Ce qui devait arriver, finalement, arriva, le destin inéluctable d’une politique, d’une méthode, d’une démarche et d’une croyance inadaptée et incongrue, souvent contre nature ! Un proverbe dit « ce qui n’arrive point durant toute l’année, arrive (parfois) en un clin d’œil ».
Ne serait-ce pas des « forces occultes » qui seraient à l’origine de ce revers au sein du RCD ? Des milieux jaloux d’un parti dont nous sommes habitués à entendre et à considérer qu’il est le plus « démocrate », le plus « patriote », le plus « progressiste », le plus « anti-intégriste »… ?
La démission collective de 150 militants du RCD va-t-elle sonner le glas d’une politique funeste de ce parti qui, en effet, a dévié de façon imprudente, voire aventureuse et méprisable, de ses principes fondamentaux qui avaient prévalu à sa création ?
Inconsistance et archaïsme
Depuis une décennie, le RCD ne cesse de sombrer dans l’inconsistance et l’archaïsme en rabâchant la même partition assourdissante et repoussante. Avec les années, nous sommes mêmes arrivés à deviner le contenu de ses communiqués, contre chaque action du « pouvoir » (quel qu’il soit d’ailleurs), avant sa diffusion, tellement ce parti s’enfonce dans la routine, dans la désuétude sans voie vers l’innovation !
Il n’est plus porteur de projet politique cohérent et de substitution, ni rhétorique convaincante ! Il ne fait que formuler des plaintes systématiques, ainsi que des critiques, sans fondement, pour rappeler certainement son existence tout en perdant ses militants de base !
Est-ce une Direction responsable, voire patriote, que d’avoir fait un communiqué de ce genre lorsque le Président de la République avait invité tous les partis, associations et personnalités à faire des propositions pour enrichir la nouvelle Constitution ?
En juin dernier, ce parti a osé une critique sévère du « bilan du pouvoir » (voir dans « pouvoir » un artifice consistant à imputer tous les problèmes de l’Algérie au nouveau Président élu qui n’exerce que depuis… 5 mois) :
« L’échec du pouvoir de fait, dans sa stratégie de maquiller une hypothétique tentative de recomposition du système, est patent. Isolé, il a fait, encore une fois, le mauvais choix de vouloir mettre à profit la suspension des manifestations publiques pour cause de pandémie afin d’accentuer la traque des militants politiques et des activistes du Hirak. Le résultat est sans ambages : il a perdu sur tous les tableaux … l’explosion sociale à laquelle les apprentis sorciers du pouvoir de fait semblent travailler ne peut être circonscrite à un cahier de revendications économiques et sociales à régler. Elle ne peut qu’alimenter et accélérer la nécessité du départ du système …»,
choses que ce parti n’a jamais fait avec cette brutalité durant les 20 années de règne chaotique de Bouteflika !
Toute honte bue, en s’affichant fervent défenseur de la démocratie, il a ajouté « à moins d’un choix suicidaire de la répression sanglante, la solution à la crise de légitimité passe par l’exercice de la souveraineté populaire par le biais d’un processus constituant souverain conduit par des instances de transition crédibles » ; en clair une « phase de transition » sans vote du peuple dont-on a sollicité la caution de l’Armée qui a refusé s’en tenant à l’option constitutionnelle du suffrage universel!
On se demande comment une personnalité ou une instance présidentielle non élue pourrait se prévaloir d’une quelconque crédibilité pour « préparer les conditions d’une transition démocratique crédible » mieux qu’un président de la république élu par le peuple.
Les Algériens connaissent la phraséologie, dont le RCD use et abuse, pour réagir et faire dans l’activisme provocateur ! Son figement lexical a fait de lui un parti « gelé », routinier, paresseux, sans âme qui réplique machinalement en appuyant sur le bouton approprié pour lancer son communiqué ! Subitement, le voici adopter en quelques mois – le temps d’un Hirak- une position politique diamétralement opposée à ses principes ! Les démissionnaires parlent de «reniement idéologique ».
En juillet 2019, M Bellabas, à court d’arguments, a chargé violemment le défunt Chef d’État-major en mâchonnant ceci : « le clan symbolisé par Gaid-Salah n’a pas pour ligne directrice de nettoyer les écuries d’Augias » (comme Héraclès) sans dire pourquoi son parti et son « clan démocrate » n’a pas aidé à les nettoyer durant ces 20 dernières années de salissures ! Son clan était-il occupé à profiter des privilèges qu’offrait le clan déchu ?
Alliances contre nature
Ce nombre frappant de militants avancent comme justifications, par ailleurs connues, que « depuis la révolution du 22 février, l’intégrisme est devenu un allié politique du RCD » visant nommément la Direction actuelle du parti. Ils reprochent à M. Mohcine Bellabes d’avoir « trompé l’opinion » en affirmant avoir signé un document [d’alliance ou d’entente] avec l’islamiste de « Rachad » M. Dhina (ex du FIS) » « n’engageant que sa personne », alors qu’il s’est avéré que « depuis ce document-là, toute la politique du parti est dans la droite ligne de cette signature et cela s’est vite traduit en positions politiques concrètes issues de réunions secrètes tenues avec les islamistes à Paris.
Ils constatent un changement de « cap » et l’adoption de « positions contradictoires parfois d’un mois à l’autre » en jugeant que « le RCD est en reniement idéologique » par des « alliances contre nature dont nous ignorons les contours et les finalités ». Ils citent, entre autres, de singuliers faits : lorsque M. Bellabas a invité le pouvoir à la table des négociations comme l’a fait Dhina à l’Armée. La publication d’un article dans lequel il est fait l’éloge d’Amir dz |[journaliste) tout en reprenant la diffamation impliquant Said Sadi dans l’assassinat de L. Matoub.
La condamnation par Bellabas de l’idée de Sadi sur la «désobéissance civile ». Mais aussi la vidéo montrant M. Bellabes en compagnies de
« ses nouveaux compagnons en réunion à Al Magharibia » (chaine islamiste que finance le Qatar) …
On le savait et la plupart des Algériens aussi, depuis longtemps ! La prise conscience ne pouvait venir essentiellement que des militants qui, dans la plupart des cas, préfèrent soit se retirer sans bruit, soit patienter, par tactique, pour réagir au moment favorable. Ce qui semble cette fois le cas au regard de l’abyssal gouffre qui s’est creusé, résolument, entre la direction du parti et le reste des militants du RCD….
Les militants les plus en vue qui ont ouvert la boite à Pandore sont de Tizi-ouzou en affichant franchement leur rejet de cette ligne politique suivie par l’actuel président du parti. Ils affirment que Dhina et son mouvement islamiste Rachad « ont pu faire du RCD leur caisse de résonance en allant jusqu’à discréditer et attaquer violemment son chef historique Saïd Sadi ». [Photo en vedette : Saïd Sadi en 2011]
Quand deux mouvements antinomiques, en l’occurrence le RCD de tendance affichée « démocratico-laïciste », s’allient politiquement avec « Rachad » se déclarant « islamo-khilafiste » (affilié au mouvement transnational « Moutamar el Oumma », dont le siège est en Turquie, que préside depuis Istanbul le terroriste El Matiri secondé par Eddeqi, tous deux amis de Dhina et Zitout), il y a sans aucun doute conjuration et péril en la demeure ! En se permettant d’assister à des réunions discrètes, il doit bien y avoir concussion et entente à servir l’agenda d’Ankara, Doha les bailleurs et leurs suzerains !
Est-ce une tactique à un moment de l’évolution historique de l’Algérien, en particulier à la faveur de Hirak populaire qui refusait le 5ème mandat en exigeant ardemment un changement de système de gouvernance ? Apparemment oui ! Mais pourquoi s’acoquiner avec cette mouvance précisément qui a été la cause de la « décennie » sanglante en Algérie en causant plus de 150 000 morts parmi eux des dizaines de milliers d’opposants à l’intégrisme dont plus de 123 partisans du RCD ? C’est oublié ?
Il faut, cependant, signaler que cette « alliance contre nature de circonstance » n’est pas exclusive au RCD ! D’autres partis et plusieurs personnalités du camp dit « démocratique » avaient pris position – ou s’étaient rapprochés ou même acquiescé sans le déclarer – avec les islamistes (ex Fis) de « Rachad » espérant certainement se servir de leurs supposées puissance et aura, croient-ils, pour « faire tomber le régime » à la faveur du formidable Hirak pacifique afin de prendre le pouvoir !
L’idée que « tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins » est perfide, hasardeuse et inopérante dans le choix de l’ex Fis puisque le but s’en éloigne sans cesse au point de provoquer des ruptures au sein de ce parti.
N’ont-ils pas retenu l’expérience d’autres pays musulmans qu’à chaque fois, sans aucune exception, que des démocrates s’allient aux islamistes, ces derniers se retournent contre eux en les violentant ?
Il faut signaler que comme les islamistes, même les « démocrates » finissent par se renier quand un échec de leur stratégie ou tactique pointe à l’horizon ! Ce qui est le cas, ces derniers jour, de celui qui est leur « figure de proue » au début du Hirak jusqu’à son incarcération. Juste après sa libération « provisoire », il tombe en disgrâce chez ses pairs, et surtout grillé, pour « ses accointances avec les islamistes » alors qu’il est, par son activisme aigu, la devanture de la mouvance « démocrate » dans cette alliance ! Leur « chair à canon » ?
Positions ambiguës de Sadi et «la démilitarisation du pays»
Prendre aussi parti avec l’ex-président du RCD pour accabler M. Bellabas et sa direction est valable sur la question de «diffamation» dont-il avait fait l’objet, mais pas pour ses positions politiques affichées dans le sillage du Hirak ! Bien qu’ambigües, elles étaient en conformité avec celles du RCD ne serait-ce que pour avoir tu beaucoup de faits. M. Sadi avait changé lorsqu’il avait pressenti l’échec de cette tactique de faire « tomber le pouvoir ». Il avait publié un article sur son Facebook résumant sa position politique opposée à celle du RCD actuel surtout concernant les accointances avec les islamismes de l’ex Fis !
Ses semblables « démocrates » avaient tous, comme lui, bien misé sur ce courant pour faire non pas tomber le régime « Bouteflikiste et Toufikiste », mais pour parasiter un « hirak » qui risquait de leur faire perdre les avantages que leur procurait le même régime ! Ils jouaient le rôle d’opposants pour des citoyens qui les croyaient, alors qu’ils profitaient de ses bienfaits en argent et privilèges qu’il octroyait, en passe-droit qu’il permettait, en pouvoir qu’il procurait et en stabilité qu’il assurait !
Dernièrement, même un éditeur d’Alger (apparemment proche du RCD) a sauté, opportunément, sur l’occasion pour accabler, sur son FB, M. Bellabas et son RCD ainsi que M. Addi, lui qui n’avait rien dit hier ! Quand ils volaient, pillaient, corrompaient, ces partis baptisés de «l’Alternative démocratique » se taisaient, feignant faire de l’opposition. Étions-nous à leurs yeux de propagandistes dans un «État civil» ou «État militaire» ?
« Quand le destin a battu les cartes» de la fin imminente de ce «système», approuvée par l’Armée, ces opposants, dont le RCD, (appuyés de leurs « bobos journalistes ») s’étaient retrouvés désaxés, face à de contraignants dilemmes risquant de les anéantir. Ils avaient alors tenté de chevaucher les «hirak» des débuts pour espérer les orienter vers des revendications, non prévues, qui ne mettraient pas en danger leur existence. On avait vu surgir des slogans antinomiques à ceux du véritable «hirak». Échec ! Tous les responsables de parti politique ou de figures jugées du «régime déchu» avaient été exclus des manifestations !
Refusant l’organisation des présidentielles (dont-ils avaient appelé au boycott) qui ne les arrangeaient pas, sachant parfaitement que le peuple les bouderait, ils avaient innové alors, la controversée «période de transition» en s’organisant, en lobby de pression, autour de ce qu’ils avaient baptisé «l’Alternative démocratique » (RCD, FFS, PT, MDS, Mouwatana, principalement, quelques associations et des personnalités connues ou inconnues des citoyens).
Une « phase de transition» qu’ils s’étaient employés à imposer dans le but de la «gouverner» eux-mêmes, sans élection, en objection à la Constitution qui prévoyait pourtant une solution démocratique par les élections. Leur ami sociologue leur avait proposé, depuis l’étranger, un trio, qu’il avait lui-même « nommé » pour faire office de « Président », temporairement !
Plusieurs organisations et associations activant au sein du Hirak avaient rejeté toute référence à une « période transitoire » dirigée par une instance cooptée en y voyant une manœuvre politicienne de la part des minorités idéologiques qui savaient que le suffrage universel leur serait défavorable ; des minorités qui cherchaient à instrumentaliser le Hirak populaire pour arriver à leurs fins et continuer à profiter des quotas politiques et des rentes de l’ancien système.
M. Sadi n’avait pas une seule fois intervenu pour mettre en garde sur les dérives et manipulations des islamistes (surtout de l’ex Fis par Rachad) comme il l’avait fait sur son FB ! Il jetait, alors, de « l’huile sur le feu » en affirmant même que «le peuple veut la démilitarisation du pays» (comme l’exigeait aussi « Rachad »)! Il était aussi défenseur de cette « phase de transition » illégitime et illégale dont-il était aussi l’un des promoteurs. Il avait tenté lui, sournoisement, et ses semblables, sottement, une stratégie de prise de pouvoir par le « hirak », sans vote, aidés par des forces et milieux occultes, dont les islamistes de l’ex Fis. Ils avaient non seulement échoué lamentablement, mais en plus entraîné dangereusement une partie de la Kabylie dans leurs illusions par la tromperie !
Les ‘makistes’ aussi étaient leurs alliés de circonstance ! Il n’avait pas dénoncé leurs violences et menaces sur la population de Kabylie lors des élections présidentielles ! Sadi savait parfaitement que les « pseudo-hirak » déviants étaient l’œuvre des manipulateurs « démocrates » comme lui, puis des islamistes qui les avaient dominés à plate couture sur tous les plans ! Avait-il dit un mot sur les « démocrates » qui avaient fréquenté les plateaux d’El Magharibia? Du tout …tant qu’ils tapaient sur l’Armée, ses cadres et le gouvernement légal (constitutionnellement) !
Avait-il donné son avis sur la dernière visite des « personnalités démocrates » désignées « figures de proue» du Hirak, chez le sulfureux Belhadj ex N°2 du Fis ? Du tout ! Sa sortie inopportune, (d’ailleurs, vertement critiquée par Dhina ; chef de Rachad), était vue par les observateurs, comme un repositionnement, suite aux graves bourdes politiques et au déchirant échec de tous ceux qui s’étaient engagés, par opportunisme, dans cette aventure de renversement du « pouvoir » par la manipulation du Hirak! Orphelin de ses protecteurs et mentors sécuritaire et financiers, M. Sadi n’avait-il plus de soutien, en Algérie, pour essayer une reprise de contrôle RCD ?
Le RCD n’est pas le seul à jouer les Cassandre
On doit ne doit pas oublier, aujourd’hui les dizaines de patriotes qui, à ce jour, continuent de dénoncer les complots contre l’Algérie dans le but de la déstabiliser. On peut citer un certain M. Meziane Abane (proche apparemment du RCD) qui ne cesse, courageusement, d’expliquer aux Algériens de France (sur la place de la République) les tenants et aboutissants de cette offensive contre l’Algérie, son armée et ses institutions ainsi que les dangers pour la stabilité en citant les officines et les milieux compromis dont les islamistes de Rachad ! Ce qui n’a pas été du goût d’un certain M. Nait Ouslimane, qu’il a cité comme membre de Rachad, qui a déclaré récemment compter déposer une plainte auprès des juridictions françaises pour « atteinte à son honneur » contre Abane qui l’a accusé d’appartenir au mouvement islamiste Rachad, alors que lui-même avait participé à un débat organisé par ce même mouvement (?!). Il n’a pas expliqué, en sa qualité de « démocrate », cette étrange logique !
Pour sa part, Meziane Abane a répliqué ainsi « je sais qu’en m’attaquant à Rachad et ses tentacules, en plus dans leur fief, l’Europe, je n’aurai pas seulement droit à des campagnes de dénigrement, mais aussi à des menaces…». Il semble que M. Abane craint toujours de rentrer au pays malgré les nouveaux gouvernants (depuis 6 mois), leur nouvelle politique et les premières actions de changements.
Le RCD, ici, est pris opportunément en exemple suite à ces récents tourments. La réalité est que presque tous les acteurs de la scène politique algérienne avaient joué les Cassandre en déformant des faits et gestes dans l’objectif fourbe de démoraliser l’opinion ou de la rameuter, chacun selon les objectifs de son parti. Le Hirak, le véritable, les a tous mis à nu jusque dans leurs principes et idéologie y compris dans leurs faits et gestes !
Dans le sillage du livre de Bensaada
Dans cet embrouillamini politique surgit un Livre foudroyant, tel un couperet, pour remettre les choses au clair ! Ce livre, qui vient après plusieurs autres, est du Dr Ahmed Bensaada. Il est intitulé « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak Algérien » qui a suscité, le jour de sa publication, et même à l’annonce du titre, une levée de bouclier et des critiques malsaines (contre sa personne et non le livre) jusqu’à l’injure et la calomnie par des personnes citées, de leurs soutiens et de leur presse, sans même l’avoir lu ! Des soutiens du même moule et de la même insolence perfide ! Le titre est pour eux suffisant pour qu’elles se sentent concernées !
Le livre démasque des personnalités (dites meneurs du Hirak) et des associations algériennes, pour leurs accointances avec des organismes spécialistes de la « printanisation » en présentant des preuves documentaires irréfutables et irréprochables (même les câbles Wikileaks) !
Il cite leurs réunions avec les organismes américains (dont la NED) d’exportation de la démocratie, les financements, les écrits pour ces organismes. Des écrits plutôt entrant dans la délation que dans le « scientifique ». Depuis des semaines, qu’ils lui font le mauvais procès de « vouloir déstabiliser le Hirak » et de « bosser » pour le « pouvoir ». Dans une des pages (en conclusion) de son Livre, le Dr Bensaada revendique clairement :
«Le Hirak, qui a été un événement unique et grandiose dans l’histoire de l’Algérie, se doit d’être intrinsèquement algéro-algérien et de ne permettre aucune collusion avec des intérêts étrangers. Ce sont ces conditions qui garantissent l’épanouissement de l’Algérie de demain »,
après avoir écrit en introduction :
« Le hirak algérien a fêté son anniversaire…Cet événement majeur dans la vie politique…a bouleversé tous les codes du pays. Il a modifié la psychologie d’un peuple, a aiguisé son sens de la discipline, a soudé ses rangs dans un objectif commun contre le despotisme et la ‘hogra’, et a réussi avec brio le déboulonnage d’un système prédateur… ».
Alors ? Un habile ‘Youtubeur’, connu des internautes, nommé Rafaa, a exprimé les effets du livre par cette image pertinente «comme un projecteur d’un chalutier qui attire les poissons en surface » et aussi comme un « lance-pierre qui a cassé la vitrine ‘démocratique’ fumée pour faire apparaître, derrière, des véritables meneurs de jeux que sont les islamistes de Rachad et d’Al Magharibia ».
L’État appelé à préserver les acquis démocratiques
Avec la politique que l’on voit et subissons, depuis des années, des partis et de certaines associations, et au regard de leurs démarches, de leurs conduites, de leurs tactiques, de leur rhétorique, de leur littérature et de leurs relations avec ce qu’ils appellent le « pouvoir » ou même entre eux, de leurs sources de financement et rapports avec des organismes étrangers, il est certain qu’ils n’évolueront pas ! Ils peuvent même être la cause du retard dans le processus démocratique, mais aussi, comme force, une source d’instabilité et de désorientation qui ne concourent pas à la paix et à la véritable démocratie tant souhaitée !
L’État en sa qualité de garant de la Constitution est appelé à intervenir pour préserver les acquis qui semblent s’effriter d’année en année. Plus les contradictions s’exacerbent – du fait des compromis, des concussions, des cupidités, de la corruption des acteurs politiques et économiques, voire des ingérences, qui mettent en danger la stabilité, voire l’indépendance de l’Algérie – plus les libertés individuelles et collectives ainsi que les jeux démocratiques seront limités ou différés ! C’est évident et en vigueur dans tous les pays du Monde surtout, c’est constaté, dans les pays considérés démocratiques et de liberté. Les exemples de pays démocratiques, dans cette situation, ne manquent pas !
Nos partis et associations, pour montrer leur « indépendance d’action », avaient pris un mauvais départ en mimant des travers, entrés dans leurs principes, qu’ils n’arrivent pas à s’en débarrasser craignant ainsi se renier ! Ils ne font presque plus de la politique et de l’opposition, mais pour la plupart de la dispute, de la provocation, de la médisance, du clabaudage, voire de la calomnie et de l’injure !
Ils doivent changer fondamentalement et l’État doit les aider en instituant de nouvelles règles plus sécurisantes dans leurs actions politiques d’opposants réels, ayant des projets nationaux dans l’intérêt exclusif de l’Algérie. Quitte pour ces partis à changer de statut, voire de dirigeants, allant dans le sens de l’innovation dans leurs méthodes, leurs discours et leurs stratégies, pourquoi pas une plateforme entre eux.
La plupart restent figés dans l’esprit du parti unique, par leurs pratiques, même s’ils se considèrent démocrates ! À défaut, ils risquent la disparition, au mieux rester inopérant, des partis ou des associations sans base populaire et donc sans influence ; ce qui n’arrange pas les engagements de l’Algérie dans la voie démocratique et des libertés consacrées par la Constitution ! Le temps des complots, des manipulations, des diversions et de la « période de transition » est dépassé ! Place donc aux réformes sérieuses des institutions et du paysage politique dont celle des partis et associations !
Il n’est pas nouveau ou étonnant que les manipulations occidentales et autres se servent de certains milieux locaux pour les instrumentaliser et en user comme moyen de pression afin d’asseoir leur politique extérieure, hégémonique, sur l’Algérie ! Mais avec des institutions consistantes, indépendantes des désidératas des hommes, une Armée encore plus forte, des lois justes et cohérentes, une justice indépendante, des partis politiques (et des associations) solides et confiants qui activent en partenaire (non considérer l’adversaire comme « ennemis ») et qui veillent en dénonçant toute dérive et tout complot d’où qu’ils viennent, il est certain que les ennemis d’hier et d’aujourd’hui, ou les prédateurs, ne s’y aventureront plus sur la terre algérienne !
Amar Djerrad
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Mr Djerrad Amar est un ingénieur de formation en retraite. Il réside en Algérie. Il a contribué, par ces écrits, dans plusieurs journaux algériens et sites d’informations sur des sujets politiques, géopolitiques et sociaux depuis plus de 30 ans.
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