Tout dépend de la manière dont droite et gauche sont définis.
Viriginie Vota a pris la peine de le faire.
Selon elle (et d’autres), le clivage gauche / droite s’est constitué au parlement, au moment de traiter la question du droit de véto du Roi : « Pour », à droite, « Contre », à gauche. En gros, noblesse, morale catholique et autorité du Roi contre bourgeoisie et progressisme libéral républicain. C’est l’essence même du dix-neuvième siècle, très bien illustrée dans La Gloire de mon Père de Marcel Pagnol.
Ainsi, depuis cette époque, l’échiquier politique n’a eu de cesse de se gauchiser. Tout cela s’est fait par a-coups successifs jusqu’au coup de grâce, à l’épuration de 1944 : la droite s’est alors éteinte avec Maurras.
La droite libérale est, selon cette acception, déjà gauchisée car elle valide la prédominance du marché sur la morale et l’autorité étatique. Tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à du libéral, qu’il soit économique ou sociétal, est de gauche puisque cette vision du monde est historiquement et philosophiquement de gauche. Le républicain Bonaparte, tout monarque qu’il était, était de gauche, à l’image de l’échiquier politique actuel dans son ensemble, même le RN qui s’est toujours défini comme un parti « républicain » .
Cette vision du clivage gauche / droite est discutable mais permet au moins de comprendre pourquoi les défenseurs de la France ne se sentent réellement défendus par aucun parti.
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