SOTT FOCUS: La Fabian Society et la doctrine pour le Nouvel ordre mondial

SOTT FOCUS: La Fabian Society et la doctrine pour le Nouvel ordre mondial

Il est un fait que l’intellect honnête ne peut pas ignorer : l’histoire récente a été façonnée par des agences opérant en dehors du champ général de perception de la majorité de la population. Ces agences se sont exprimées sous la forme de deux polarités opérant à partir d’un seul esprit émanant d’Oxford au cours des premières années du XXe siècle. Ces deux pôles étaient d’une part la Round Table, qui s’adressait aux anglophiles du monde entier dits de « nouvelle droite », et une secte de « nouvelle gauche » connue sous le nom de Fabian Socialists d’autre part. À travers leurs diverses manifestations au cours du siècle, et sous couvert de s’opposer, les deux organisations ont travaillé ensemble pour créer des structures de pensée, de croyance et de droit qui enferment leurs victimes dans un monde où l’amélioration créative de l’être humain et de la Nature arbitrée par une raison consciente est abandonnée.

Fabian Society

© Inconnu
La Fabian Society est une synthèse du capitalisme et du socialisme

Dans ce monde sans changement, l’affreuse réalité des rendements décroissants ne peut être évitée, car aucune nouvelle ressource, à l’exception de celles qui sont déjà en pratique, ne peut voir le jour. Dans ce système de rareté, l’horrible nécessité de la stérilisation et du meurtre des inaptes sur la base de considérations matérielles — à la fois génétiques et environnementales — devient réelle, et la Loi de Malthus devient hégémonique. Comme le précise Michael Parenti dans son livre L’Horreur impériale, ce système inclut « des coûts sociaux et psychologiques exorbitants, le découragement et le déclin de l’intégrité publique, la militarisation d’une culture populaire de plus en plus violente et l’application de solutions sans cesse plus autoritaires à nos malaises sociaux. » Et c’est encore plus vrai aujourd’hui, si l’on considère que ce livre a été publié en 2004.

Ce processus de décomposition est devenu plus populaire sous le nom d’« entropie » ou de « deuxième loi de la thermodynamique », et fut traité par un langage développé comme une excroissance de la croyance appelée « analyse des systèmes ». Pour rappel, la deuxième loi de la thermodynamique présume que tous les systèmes fixes contiennent une quantité fixe d’énergie, et donc que pour chaque ajout d’activité dans le système fixe, le système dans son ensemble a toujours moins d’énergie pour se maintenir, et est donc inexorablement dirigé vers un point « d’équilibre » de mort thermique — c’est-à-dire que le potentiel de changement diminue toujours à mesure que l’entropie augmente proportionnellement. L’hégémonie de l’analyse des systèmes est aujourd’hui directement due aux réseaux de la Fabian Society [ou Société fabienne] et aux alliés du Rhodes Trust qui ont travaillé à travers les systèmes soviétiques et occidentaux tout au long de la guerre froide.

Historique

La Fabian Society est un institut qui a vu le jour à Londres en 1884 sous l’impulsion de politiques anglais comme l’écrivain irlandais George Bernard Shaw (1856-1950) ou encore de Sydney Webb (1859-1947) et de son épouse, Béatrice, qui écrivait dans son livre Our Partnership :

Aucune grande transformation n’est possible dans une démocratie libre comme l’Angleterre sans que vous altériez l’opinion de toutes les classes de la communauté.

Blason original de la Fabian Society

Loup camouflé sous une peau d’agneau, le blason original de la Fabian Society

Le vitrail présenté en début d’article fut conçu par George Bernard Shaw dans les premières années du XXe siècle, en commémoration de la Fabian Society dont il était membre. Il se trouve aujourd’hui à la bibliothèque George Bernard Shaw de la London school of Economics. L’université est toujours florissante et compte de nombreux économistes socialistes dans le monde, comme nous le verrons plus loin. Le sinistre symbole de la Fabian Society représente un loup vêtu en mouton.

L’avant-garde de cette société se fit sous l’influence de certains promoteurs du socialisme comme Robert Owen (1771-1858) qui transmit ses idées à John Ruskin (1819-1900), professeur à l’université d’Oxford et qui influença Cecil Rhodes. L’université d’Oxford est par ailleurs devenue l’un des foyers de recrutement des élites grâce aux « bourses d’études Cecil Rhodes ». D’autres personnes imprégnées d’un idéal socialiste chrétien comme Frederick Denison Maurice (1805-1872) — opposé au catholicisme de par son unitarisme, puis converti plus tard à l’anglicanisme — ont posé les jalons au cours du XIXe siècle ouvrant la voie à la fondation de la Fabian Society.

Plus largement, la Fabian Society fut fondée en 1884 par une clique élitiste de propagandistes darwiniens qui voyaient dans le système nouvellement publié de Karl Marx — Le Capitalle véhicule parfait pour porter la logique de Darwin dans la structure de croyance des masses. Et puisque tout est lié, notons en aparté que « le darwinisme représente la transposition au monde biologique de la doctrine calviniste », elle-même « foncièrement tournée vers l’action et l’exploitation du monde » :

À en croire Darwin, la sélection naturelle agirait sans relâche pour améliorer les espèces. Or c’est exactement ce que fait la « divine providence » dans la doctrine réformée. Plus encore que Luther, ce sont les idées de Calvin que Darwin et ses disciples transposèrent au monde de la biologie […] Calvin et Darwin fondent leur doctrine sur un même truisme, l’élection des élus dans un cas, la survie des survivants dans l’autre.

~ Nissim Amzallag, La réforme du vrai

Selon l’historien anglais R. H. Tawney, Calvin serait à l’origine de « l’homme nouveau » au sein d’une « ère nouvelle » :

[…] sur une arène plus étroite, mais avec des armes non moins formidables, Calvin a fait pour la bourgeoisie du seizième siècle ce que Marx fera pour le prolétariat du dix-neuvième siècle.

En fait, tous les membres de la Fabian Society étaient de fervents racistes obsédés par le problème de convaincre l’humanité de se soumettre au nettoyage racial selon les lignes prescrites par le calvinisme et le darwinisme social d’Herbert Spencer et le domaine de l’eugénisme de Francis Galton. Spencer et Galton étaient tous deux étroitement dirigés par le X Club de Thomas Huxley, à ce moment-là entièrement responsable de la politique scientifique impériale.

Huxley & Darwin

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Darwin (à droite) et son bouledogue Huxley (à gauche) ont été choisis comme les exécutants d’une vision non naturelle de la Nature en conformité avec la règle de l’oligarchie.

Le choix de « Fabian » s’explique puisqu’il se réfère au général romain de l’époque des guerres puniques vers 200 avant J.-C., Quintus Fabius Maximus Verrucosus, appelé aussi Fabius « Cunctator » — c’est-à-dire le « temporisateur ».

Face au général carthaginois Hannibal, le militaire romain pratiquait la politique de guérilla qui consistait à ne pas brusquer les choses afin d’atteindre son but et sa renommée s’est fondée d’après sa victoire sur Hannibal contre lequel il ne s’est jamais engagé dans un combat direct, mais choisit plutôt la pure endurance et l’attrition. C’est une méthode de changement en douceur mais implacable qui constitue la marque de fabrique de la Fabian Society. Celle-ci défend le principe d’une société sans classe devant conduire à la synthèse du socialisme — l’État providence — et du capitalisme — les lois du marché — le tout devant aboutir à la mise en forme d’une économie monopolistique dans un cadre étatique mondial.

Dans le document fondateur de la Fabian Society, il est écrit :

Il faut attendre le bon moment, comme Fabius l’a fait avec beaucoup de patience, lors de la guerre contre Hannibal, bien que beaucoup aient critiqué ses lenteurs ; mais le moment venu, il faut frapper fort, comme Fabius l’a fait, sinon votre attente sera vaine et infructueuse.

L’influence de la Fabian Society

Afin de répondre aux ambitions de cette société, ses dirigeants estiment qu’il faut y aller pas à pas — ou à pas de loup — ou, selon leur expression, par « graduation ». Son influence est immense car de nombreux politiques anglais en ont été membres, et elle fut d’autant plus importante que sous l’impulsion de Sydney Webb, elle fut à l’origine de la création de la London school of Economics en 1895. Cette prestigieuse école de formation économique qui s’est par la suite diversifiée a formé, dans un esprit fabien, des générations de dirigeants anglais, mais aussi de nombreux étudiants de part et d’autre de la planète. Ceux-ci sont souvent devenus par la suite des acteurs majeurs de la vie politique et économique de leur pays. Ainsi, l’ancien président de la Commission européenne, Romano Prodi ; le président John Kennedy ; la reine du Danemark Margareth II ; Pierre Elliot Trudeau, premier ministre canadien et père de Justin Trudeau ; le lobbyiste et membre de plusieurs think tanks Richard Perle, « le prince des ténèbres » ; le financier George Soros, fondateur des instituts Open Society ; l’ancien conseiller de François Mitterand, Erik Orsenna et même le chanteur des Rolling Stones, Mike Jagger — qui n’a fait qu’une année. Ils ont tous fréquenté les bancs de cette université, qui grâce à l’action de la Fabian Society a contribué au formatage de nombreux esprits de par le monde. Nous y reviendrons plus loin. Outre la London school of Economics, le magazine New Statesman, fondé en 1913, constitue l’autre contribution des époux Webbs à persister encore aujourd’hui.

Premiers leaders fabiens, Béatrice et Sydney Webb et George Bernard Shaw

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Les premiers leaders de la Fabian Society, Béatrice et Sydney Webb et George Bernard Shaw, à droite

En 1932, les Webb se rendirent en Union soviétique, et Sydney y retourna en 1934. Après leurs deux voyages, ils publièrent l’ouvrage Soviet Communism : A New Civilization ? (1935), qui décrivait l’organisation soviétique comme la solution aux problèmes qu’ils avaient essayé de résoudre depuis les années 1880. Ils y relataient ainsi avec enthousiasme l’abandon des distinctions de classe, mais surtout une organisation où chaque individu, chaque association défendait le bien commun plutôt que des intérêts particuliers ou sectoriels. Le point d’interrogation à la fin du titre disparut d’ailleurs lors de la réédition de l’ouvrage en 1937.

H. G. Wells fut lui aussi un membre de la Fabian Society. Imprégné de l’idéal fabien, il a su développer ses vues dans de nombreux livres. Auteur à succès comme L’homme invisible, La machine à remonter le temps ou encore La guerre des mondes, cet écrivain anglais a su répandre ses convictions dans un ouvrage paru en 1928, Open ConspiracyLa conspiration au grand jour, publié en français en 1929 — prônant un État mondial sans classe, contrôlant tout — « une nouvelle communauté humaine » selon son expression — encourageant la réduction drastique de la population mondiale et la pratique de l’eugénisme. En fait, dès le début, H. G. Wells a présenté ses théories dans un ouvrage méconnu et dont le titre correspond exactement à la formule maçonnique Ordo ab chao : La destruction libératrice. Paru en 1914, cet ouvrage raconte l’histoire d’une guerre généralisée aboutissant à la création d’un État mondial constitué de dix blocs — « dix circonscriptions », selon la formule de l’auteur. C’est dans ce livre — paru en 1914, pour rappel — que l’on retrouve l’expression « nouvel ordre mondial » : « Ce fut dans une ambiance légèrement incrédule que démarra la réunion qui devait instaurer le nouvel ordre mondial. ». Par la suite, H. G. Wells a récidivé en publiant en 1940 un livre au titre sans aucune équivoque : Le nouvel ordre mondial.

H.G. Wells citations

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La conspiration ouverte de H.G. Wells (1928) a jeté les bases du Nouvel ordre mondial de l’Empire britannique (1940). Dans Le Nouvel ordre mondial, Wells a écrit : « C’est le système de l’individualisme nationaliste qui doit régner […] Nous vivons la fin des États souverains […] Dans la grande lutte pour évoquer un socialisme mondial occidentalisé, les gouvernements contemporains peuvent disparaître […] D’innombrables personnes […] haïront le Nouvel ordre mondial […] et mourront en protestant contre lui ! ».

N’oubliez pas que tout est lié. De près ou de loin, tous ces représentants fabiens collaboraient avec et fréquentaient l’équipe de Cecil Rhodes puis celle de Lord Milner. Ces différentes personnes étaient animés d’un véritable esprit de corps en faveur d’un but commun, un État mondial. Ces élites anglo-saxonnes, qui ne sont que la suite logique de ces aristocraties commerciales du Moyen Âge, ont continué à rassembler leurs forces au sein d’autres clubs comme la Pilgrim Society en 1902 à Londres et New York. La vitesse supérieure fut atteinte, en 1910, avec la création sous l’impulsion de Lord Milner et de ses proches de la Round Table qui fut une étape décisive dans les préparatifs devant mener à un État mondial assuré par la prééminence du monde anglo-saxon.

À noter que ces grandes familles du mondialisme, même animées par une finalité commune, n’en sont pas moins déchirées par des dissensions internes ; les rivalités d’ambitions et d’ambitieux cherchant plus de pouvoir, plus d’influence et plus de richesses afin d’occuper les meilleures places ont émaillées l’histoire de cette aristocratie commerciale. Elles s’opposent principalement sur la nature du mondialisme. Un courant prône un mondialisme qui serait anglo-saxon par point d’ancrage à un monde unifié mais dans lequel aucun pays ne serait en mesure d’imposer sa loi ou sa philosophie politique. L’autre courant envisage le mondialisme émergeant d’une « purée » générale unifiant l’humanité entière en un seul bloc et sans distinction aucune.

Le fabianisme — Un fascisme de gauche qui ne dit pas son nom

La thèse de Darwin sur la sélection naturelle comme effet d’une lutte constante pour l’existence avait fourni un nouveau carburant à la vision du monde impérialiste et avait alimenté la thèse de Karl Marx. Après avoir lu De l’origine des espèces, Marx envoya à Darwin, en 1873, un exemplaire personnellement signé de Le Capital et fit consacrer une édition allemande « En profonde reconnaissance pour Charles Darwin ».

Le programme de la Fabian Society s’est concentré sur de vastes campagnes d’aide sociale, telles que les soins de santé universels, l’éducation pour tous et l’amélioration des conditions de travail qui furent conçues pour attirer les couches défavorisées de la population. Ces programmes n’avaient dans la réalité aucune substance, car les véritables mécanismes permettant de justifier leur création étaient a priori à l’époque inexistants — les progrès scientifique et technologique. Autrement dit, il s’agissait d’activer la raison consciente de soi au sein de tous les membres.

Cette ruse visait donc simplement à faire passer la volonté des classes inférieures sous l’influence plus profonde d’une oligarchie au pouvoir par le biais de la promesse d’un « socialisme démocratique » et d’un idéal de « fin de l’histoire » naïvement utopique. Pour recevoir leurs gâteries, les masses n’ont qu’à accepter d’être gouvernées par un sacerdoce scientifique qui gérera leur vie et finira par les tuer si elles sont jugées trop nombreuses ou trop pénibles à entretenir. Ce sacerdoce gérera les richesses préexistantes de manière à apaiser la foule, mais ne permettra pas la création de nouvelles richesses par l’activation des pouvoirs de l’esprit car cela obligerait à changer les paramètres des canaux fixes du système qu’ils cherchent à gérer comme des dieux. Les dirigeants du socialisme fabien ne sont pas, et n’ont jamais été, des « socialistes démocratiques », mais des darwinistes sociaux brutaux. Comme l’a énoncé la théosophe Annie Besant au parti du Congrès indien — dont elle fut nommée présidente en 1917 :

Mais l’idée générale est que chaque homme doit avoir le pouvoir en fonction de ses connaissances et de ses capacités. […] Et la note principale est celle de mon État féerique : de chaque homme selon sa capacité ; à chaque homme selon ses besoins. Un socialisme démocratique, contrôlé par des votes majoritaires, guidé par le nombre, ne peut jamais réussir ; un socialisme vraiment aristocratique, contrôlé par le devoir, guidé par la sagesse, est la prochaine étape ascendante de la civilisation.

~ Annie Besant, « The Future Socialism » — Bibby’s Annual (reprinted by Adyar Pamphlet) OCLC 038686071.

Sans un véritable engagement en faveur de la découverte scientifique et de l’augmentation illimitée des forces productives du travail, comme le stipule clairement le Système américain d’Économie politique, aucune promesse de mesures de protection sociale n’est durable. Toute aide de ce type entraînera nécessairement une crise de type pyramide de Ponzi qui, par sa nature même, imposera aux dupes qui ont « démocratiquement » permis son hégémonie la logique du tri et donc du fascisme. Tous les arguments actuels visant à réduire la sécurité sociale, les régimes de retraite, les soins de santé et l’éducation découlent de cette fonction. La montée de l’environnementalisme en tant que « nouvelle religion post-industrielle » aujourd’hui poussée par un Green New Deal comporte sous son costume socialiste nominal un programme de dépeuplement sanglant. Mais cette montée n’est pas la seule… Nous faisons aujourd’hui face à d’autres montées, comme celle d’un hygiénisme « salutaire » et « salvateur » porté par la « secte du Corona » qui sert différents agendas, y compris ceux mentionnés ci-dessus, et au sein de laquelle « ce n’est plus la science qui brise les monopoles, mais les monopoles pharmaceutiques qui veulent à présent briser la science sur l’autel de l’argent. ».

Comme nous l’avons vu plus haut, les Fabians ont créé en 1895 leur propre école, la London school of Economics — qui fut financée par Rothschild — et ils l’ont fait en travaillant en étroite collaboration avec des personnalités d’Oxford, et en particulier avec le Rhodes Trust. Le cadre idéologique utilisé par les agents de la London school of Economics et d’Oxford a toujours été formulé par Cambridge, qui reste à ce jour la principale ruche intellectuelle des idées pourries de l’empire. Oxford et la London school of Economics continuent d’exister principalement dans le but de mettre en place des programmes qui « appliquent » dans la pratique générale les idées « pures » formulées à Cambridge au profit des intérêts de l’oligarchie au pouvoir. Les principaux dirigeants au sein des Fabians à avoir recruté de jeunes talents à la London school of Economics étaient Frederick von Hayek, Bertrand Russell, John Maynard Keynes et Harold Laski.

Cinq ans après la création de la London school of Economics, le Parti travailliste fut créé en tant que parti politique officiel des Fabians. Sa fonction consistait essentiellement à reprendre le rôle de la gauche dévolu aux Libéraux pour s’opposer au gouvernement Conservateur, qui constituaient auparavant les deux partis hégémoniques en Grande-Bretagne. L’un des membres les plus pervers du mouvement, le dramaturge George Bernard Shaw, a exposé la méthode de diffusion qui avait présidé au succès des Fabians dans leurs actions et influences entreprises au sein des institutions socio-politiques influentes :

Notre propagande s’imprègne — nous avons exhorté nos membres à rejoindre les associations libérales et radicales de leur district ou, s’ils le préféraient, les associations conservatrices — nous avons imprégné les organisations du parti et tiré toutes les ficelles possibles avec les plus absolues habileté et énergie, et nous avons si bien réussi qu’en 1888 nous avons obtenu le solide avantage d’une majorité progressiste pleine d’idées qui ne leur seraient jamais venues à l’esprit si les Fabians ne les y avaient pas introduites.

Et c’est exactement ce qui fut fait. Au cours de ce siècle, la London school of Economics a conditionné des dizaines de chefs d’État, des dizaines de milliers de fonctionnaires et plusieurs générations d’universitaires. La Fabian Society se définit elle-même comme étant

le plus ancien groupe de réflexion politique de Grande-Bretagne. Fondée en 1884, la société a été à l’avant-garde du développement des idées politiques et de la politique publique de gauche pendant plus de 130 ans.

Au Canada, ce processus s’est reproduit en 1931 lorsque la Fabian Society of Canada fut créée par cinq boursiers de Rhodes et baptisée League for Social Reconstruction. En 1932, elle a rapidement créé un parti politique pro-eugénisme nommé la Cooperative Commonwealth Federation — la Fédération du Commonwealth coopératif — qui changea de nom pour devenir en 1961 le New Democratic Party — le Nouveau parti démocratique. Nombre de ses principaux dirigeants ont pris la tête du Parti libéral après la purge de l’homme d’État pro-système américain Clarence Decatur Howe et de ses alliés après 1957.

Le Dieu de ce monde

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Sous la direction de Barack Obama, plus de membres du cabinet avaient étudié à Oxford et à la London school of Economics que leurs homologues américains de Yale, Harvard ou Princeton. Sous la présidence d’Obama, le chef de cabinet de la Maison Blanche, le chef de cabinet adjoint, le directeur du budget et le secrétaire à la sécurité intérieure ont tous étudié à la London school of Economics alors que la secrétaire d’État Susan Rice était boursière de Rhodes à Oxford. Cela ne signifie bien sûr pas que Yale, Harvard ou Princeton sont des écoles plus respectables, mais ces fait témoignent de qui dirige réellement la politique américaine. C’est l’essence même du Deep State qui cherche à renverser le président Trump depuis qu’il est devenu un candidat sérieux aux élections de 2016.

Cette méthode d’« imprégnation » est analogue à un virus qui s’empare des globules blancs d’une victime. Au début, la présence du virus dans le système est à peine perceptible, mais lorsque les organes commencent à dysfonctionner sans crier gare, la personne inconsciente peut bêtement choisir de ne pas solliciter d’aide médicale et d’attendre le moment immanent où elle aura dépassé le point de non-retour. Cette infection a débuté il y a des milliers d’années, et bien que l’humanité de par son génie ait été capable d’élans créatifs menés au fil des générations, l’humanité n’a toujours pas appris sa leçon. Comme Jack D. Forbes l’explique très bien dans son livre Christophe Colomb et autres cannibales :

Depuis des milliers d’années, les êtres humains souffrent d’un fléau, d’une affection pire que la lèpre, d’un mal pire que la malaria, d’une maladie bien plus terrible que la variole.

Il est d’une absolue nécessité, même à ce stade avancé, de tirer les leçons des erreurs passées avant que l’issue légale de ce « virus » ne suive son cours et ne tue son hôte. Dans l’avant-propos de son livre Chroniques du mondialisme, paru en 2014, Pierre Hillard, docteur en science politique écrit :

Une inquiétude croissante envahit certains observateurs au vu de tous les événements qui secouent la planète. En effet, on assiste à une mutation accélérée d’un monde prêt à basculer vers une étape supérieure préparée depuis longtemps par les thuriféraires du Nouvel ordre mondial. Ce passage ne peut se faire qu’à travers un feu ardent. De nombreuses étapes ont déjà été franchies afin d’aboutir à cet idéal de communauté humaine unifiée et régie par une religion universelle en voie de parachèvement.

La « secte du Corona » et les mesures prises pour littéralement museler les populations présente aujourd’hui tous les atours de ce feu ardent, et l’essence des problèmes de l’humanité ne découle d’aucun défaut dans sa nature, ni de notre « désir avide de progrès ». Elle n’existe que par l’acceptation du joug des puissants par lequel les populations vont à l’encontre de leur nature. Comme l’écrivait Étienne de la Boétie dans Discours de la servitude volontaire, « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »

L’essence des problèmes de l’humanité ne découle pas d’une « nature égoïste » figée, et toutes les préoccupations humaines ne seront pas non plus résolus par l’adoption d’un système totalitaire porté par un hygiénisme insensé. Un tel système n’existe que dans l’esprit délirant d’un oligarque ou de ses victimes, et certainement pas au sein de la Nature. C’est pourtant un tel système destructeur qui est déployé par les nouvelles élites mondiales depuis ces cinquante dernières années dans des efforts prométhéens « pour réaliser à n’importe quel prix cette société impossible », grâce à

l’École du capitalisme total à partir desquelles les plus grandes firmes transnationales […] pourront conduire [et conduisent] avec toute l’efficacité voulue la guerre économique mondiale du XXIe siècle.

~ Jean-Claude Michéa, L’enseignement de l’ignorance

Si un tel système devait être imposé à nos sociétés du XXIe siècle, il en résulterait un génocide d’une ampleur dépassant en proportion tout ce qu’ont pu rêver les pires criminels que la Terre ait porté. Au fil de l’Histoire — et notamment la plus récente — les pouvoirs en place ont sacrifié la vérité sur l’autel du mensonge d’une manière à ce point perverse qu’elle leur permet aujourd’hui de pouvoir rêver à la mise en place de leurs idées délirantes d’un Nouvel ordre mondial. Cette réalisation en cours sous nos yeux n’est possible que parce que cet enseignement de l’ignorance a été — et est encore car pourquoi s’arrêter en chemin — mis en place depuis plusieurs décennies au travers des successives réformes de l’Éducation visant — dans la plupart des pays occidentaux — « à transformer chaque lycéen et chaque étudiant en un crétin militant », puisqu’il est clair, toujours selon Michéa que

[…] la transmission coûteuse de savoirs réels — et, a fortiori, critiques — tout comme l’apprentissage des comportement civiques élémentaires ou même, tout simplement, l’encouragement à la droiture et à l’honnêteté, n’offrent ici aucun intérêt pour le système, et peuvent même représenter, dans certaines circonstances politiques une menace pour sa sécurité.

Si la bascule de nos sociétés vers un nouveau régime social doublé d’un totalitarisme mortifère n’a plus rien d’une science-fiction et que le Covid-19 sert de prétexte pour établir une surveillance de masse et un traçage numérique de tous via des nano-puces implantées, que reste-t-il à l’humanité ? Doit-elle avoir peur que le ciel ne lui tombe sur la tête et/ou espérer que le Soleil envoie dans la magnétosphère une impulsion électromagnétique à même de réduire à néant ces rêves délirants d’un Nouvel ordre mondial transhumaniste ? Serait-ce finalement son seul espoir de briser les chaînes qui l’entravent ?

Sources de l’article : Lew Rockwell & La décomposition des Nations européennes, Pierre Hillard – Juin 2010 – 2e Édition

Source: Lire l'article complet de Signes des Temps (SOTT)

À propos de l'auteur Signes des Temps (SOTT)

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