie a atteint un certain degré de développement : le zombie n’est-il pas déshumanisé ? oui ! La transformation de l’Homme en zombie est donc conditionnée par les modalités de passage de l’état de nature à l’état social. L’Homme à l’état de nature n’est pas un zombie, mais il en est un à l’état social. Anankè et éros n’y changeront rien à l’affaire, car elles sont deux pulsions qui, elles-aussi, doivent être canalisées sur l’autel de la « communauté divine ». La propriété privée des moyens de production, les inégalités sociales sont effectivement les causes de la violence. Ce n’est pas utopique de vouloir une communauté qui serait débarrassée de ces deux aspects matériels surtout lorsque nous sommes guidés par la dialectique matérialiste.
Ceux qui affirment que la propriété sociale est une utopie sont aux services des intérêts de l’impérialisme. Nous ne reviendrons pas sur la genèse de la conscience morale et ses trois étapes de formation. En effet, la conscience morale est le corrélat du surmoi qui est lui-même une instance intérieure violente qui s’est subordonnée le moi. Le surmoi est donc une autorité intérieure qui est totalement contrôlée par une autorité extérieure et organisée dans un état capitaliste nauséabond. Dans ce sens, l’Homme n’est plus un Homme puisqu’il n’utilise plus les paramètres de son propre entendement, de sa propre raison développée, de sa subjectivité libérée des forces du mal. Le surmoi est au service de l’impérialisme : c’est la base du zombie ! L’Homme doté d’un surmoi sous contrôle angoissera, il s’auto-condamnera et c’est ainsi que se créera une sous-estimation de lui-même : le zombie est prêt. C’est « mal » d’être contre la police ! Même si elle tue ! Kant avait raison lorsqu’il disait que la morale n’était pas forcément en cohérence avec le devoir…
Une des pathologies du zombie est le fait qu’il n’y a plus de délimitation entre son moi et le monde extérieur : ceci est aussi vrai lorsqu’il s’agit des idées. Le zombie est persuadé que ses idées émanent de sa propre réflexion : c’est faux ! Dans cet état, il ne comprend pas que ce sont des préjugés (des idées paquet cadeau), qu’aucune idée ne lui appartient, c’est-à-dire des idées qui lui ont été imposées par une classe sociale organisée au niveau de l’état. Le zombie est débile par sa raison sclérosée, se reflétant ainsi dans cette passivité excessivement grave lorsque ses frères de classe, de simples citoyens, sont tués par les forces de répression. La vie est un fardeau qui nous impose trop de souffrances, de déceptions, de questions sans réponses. Il faut alors un sédatif pour conserver le zombie dans son état d’exploité, d’homme soumis, n’effectuant pas ses propres choix, n’utilisant pas son propre entendement, mais dont les choix sont conditionnés par l’aval d’autrui. Le capital impose trois sédatifs à la classe et aux couches populaires :
1- Des divertissements qui nous débarrassent un peu de notre détresse.
2- Des satisfactions de remplacement qui atténuent notre détresse.
3- Les stupéfiants qui nous rendent insensibles.
La méthode la plus efficace est l’intoxication par les substances chimiques. Leur présence dans le sang apporte immédiatement une sensation de plaisir. En réalité, elle renforce l’état de zombie en inhibant toutes les facultés physiques et psychiques. L’objectif de l’Homme n’était-il pas l’accession au bonheur ? Il semblerait que la satisfaction d’une pulsion ressemble au bonheur, mais c’est une souffrance lorsque la civilisation nous laisse sur notre faim, refusant de nous rassasier. On espère se délivrer de cette souffrance en agissant directement sur elle. Il est logique que la non-satisfaction des pulsions, la non-réalisation de nos affects donc, enlève à l’Homme ce qui fait de lui un Homme. C’est ainsi que le zombie apparaît, mais sa force de travail demeure tout de même très utile dans le procès de production capitaliste pour créer la plus-valus, c’est à dire le profit. Jeff Bezos, le patron d’Amazon, n’a-t-il pas une richesse s’élevant à 146 milliards de dollars (une somme inimaginable) qui a été générée par l’exploitation de la force de travail d’une armée de zombie ? Si vous posez la question « trouvez-vous cela normal qu’un homme perçoive autant d’argent ? », le zombie répondra : « c’est normal, c’est la vie, c’est comme ça ! lui il a réussi sa vie ! »
Mais alors quelle serait la définition exacte de cette civilisation qui génère autant de zombies ? « Elle est la somme des actions et des dispositifs par lesquels notre vie s’écarte de celle de nos ancêtres animaux et qui servent deux fins : protéger l’être humain contre la nature et régler les relations des Hommes entre eux ». Mais derrière cette définition se cache une réalité de classe qui est plus ignoble. Le cadre spatial et temporel très limité du zombie se matérialise par le « métro…boulot…dodo ». Or, les activités psychiques, les réalisations spirituelles, scientifiques et artistiques, caractérisent la civilisation. En d’autres termes, par des outils de développement de notre raison, de notre réflexion. Cette sublimation de nos pulsions échoue puisqu’elle est accaparée par une classe bourgeoise capitaliste qui, sans ses zombies, ne pourrait pas conserver son « paradis terrestre ». Pourquoi alors nous résignons-nous ?
2- Les bases matérielles de la horde de zombies
Le remplacement du pouvoir de l’individu par celui de la communauté est donc synonyme d’un pas décisif vers la civilisation. C’est-à-dire que les membres de la communauté restreignent la satisfaction de leurs pulsions, alors que l’individu ne connaissait pas de telles restrictions. Le zombie se déplace en hordes et lorsqu’il attaque une proie il le fait toujours dans le cadre de sa horde sauvage, assoiffée de chair fraîche ! Le poison du nationalisme ne cherche-t-il pas d’abord l’unité nationale avant de faire la guerre à son voisin ? Surtout lorsque ce voisin est une nation dotée d’une force de travail et de matières premières nécessaires aux impérialistes. Il existe toujours un reliquat de ce qu’est l’Homme avant sa transformation en zombie. Ce reliquat se présente sous la forme d’un élan libertaire essayant ainsi de cristalliser une contradiction entre la liberté individuelle de l’individu et la volonté de la masse. Mais cet élan libertaire est très souvent étouffé dans l’œuf…
Les membres de la communauté seraient liés entre eux par de la libido inhibée quant à son but. Cette libido inhibée permet de renforcer les liens d’amitié. Il faut toujours être méfiant d’un peuple qui s’aime trop lui-même. Les pulsions d’un peuple qui s’aime trop n’ont jamais été « supprimées », mais simplement « refoulées » et s’orienteront vers d’autres peuples qui subiront la violence de cette horde de zombies. L’Homme à l’état de nature serait donc violent, barbare et uniquement sanguinaire. Ces pulsions dirigeant le monde ne sont pas supprimées, puisqu’elles sont simplement refoulées ou réorientées vers une forme de sublimation de ces mêmes pulsions.
Son prochain est simplement un objet sexuel et un moyen de satisfaire son agressivité. Dans sa version la plus douce, il achètera la force de travail de son prochain pour le faire travailler à outrance. Il s’ensuit que la propriété privée des moyens de production, base matérielle de l’exploitation capitaliste, est un instrument de l’agressivité d’un poignée d’hommes, une classe sociale qui s’est organisée au niveau de l’état. La confusion qui a été imposée par cette classe sociale dominante consiste à dire que l’Homme à l’état de nature est uniquement violent et barbare. En effet, si l’Homme était uniquement violent à l’état de nature, dans ce cas, il serait indifférent qu’il accepte la domination de classe, la propriété privée des moyens de production, la violence de classe de la bourgeoisie sur le prolétariat, puisqu’il ne serait pas mieux sans cette base matérielle !
La propriété privée des moyens de production est le pilier du mode de production capitaliste et est donc une violence organisée par une classe sociale exploiteuse qui a semé la confusion dans les esprits de la classe ouvrière, des couches populaires, pour conserver son pouvoir de classe. Le problème est le fait que les exploités se sont laissé diriger dans ces marécages subjectifs ! Qu’ils se réveillent de cet état de zombie et qu’ils redeviennent des Hommes ! L’agressivité (trouvant sa cause dans l’exploitation capitaliste) est introjectée, intériorisée et c’est ainsi qu’elle est prise en charge par le moi. Le moi s’oppose au surmoi, mais ce dernier trouve son corrélat dans la conscience morale. C’est une colonisation interne savamment orchestrée par les forces du capital via la civilisation. Le surmoi exerce alors une terrible violence contre le moi qui lui est subordonné : c’est alors que l’Homme culpabilise, il angoisse, il gémit. Pour le surmoi qui est donc le produit d’une colonisation interne il n’y a pas de différence entre « penser mal » et « agir mal » d’où cette culpabilité, cette angoisse. Il se met à genoux devant ses maîtres, c’est-à-dire les forces du capital, devenant ainsi un zombie discipliné, prêt à extérioriser son agressivité vers son frère de classe dont les conditions matérielles sont meilleures : c’est tellement plus simple…
L’Homme n’aurait pas la faculté originelle de distinguer le mal du bien. Cette distinction est possible par l’éducation, entre autres, c’est-à-dire par l’apport des enseignements d’une personne étrangère. Mais il faut un motif pour que l’Homme à l’état d’enfant puisse se soumettre à cette personne étrangère à lui (même si cette personne est issue de sa famille). Ce motif est le désarroi total de l’Homme à l’état d’enfant, sa dépendance à cette personne étrangère (souvent le père ou la mère) et la peur de perdre son amour. Mais ce désarroi ne s’efface pas avec le temps, il prend simplement une autre forme beaucoup plus subtile. Les force du capital vont alors créer chez l’Homme un désarroi permanent, une peur, elles le terroriseront jusque dans les fondements de son foyer (avec l’appui des grands médias au service des intérêts du capital), renforçant ainsi le contrôle et la surveillance de « l’Homme civilisé ». Ce dernier se laisse faire, ne dit rien, trouve ce processus morbide presque normal, dans l’ordre des choses ; il perd toute forme d’humanité, il perd l’amour pour son prochain et il se perd lui-même : il s’est transformé en zombie.
D’ailleurs, cet état de zombie est particulièrement visible depuis la crise du Covid-19, le confinement et l’instauration des règles sanitaires. Dans le métro, les zombies marchent les uns derrière les autres, sans un seul sourire, un seul mot et aucune aide ne sera apportée si quelqu’un se retrouve dans une situation dangereuse. Les zombies baissent la tête, ils marchent la tête baissée vers leurs smartphones qui, leur envoyant une masse incommensurable de propagande, ramollissent leurs neurones comme la télévision. Le mode de production capitaliste est irrationnel et dans l’incapacité de satisfaire les besoins des Hommes. La crise économique ne trouve pas sa cause dans le virus du Covid-19, mais justement dans l’irrationalité de ce mode de production : sans le Covid-19, il y aurait eu une crise économique aussi. Le confinement ne trouve pas sa cause dans la dangerosité du Covid-19, mais du fait que le service public de l’hôpital a été sacrifié par les forces du capital sur l’autel du profit : il s’est révélé alors dans l’incapacité de soigner tout le monde. C’est bizarre, car on nous parlait sans cesse du terrorisme il y a quelques mois ? Ils ont été confinés eux-aussi certainement ! Bref…
Ils ont été remplacés par un autre ennemi, parfait et tout aussi dangereux : le virus. Le confinement a aussi permis d’éviter les frais de prison, de gardiennage. Il a permis de confiner le surplus des forces productives qui commençaient à être un véritable danger pour les forces du capital : surtout lorsqu’ils portaient un gilet jaune par exemple ! Le confinement a été une planète/prison organisée à grande échelle pour maintenir la puissance du capital et empêcher l’essor des idées révolutionnaires. En effet, certains zombies ont décidé de revenir à l’état d’Humain, de se délivrer de leurs chaînes capitalistes. Mais la plupart des personnes sont restées à l’état de zombie et elles ont même remercié leurs oppresseurs de les avoir emprisonnées. La propagande capitaliste avait préparé les esprits de leurs zombies afin qu’ils soient préparés à ce type d’événement. En effet, on ne compte plus le nombre de films post-apocalyptiques mettant en scène des zombies tueurs. Avec l’aide de ces films propagande, le mot « contaminé » a pris dans les subjectivités sclérosées un sens plus aigu. Relayé par des médias corrompus particulièrement fascisants (BFM, CNEWS), il a alors été facile de créer de la peur dans la tête de ces zombies confinés, de les terroriser de chez eux, de les culpabiliser, de les angoisser : ils étaient désormais totalement sous contrôle.
Les zombies n’ont même pas compris que les masques ne leur servent à rien. En effet, les virus sont tellement petits (0.1 micron) qu’ils passent à travers les masques et peuvent même entrer par les yeux. Mais la peur qui a été générée engendre des situations débiles qui consistent par exemple à mettre un masque… dans une voiture ! bref… L’objectif des mesures de distanciation est de féconder une distance psychique entre nous. Le capital veut casser la solidarité qui est la base des mouvements sociaux. Ces règles de distanciation nous éloignent les uns des autres toujours plus et nous déshumanisent. Ce n’est pas le virus qui détruit l’économie capitaliste, mais ses propres contradictions qu’il est dans l’impossibilité de résorber. Le capitalisme arrivé à son stade suprême, c’est à dire l’impérialisme, ne peut plus développer ses forces productives. En effet, il y a une contradiction antagoniste et inconciliable entre ces forces productives (force fondamentale pour le développement des sociétés) et le caractère privé des moyens de productions.
Nous assistons à un effondrement sans précédent, historique, du capitalisme et la crise des subprimes de 2007-2008 est « le monde des bisounours » comparé à ce qui nous attend d’ici quelques mois : réveillons-nous et sortons de notre état de zombie ! La chute de la bourse, de la finance, du tourisme, des compagnies aériennes, des compagnies pétrolières, démontre que l’économie capitaliste mondiale est arrivée à obsolescence. Le Covid-19 est un paravent, une couverture cachant cette réalité que nous sommes dirigés par des voleurs, des menteurs, des corrompus dont l’économie s’effondre. Le prolétariat, les couches populaires possèdent leur propre nation, leur propre économie, leur propre vie sociale qui ne peut être réalisée qu’avec le mode de production socialiste. Oui, la classe bourgeoise capitaliste a peur de perdre son paradis terrestre, elle ne sait pas quoi mettre à la place du capitalisme. Elle utilisera le fascisme, son chien de garde, si l’essor des idées révolutionnaires se développe toujours. Elle a conscience que la plupart d’entre nous sommes des zombies obéissants qui respecteront toutes les règles que cette bourgeoisie nous imposera si nous restons dans cet état de zombie.
A bas le capital ! A bas le capital !
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir