Le tireur a tué 22 personnes en plus d’allumer une série d’incendies, les 18 et 19 avril, avant que la police ne le tue dans une station-service, à Enfield, en Nouvelle-Écosse.
Les documents obtenus par un consortium de médias, y compris La Presse canadienne, font état, de manière frappante, des activités criminelles présumées du tueur avant la fusillade.
Les détails précédemment caviardés des demandes de mandats de perquisition de la police, dévoilés lundi par le juge Laurel Halfpenny MacQuarrie, citent un témoin racontant aux enquêteurs que Gabriel Wortman avait fait passer des armes et de la drogue depuis le Maine pendant des années et avait un sac de 10 000 OxyContin et 15 000 Dilaudid
obtenus au Nouveau-Brunswick.
Un autre témoin a déclaré à la police que des voisins avaient parlé de cachettes sur les propriétés du tireur à Portapique et à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse.
Cela comprenait une pièce secrète
dans sa clinique de denturologie à Dartmouth, un faux mur dans sa propriété de Portland Street, dans la même ville, et des cachettes secrètes
dans son entrepôt à Portapique.
Un portrait accablant
Des témoignages antérieurs d’une personne qui le connaissait depuis 2011 indiquent que le témoin croyait qu’il avait un stock d’armes à feu et un coffre-fort dans son garage et qu’il était contrôlant et paranoïaque
.
La nouvelle partie du nouveau témoignage décrit en outre le tueur comme un homme qui déclenche des incendies et brûle des corps, est un prédateur sexuel et vend de la drogue à Portapique et Economy, en Nouvelle-Écosse
.
Le même témoin a déclaré à la police : Gabriel Wortman pouvait discuter de différentes façons de se débarrasser d’un corps et il avait de la chaux et de l’acide chlorhydrique sur sa propriété. Les barils de ces produits seraient sous son patio.
Les mandats indiquent que la police recherchait des armes à feu, des munitions, des explosifs, des produits chimiques, des systèmes de surveillance, des ordinateurs, des appareils électroniques, des vêtements liés à la police, des restes humains et des documents liés à la planification d’événements de tueries de masse et à l’acquisition d’armes
.
Les enquêteurs ont obtenu des mandats pour perquisitionner des propriétés appartenant au tueur. Trois d’entre elles sont dans le village de Portapique, au nord de la Nouvelle-Écosse, où l’homme de 51 ans a commencé son saccage meurtrier.
Les mandats fournissent d’autres types d’informations, tels que la façon dont la police l’a finalement tué dans une station-service.
Dans des documents publiés précédemment, un paragraphe décrivant comment le tireur avait été abattu le 19 avril était caviardé.
Une section nouvellement publiée suggère qu’une rencontre fortuite a conduit à sa mort.
Selon des informations fournies par un enquêteur de la GRC, lorsqu’il s’est arrêté à la station Irving Big Stop à Enfield, un agent de la paix et membre de la GRC était également à la pompe à essence et a reconnu que Gabriel Wortman était mort
.
Un témoin a déclaré à la police d’Halifax que le tueur avait un oncle qui faisait partie de la GRC et le témoin croyait qu’il avait l’un des uniformes de son oncle, mais que l’uniforme n’était pas de la bonne taille. Le tireur a commencé sa tuerie en portant une chemise et un pantalon authentiques de la GRC, a déclaré la police.
Une autre personne a indiqué aux policiers d’Halifax qu’elle avait vu un compartiment dans le garage du tueur où il gardait un fusil de grande puissance.
Le compartiment était caché sous l’établi, indiquent les documents.
Des documents caviardés
De plus, une partie précédemment caviardée d’un échange de texte entre le tireur et une autre personne les 14 et 15 avril concernant des affaires potentielles
a été publiée.
Il écrit : Je réside actuellement dans mon chalet à Portapique. Je profite de ce prélude à la retraite, malheureusement incapable de me rendre dans le Maine.
Des documents publiés précédemment contiennent des signaux d’avertissement détaillés concernant un comportement paranoïaque et des achats inhabituels d’essence par le tireur avant ses meurtres.
De grandes parties des documents restent caviardées et le juge a écrit lundi que ces expurgations sont nécessaires en raison de l’importante enquête en cours
.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec