Extraits d’une chronique de François Petsy, Docteur en pharmacie, consultant et ancien interne en pharmacie des Hopitaux de Paris parue dans France-Soir du 23 juillet.
« Le 16 juillet 2020, début de matinée, j’allume la télé : « Le préfet de la Mayenne annonce un renforcement des mesures pour faire face à cette reprise de l’épidémie dans le département » s’exclame Thomas Misrachi en tendant le micro à sa collègue Roselyne Dubois, spécialiste santé de BFM-TV : « Oui, [..] L’ARS est revenue sur les chiffres, […] on a franchi le seuil d’alerte, pour l’incidence, le taux d’incidence c’est le nombre de nouvelles contaminations pour 100.000 habitants, on est à 50, la moyenne nationale est à 5 et demi. Cela vous donne un peu une idée de l’ampleur du phénomène en Mayenne »
Même le Ministre s’en mêle et en rajoute une couche : « La situation en Mayenne, elle est problématique aujourd’hui, avec un taux d’incidence supérieur à la moyenne nationale, c’est pourquoi nous augmentons massivement la capacité de tests sur place, massivement »
Mais, franchement, quelle affaire !
Car en réalité, à 50 cas pour 100.000 habitants, nous sommes encore très très loin d’un seuil épidémique lors d’une infection à virus respiratoire.
Le seuil épidémique pour chaque épidémie à virus respiratoire (syndromes grippaux) depuis 1985 et jusqu’à 2018 (dernière année pour laquelle le réseau Sentinelles a publié un bilan annuel) a constamment été fixé entre 150 et 200 cas pour 100.000 habitants.
Jamais un seuil épidémique n’a été fixé à 50 cas pour 100000 habitants.
Dans toutes les régions nous sommes en dessous des seuils épidémiques habituels.
Tout est fait pour nous faire croire que la situation est toujours grave, et que les décisions dures étaient les bonnes…
[…]
Quelque part cet abaissement du seuil épidémique fait penser à toutes ces sociétés savantes (spécialités médicales) et leurs leaders d’opinion gâtés par l’industrie pharmaceutique, qui ont œuvré dans l’intérêt de ces dernières à l’abaissement de seuils divers et variés d’entrées dans les maladies. Citons parmi d’autres, celui du LDL-cholestérol (« mauvais cholestérol »), de la pression artérielle systolique, de l’hémoglobine glyquée, permettant à chaque fois d’élargir un peu plus le nombre de malades éligibles aux traitements par statines, antihypertenseurs, anti-diabétiques… »
Sources :
France-Soir : – « Halte à la manipulation : Ils ont baissé le seuil épidémique pour le covid ! »
– Bilan Sentinelles 2018
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