La conférence :
Sur le sujet, relire cet extrait de Comprendre l’Empire (2011) !
Et si la révolte venait du peuple américain ? [1]
Montée de la Chine voire de l’Inde…
Quoi qu’il advienne de ce déplacement inéluctable de la puissance économique industrielle vers l’Eurasie, aucun coup ne serait plus fatal à l’Empire qu’une révolte venant des États-Unis même ; soit du lieu de la domination mondiale depuis 1913 et la création de la Réserve fédérale américaine (voir chap. 2).
Une révolte possible, et même probable, du peuple américain venue des classes moyennes en voie de paupérisation extrême, guidée par une fraction des élites WASP patriotes, contre cette oligarchie bancaire apatride en train d’achever de ruiner le pays, tant sur le plan industriel que sur le plan de son rayonnement international.
Des signes de révolte qui se multiplient en effet sur deux fronts :
le front économique : la classe entrepreneuriale enracinée d’essence anglo-saxonne et protestante (historiquement incarnée par Henry Ford) tendant de plus en plus à se révolter contre les spéculateurs de Wall Street, passés peu à peu du partenariat à la pure prédation ;
le front de la politique étrangère qui en est l’extension par la domination de cette oligarchie financière sur le Congrès : le soutien inconditionnel à l’État d’Israël s’avérant de plus en plus contraire aux intérêts américains (notamment sur la question iranienne) et soulevant les protestations grandissantes d’Américains de premiers plans issus aussi bien du camp démocrate, comme Jimmy Carter, que du camp républicain, comme Ron Paul.