Merci Trump « America First », Président des humbles !
Par Philip Giraldi, ancien officier de la CIA*
Source : unz.com, le 14 juillet 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Washington est certainement l’un des endroits les plus corrompus au monde. L’argent y règne en maître et presque tous les participants au jeu qu’on appelle parfois « la politique » ont la main tendue et s’attendent à devenir millionnaires. Par conséquent, personne ne devrait être surpris d’apprendre qu’une grande partie des centaines de milliards de dollars du programme d’aide aux entreprises CARES Act (Loi sur l’aide, les secours et la sécurité économique face au coronavirus), récemment alloués pour faire face à l’épidémie dans le cadre d’un effort du gouvernement vendu au public comme visant à aider les petites entreprises à survivre, sont en réalité allés dans les poches de ceux qui sont politiquement connectés par le biais de lobbyistes et d’autres intérêts particuliers.
Un récent article du magazine Time décrit ce qu’il appelle « une aubaine de lobbying familière ». Certes, les détails concernant qui a obtenu l’argent constituent une lecture déprimante, bien qu’ils aient une odeur familière à la lumière des nombreux programmes-gabegies visant à rendre l’Amérique « sûre » déployés au cours des vingt dernières années. Le Paycheck Protection Program [PPP —Programme de prêt aux entreprises de 669 milliards de dollars du CARES Act visant à aider certaines entreprises, les travailleurs indépendants, les propriétaires uniques, certaines organisations à but non lucratif et les entreprises tribales à continuer de payer leurs employés] a accordé pas moins de 663 000 prêts de plus de 150 000 dollars, mais une grande partie de l’argent est allée aux « milliardaires, aux clubs privés de l’élite, aux lobbyistes, aux alliés politiques, à Wall Street et aux grandes entreprises», qui ont tous un meilleur accès au gouvernement que les propriétaires de petites entreprises.
Parmi les bénéficiaires figuraient 600 entreprises de gestion d’actions et de gestion d’actifs, pour la plupart de grande taille, qui n’étaient en fait pas éligibles en raison de leur implication dans « l’investissement ou la spéculation ». Les cabinets d’avocats riches en liquidités en ont également profité, plus de 45 des meilleurs cabinets ayant reçu au moins 210 millions de dollars de prêts PPP tandis que les sociétés détenues en tout ou en partie par neuf membres du Congrès ont également reçu des fonds. Une entreprise détenue en partie par Paul Pelosi, époux de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, a obtenu un prêt, tout comme un projet immobilier géré par la famille de Jared Kushner.
D’autres destinataires douteux sont Planned Parenthood (organisme de planification familiale), l’Église de Scientologie et le rappeur Kanye West, jusqu’à récemment un favori de Trump, qui, avec sa femme Kim Kardashian, possède une entreprise de chaussures et de vêtements d’une valeur estimée à 3 milliards de dollars.
Étant donné que l’obtention d’un prêt dépendait en grande partie de vos relations, il n’est peut-être pas surprenant que l’État d’Israël et ses innombrables entités de soutien aux États-Unis se soient trouvées en tête de file lorsque l’argent a été distribué.
J’ai récemment écrit un article sur l’arnaque à l’holocauste déployée hors d’Israël, dans laquelle des étrangers crédules ont reçu des courriels et vu des sollicitations des médias concernant la façon dont des survivants juifs de la Seconde Guerre mondiale actuellement en Israël vivraient dans la misère et la faim en raison de l’impact du coronavirus. Les lecteurs ont également déclaré que des publicités similaires étaient diffusées à la télévision aux États-Unis pour solliciter de l’argent de « chrétiens et juifs » afin d’aider à soulager ces souffrances. Il y a récemment eu des allégations de fraude concernant les millions de dollars qui ont été collectés par des groupes chrétiens aux États-Unis. Comme Israël est un riche État socialiste avec des systèmes de services médicaux et sociaux de classe mondiale payés en partie par le contribuable américain, ainsi que des pensions fournies principalement par l’Allemagne à tous les survivants, tout cela sent clairement l’entourloupe.
Si les soi-disant survivants de l’Holocauste souffrent réellement, la faute devrait être fermement imputée à sa place : les organisations juives « caritatives » et l’État d’Israël lui-même, qui sont les bénéficiaires de l’argent provenant d’Europe et d’ailleurs. Le professeur Norman Finkelstein a démontré dans son livre L’Industrie de l’Holocauste : Réflexions sur l’Exploitation de la souffrance des Juifs comment tous les milliards de dollars extorqués par Israël et les groupes juifs ont été détournés et atteignent rarement ceux qui auraient pu réellement souffrir.
Vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x7v71oh
Une critique du livre de Finkelstein note « que seule une très faible partie de la ‘compensation’ récemment obtenue a vraiment atteint ses bénéficiaires nominaux. Au lieu de cela, l’industrie (de l’holocauste) se préoccupe aujourd’hui de toucher une compensation pour les cabinets d’avocats, les consultants, les politiciens, les organisations de l’holocauste et les élites de l’industrie. Lorsque les élites juives volent des survivants juifs, aucun problème éthique ne se pose ; ce n’est que du business… »
Dans la crise économique et sanitaire actuelle, certains de ces groupes, y compris les start-up israéliennes et les groupes de procuration qui exercent des pressions aux États-Unis, sont éligibles à recevoir des PPP dans le cadre du programme d’aide aux entreprises CARES tant qu’ils ont des employés américains. Les prêts peuvent représenter jusqu’à 2.5 fois le coût des salaires réellement payés aux employés jusqu’à un total de 10 millions de dollars et sont émis avec un intérêt de 1% remboursable dans les deux ans, avec une période de grâce de six mois avant le versement des paiements dus. Le prêt sera converti en une subvention si l’entreprise peut prouver que l’argent a effectivement été dépensé en salaires qui ont empêché des employés d’être licenciés.
Comme on pouvait s’y attendre, les cabinets d’avocats israéliens bien en vue aux États-Unis se sont immédiatement mis sur les starting blocks. « Dans ce programme, il s’agit d’être le premier à remporter le prix », a déclaré l’avocat Oz Halabi, associé et chef du département fiscal américain au bureau de New York du cabinet d’avocats Pearl Cohen Zedek Latzer Baratz et ancien haut fonctionnaire de l’Autorité fiscale israélienne. « Il est très important de soumettre des candidatures dès que possible et de comprendre que le programme concerne 99% des startups israéliennes. »
Norman Finkelstein : pourquoi les Juifs sont de bons avocats
Parce que les entreprises israéliennes sont bien connectées aux courtiers en pouvoir politique et financier de Washington et de New York, elles ont inévitablement reçu une aide d’initié pour candidater au plus tôt et obtenir des approbations immédiates pour des prêts que les petites entreprises américaines en difficulté ne recevront pas. Selon les témoignages, 1 000 groupes juifs et liés à Israël auraient déjà reçu 500 millions de dollars, mais auraient ensuite tout de même procédé à des licenciements après avoir reçu leur argent. Il n’y a bien sûr eu aucune réciprocité d’allégements fiscaux ou de prêts pour les entreprises américaines opérant en Israël.
La pleine mesure des dépenses en PPP n’est pas encore connue, mais Grant Smith de l’Institut de Recherche pour la politique au Moyen-Orient (IRMEP) a décrit dans une interview sur C-Span à quel point Israël a profité du CARES Act. Smith rapporte que « des organisations de lobbying israéliennes font main basse sur d’énormes prêts du Programme PPP de la loi CARES, comme l’Organisation sioniste d’Amérique (2 à 5 millions de dollars), les Amis de Tsahal (2 à 5 millions de dollars) et le Conseil américano-israélien (1 à 2 millions de dollars). Selon les données de l’Agence fédérale des petites entreprises (SBA), la banque israélienne Leumi a perçu entre un quart et un demi-milliard de dollars dans le cadre du programme, malgré le fait qu’elle ait été dénoncée pour ses activités en Cisjordanie occupée. Elle a conclu des accords imbattables avec la société israélienne Oran Safety Glass —qui a escroqué l’armée américaine sur des contrats de verre pare-balles— et Energix —qui exploite des centrales électriques dans les hauteurs du Golan et en Cisjordanie occupées. »
Grant a également identifié des fonds PPP allant à l’Institut juif pour la sécurité nationale d’Amérique (JINSA), qui organise notamment des formations sur le « terrorisme » pour la police américaine ; le Fonds national juif, qui soutient les colonies illégales d’Israël ; et la coalition Israel on Campus, qui harcèle les étudiants critiques de l’État juif dans les universités américaines. Plusieurs des organisations soutenues par l’argent des contribuables américains ne sont guère plus que des organisations de façade promouvant les intérêts israéliens aux États-Unis. Elles devraient être tenues de s’enregistrer en vertu de la Loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) de 1938, mais le ministère de la Justice ne fait jamais rien face aux fronts actifs du gouvernement israélien aux États-Unis.
Notez qu’une banque israélienne a été en mesure de se faire octroyer jusqu’à un demi-milliard de dollars d’argent des contribuables américains dans le cadre du programme, le tout allant apparemment aux entreprises israéliennes et à d’autres entités liées à Israël. On se demande à quoi ressemblait le processus de présélection, s’il y en avait un. Et notez que l’Organisation sioniste d’Amérique est essentiellement un groupe de lobbying israélien. Elle obtient également de l’argent, tout comme la Banque Israélienne Américaine qui est une instance similaire. Oran Safety Glass, qui a « remporté » un contrat du Pentagone pour du verre pare-balles pour les véhicules de l’armée américaine même si elle ne pouvait pas produire le verre, perçoit également de l’argent.
Mais la subvention la plus scandaleuse est accordée aux Amis des Forces de défense israéliennes (FIDF), une organisation qui recueille des fonds aux États-Unis pour l’armée israélienne. Elle a organisé un gala à Hollywood en 2017 qui a recueilli 53,8 millions de dollars, tandis qu’un autre événement à New York la même année promu comme « La nuit des héros » a recueilli 35 millions de dollars : elle n’a donc clairement pas besoin de l’argent mais l’a quand même pris. Les dons à la FIDF sont déductibles d’impôt car l’organisation est enregistrée auprès du Trésor américain en tant que fondation à but non lucratif, éducative et caritative. On pourrait se demander comment il est possible que le contribuable américain subventionne une organisation militaire étrangère régulièrement accusée de crimes de guerre dans son occupation brutale et génocidaire de la Cisjordanie palestinienne et de Jérusalem-Est. Où sont les cris d’indignation du Congrès et des médias, qui sont silencieux alors que 100 000 petites entreprises américaines, entre-temps, font faillite ?
La multitude de cadeaux à Israël survient à un moment où la couverture médiatique du coronavirus et des manifestations de Black Lives Matter ont caché aux regards l’expansion de l’État de sécurité nationale israélo-américain. Dans un article de MintPress intitulé « La fusion des États de sécurité nationale américains et israéliens s’accélère au milieu du COVID-19 », Raul Diego rapporte :
« Une initiative en deux volets de la Chambre de commerce des États-Unis et du Département de la sécurité intérieure devrait accroître considérablement le rôle déjà important d’Israël dans l’infrastructure américaine de la santé numérique, de l’intelligence artificielle (IA), et des structures de santé essentielles, ainsi que dans la police, la protection du public et des frontières et d’autres secteurs clés. Citant les ‘défis pour la santé’ posés par le COVID-19, l’Initiative commerciale américano-israélienne (USIBI), une entreprise de la Chambre de commerce des États-Unis, propose un nouveau cadre politique en huit points pour faciliter une ‘collaboration bilatérale plus solide’ entre Israël et les entreprises américaines afin de réaliser le ‘potentiel’ des technologies émergentes hors d’Israël concernant la télé-santé, les diagnostics robotiques et les applications basées sur l’IA dans les soins de santé.
Dans un article récent, la journaliste d’investigation Whitney Webb a découvert les racines militaires israéliennes profondes de pratiquement toutes les startups technologiques de ‘santé’ qui ont émergé à la suite de la pandémie de COVID-19 et leurs relations étendues avec le gouvernement américain à la fois au niveau fédéral et étatique. Concernant le cadre politique, Webb a déclaré que cela faisait probablement partie d’un effort plus large visant à utiliser la crise du coronavirus pour faciliter l’intégration des entreprises technologiques israéliennes, en particulier dans le secteur de la ‘santé numérique’, dans l’écosystème technologique américain. Beaucoup, sinon la grande majorité de ces sociétés ont été fondées par d’anciens membres des services de renseignement ou du renseignement militaire israéliens, mais servent également d’entrepreneurs au gouvernement israélien ou à son armée. »
Inévitablement, le viol de l’Amérique et de ses ressources restantes par Israël s’accélérera, dans un silence pudique des politiciens et des médias. L’Initiative commerciale États-Unis-Israël de la Chambre de commerce des États-Unis ne fonctionne que dans une seule direction, fournissant de l’argent et des emplois américains à Israël, tout en augmentant la pauvreté et le chômage des Américains. Les projets communs permettent également à Israël de voler la technologie américaine pour faire progresser le secteur de haute technologie de l’État juif sans frais. Il y aura également des implications majeures pour la sécurité nationale, car les Israéliens pourront accéder à tous les téléphones pour faire face aux « défis de santé » tout en surveillant les mouvements des Américains, car ils enregistrent également des conversations classifiées qui sont renvoyées à Jérusalem.
Et tout commence par la présomption qu’Israël est une sorte d’ami, ce qu’il n’est pas. Le jeu des faux organismes de bienfaisance et des divers stratagèmes visant à escroquer et appauvrir le contribuable américain est transparent, mais Israël est frauduleusement présenté comme un « arrangement commercial » et un « partenaire d’initiative de santé » plus un « actif de sécurité nationale ». Quand est-ce que tout cela s’arrêtera ? Demandez-le à votre membre du Congrès. Il ou elle ne répondra pas. Ou écrivez une lettre au Washington Post ou au New York Times. Ils ne la publieront pas.
Voir également Histoire juive, religion juive : le poids de trois millénaires, par Israël Shahak (1, 2 et 3)
* Philip M. Giraldi est un ancien spécialiste de la lutte contre le terrorisme et officier du renseignement militaire de la CIA qui a servi dix-neuf ans à l’étranger en Turquie, en Italie, en Allemagne et en Espagne. Il a été chef de la base de la CIA pour les Jeux olympiques de Barcelone en 1992 et a été l’un des premiers Américains à entrer en Afghanistan en décembre 2001. Philip est directeur exécutif du Council for the National Interest, un groupe de défense basé à Washington qui cherche à encourager et à promouvoir une politique étrangère américaine au Moyen-Orient conforme aux valeurs et aux intérêts américains.
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Source: Lire l'article complet de Le Cri des Peuples