«Fêtes corona» : c’est le nom que les médias allemands ont donné à des réunions festives en plein air qui se multiplient à Francfort. Les bars et boîtes de nuit étant toujours fermés pour contenir la propagation du coronavirus, la place de l’Opéra de la ville est devenue un lieu de rendez-vous pour la jeunesse de la ville. Avec son lot de débordements.
In der Nacht zum Sonntag kam es laut Polizei bei einer Party am Frankfurter #Opernplatz zu Ausschreitungen: Hunderte Feiernde randalierten, einige bewarfen Polizisten mit Flaschen. 40 Menschen wurden festgenommen. #frankfurtpic.twitter.com/xz9aaQrzT5
— hessenschau (@hessenschau) July 19, 2020
Ce samedi 18 juillet, lors d’une nouvelle «fêtes corona», quelque 3 000 personnes, principalement des jeunes, s’étaient rassemblés sur la place de l’Opéra, mais seuls 500 à 800 d’entre eux étaient toujours présents quand une rixe a éclaté, a précisé le chef de la police de Francfort Gerhard Bereswill lors d’une conférence de presse.
39 personnes ont été arrêtées pour avoir attaqué des policiers qui tentaient de contenir la rixe, a annoncé la police de la ville allemande dimanche 19 juillet.
Des jeunes «pour la plupart issus de l’immigration»
Cinq policiers ont été blessés dans ces violences, qui ont éclaté tard dans la nuit.
Ce que je trouve particulièrement abominable est que des badauds ont applaudi quand mes collègues ont été touchés par des bouteilles
Un petit groupe de policiers s’est approché pour aider un homme qui saignait et calmer la bagarre, mais la foule s’en est prise aux forces de l’ordre. Des renforts de police sont ensuite arrivés et ont dégagé la place, sous une «pluie de bouteilles» lancées par la foule en colère, a témoigné le chef de la police de Francfort Gerhard Bereswill. «Ce que je trouve particulièrement abominable est que des badauds ont applaudi quand mes collègues ont été touchés par des bouteilles», a-t-il dit.
Le maire de la ville, Peter Feldmann, a condamné sur Twitter le comportement «inacceptable» des participants aux violences et réclamé une plus forte présence policière dans ce type de rassemblements. Les autorités municipales se réuniront le 20 juillet pour discuter des possibles réponses à ces troubles.
Ich verurteile die Angriffe auf unsere Beamtinnen und Beamten aufs schärfste. Das Verhalten der Randalierer ist absolut inakzeptabel. Die Beteiligten müssen umgehend zur Rechenschaft gezogen werden. Auch müssen wir die Polizeipräsenz an solchen Hotspots erhöhen. https://t.co/qmOC7B5pwm
— Oberbürgermeister Peter Feldmann (@OBPeterFeldmann) July 19, 2020
Au total, 38 hommes et une femme ont été arrêtés. Il s’agit en majorité d’hommes âgés de 17 à 21 ans, «pour la plupart issus de l’immigration», selon le chef de la police.
Même si la plupart des fêtards étaient pacifiques, la police de Francfort a noté une augmentation des agressions à l’égard des policiers au petit matin après les fêtes en plein air.
Huit personnes restaient en état d’arrestation le 19 juillet et pourraient être accusées de trouble à l’ordre public.
Une hostilité grandissante à l’égard des policiers
Ces incidents rappellent ceux qui se sont produits à Stuttgart le mois dernier, où des violences nocturnes avaient éclaté à la suite d’un contrôle de police pour une affaire de stupéfiants, qui avait dégénéré.
Plusieurs centaines de jeunes gens, certains fortement alcoolisés, avaient semé le chaos, plusieurs heures durant, dans le centre-ville, pillant des magasins et attaquant les forces de police et de secours. L’affaire avait indigné l’Allemagne.
Les syndicats de la police allemande et les secours ont alerté les autorités sur le fait qu’ils étaient confrontés à une hostilité grandissante dans l’exercice de leur travail.