On prend comme un danger terrible la circulation résiduelle du coronavirus alors que sauf à trogloditiser durablement la population, il est normal et même bon à ce stade qu’il circule ainsi, puisqu’il le fait aujourd’hui à peu près sans dommages et essentiellement auprès des jeunes, qui ne risquent rien, hors cas bien sûr tristes mais heureusement exceptionnels.
Tout ceci alors qu’après huit mois d’épidémie worldwide, le Sars-CoV-2 a fait moitié moins de victimes que la grippe de Hong Kong de 1968-69, avec une surestimation évidente tenant à la manière de comptabiliser les décès, dont la plupart ne sont de toute manière pas dus au coronavirus mais aux conséquences de la panique qui s’est emparée de nos sociétés et des décisions qui ont été prises.
Bref, la bouffée délirante perdure et il serait tout de même temps de remettre -enfin- les choses en perspectives !
Comme le relevait un internaute commentant le diagramme figurant en-tête de cet article :
La psychose entretenue autour du Covid-19 devient étrange, elle n’a plus aucun rapport avec le nombre de décès et de cas, sur lesquels on ne communique soudainement plus. Après le tabou sur le profil des personnes vulnérables, voici carrément le tabou sur les indicateurs faisant office de juge de paix. La réalité est que ces indicateurs sont en chute libre. Éluder à ce point ces faits est invraisemblable.
Que se passe-t-il ? Des hypothèses parmi d’autres, n’hésitez pas à répondre ou compléter.
1) Après que les médias, le gouvernement et une majorité de médecins aient annoncé l’apocalypse sanitaire, on ne veut pas admettre que le virus soit en train de décliner voire de mourir, alors qu’il y a de plus en plus de « relâchement ». Il n’y a pourtant pas de mal à admettre qu’on ait pu se tromper, au contraire.
2) Après avoir annoncé que seul un vaccin pouvait nous sortir de ce pétrin, et mis des milliards sur la table pour le développer, on ne veut pas admettre que nos défenses naturelles, l’immunité croisée, les tests, le traçage et l’isolement des malades, et notre civisme puissent suffire (pour précision, je suis totalement pro-vaccin, par exemple lorsque ça permet d’éradiquer la polio ou la rougeole… et pointer des conflits d’intérêt ne relève pas du conspirationnisme).
Dans ce concert de distorsions informationnelles et cognitives, la voix du Pr Yonathan Freund, médecin-urgentiste à la Pitié-Salpêtrière, s’est fait salutairement entendre. Je livre aux lectrices et lecteurs de ce blog le texte intégral du fil de Tweets qu’il a publiés avant-hier.
Le thème est le même aujourd’hui qu’hier : comment donner des informations pertinentes et mesurées qui invitent à une saine prudence sans entretenir une panique elle-même excessivement dommageable pour la population ? L’équation est évidemment complexe, mais c’est peu dire que nous sommes encore loin du compte en entretenant diligemment la panique comme continuent à le faire les médias et les autorités.
« C’est difficile de rester silencieux. Quand je vois le délire alarmiste qui envahit les médias et les réseaux sociaux, et qui fait fi de toute mesure. Des journalistes qui infantilisent, ceux qui veulent punir les Français mal disciplinés. Alors on va debunker un peu. Ma position n’est pas imprudente. Je livre une analyse que j’espère circonstanciée et critique des données. Je rappelle que si mon hypothèse est contredite par les chiffres, alors on pourra agir et ce ne sera pas trop tard.
Le délire de certains spécialistes en rien sauf en plateau télé et en consultation privée, n’ayant jamais vu un patient COVID, qui nous apprennent que l’épidémie reprend : rien ne justifie ces discours. A part la peur. Voilà deux mois qu’il existe des arguments pour douter d’une seconde vague meurtrière et d’une reprise de l’épidémie. Les épidémiologistes chefs d’entreprise vendeurs de modèles nous prédisaient 80 000 morts à la levée du confinement même avec gestes barrières. RAS.
Il n’y a eu aucune reprise nulle part. Les évènements et comportements qu’on adorait critiquer (fête de la musique, manifestations etc.) n’ont causé aucune reprise. Il y a une circulation du virus. Il y a des nouveaux cas. Mais, et c’est le point central, toujours le même, à ce jour, il y a chaque jour, chaque semaine, de moins en moins de nouveaux cas hospitalisés ou en réanimation. Et ce partout (hors Guyanne). Alors bien sûr, on arrive à un niveau si bas que nous allons forcément voir des hausses. Quand on est tout en bas, ça ne peut qu’augmenter. Le virus n’est pas mort je le rappelle. Mais est-ce nécessaire de dire qu’on a un signal de reprise quand on passe de 1 à 3 par semaine ? On va arriver à un bruit de fond. En tout cas dans les régions déjà très touchées.
Le R est à 2 et quelques en Bretagne. Alerte ! Mais non. Il y a juste eu des clusters et des dépistages systématiques. Donc des cas. R (on l’a déjà dit) n’a aucun sens quand l’épidémie est au point mort, outre des clusters. Aucun sens. Sur toute la Bretagne, on est passé de 6 hospitalisations la semaine dernière à 8. Est-ce une explosion ? Soyons sérieux. Bien sûr qu’il y aura toutes les semaines des régions qui verront une augmentation des cas. On part de tellement bas. En Mayenne alerte rouge ? Quasi zéro hospitalisations. Zéro.
La décision d’imposer le port du maque est très difficile à comprendre. Pourquoi avoir pris cette décision au moment où tous les indicateurs sont au vert ? Quel est le plan ? Pour combien de temps ? Faut-il vraiment changer la société pour une durée indéterminée sans savoir si c’est nécessaire, et surtout sans savoir ce qui fera revenir en arrière ? Nous sommes nombreux à être d’accord : dans les régions fortement touchées, l’immunité est importante. Probablement suffisante, l’immunité n’est pas uniquement visible sur la sérologie. Il n’y a aucune reprise nulle part dans le monde là où l’épidémie a frappé violemment. Aucune.
Pourquoi cette décision du port du masque obligatoire ? Pour protéger les personnes vulnérables ? Mais les personnes vulnérables se protègent. Elles peuvent respecter strictement les mesures de distanciations et autres. En revanche, il faut se poser la question : veut-on totalement arrêter la circulation du virus ? Je pense que c’est illusoire. Ou alors j’espère que vous avez du temps devant vous. La solution de le laisser circuler tout en le contrôlant est probablement la bonne. Certains disent « pour protéger les personnes vulnérables, protégez-vous ». C’est peut-être faux. Pour protéger les personnes vulnérables, protégez LES, mais si vous êtes malades puis immunisés, vous les protégerez à vie. Attention, je ne dis pas qu’il faut disséminer le virus partout. Mais vouloir à tout prix arrêter sa diffusion, partout, est illusoire et pas forcément un bon calcul à long terme.
Il n’y a pas d’autre plan cohérent que de poursuivre les mesures de distanciations sans les renforcer, en pouvant assouplir selon l’évolution, et surveiller les vrais indicateurs (pas les appels à SOS médecin qui augmentent au début des vacances et face à l’alarmisme ambiant). Il y a une part d’incertitude dans cette maladie. Tout le monde est d’accord là-dessus. Mais pourquoi la prendre systématiquement sur le pire scénario possible ? Pourquoi une telle symbiose des médias, « experts » etc, alors que c’est incertain ? Ce n’est pas logique. »
Source: Lire l'article complet de Réseau International