par Olivier Renault.
Suite à l’entrée en vigueur de la loi controversée sur la sécurité à Hong Kong, les ministres européens des Affaires étrangères renoncent aux sanctions contre la Chine.
Lors de la première rencontre physique des ministres européens des Affaires étrangères depuis le début de la « pandémie » du coronavirus, les diplomates n’ont pas pu se mettre d’accord sur une ligne uniforme pour traiter avec la Chine. La loi controversée sur la sécurité, qui a restreint l’autonomie de Hong Kong, est en vigueur depuis environ deux semaines. Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, à propos de l’approche de Pékin a déclaré : « Cela aura un impact sur nos relations ».
Le chef de la diplomatie européenne a aussi déclaré : « Nous avons décidé aujourd’hui de développer un effort concerté pour soutenir la société civile ». Il a cité, par exemple, l’entrée plus facile pour les citoyens de Hong Kong ou les subventions. La décision de lever les sanctions n’est pas une surprise.
Les États membres de l’UE, selon les diplomates, sont largement favorables à des mesures de rétorsion, mais des sanctions sévères n’ont pas été discutées en détail en raison de l’opposition de plusieurs pays ayant des liens commerciaux étroits avec la Chine, comme la Grèce et la Hongrie.
« La Chine nous ferait plus de mal avec des contrecoups que nous ne le pourrions avec des sanctions de notre part », a déclaré l’eurodéputé Michael Gahler (CDU). Désormais, les différents pays de l’UE souhaitent soutenir le mouvement d’opposition à Hong Kong au niveau national avec leurs propres mesures. « L’Europe ne doit pas rester les bras croisés », a déclaré à Bruxelles le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg.
Sur le plan international, les actions de la Chine ont suscité de violentes critiques. Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a qualifié la nouvelle loi « d’affront à toutes les nations ». L’Australie et le Canada ont mis en garde leurs citoyens contre les voyages à Hong Kong.
Les entreprises de Hong Kong sont concernées. Dans une enquête publiée lundi par la Chambre de commerce américaine à Hong Kong, 68% des entreprises interrogées ont déclaré qu’elles étaient encore plus préoccupées par la loi sur la sécurité nationale qu’il y a un mois. Une majorité des entreprises trouve la loi encore plus stricte que prévu. L’enquête a été menée au début de la semaine dernière. En particulier, le manque de clarté quant à la portée et à l’application de la loi ainsi que le danger pour l’indépendance du système judiciaire inquiètent les entreprises, mais aussi la perte de la liberté d’expression et de la sécurité des données.
La loi sur la sécurité peut être interprétée plus largement et concerner la sécession, la subversion, les activités terroristes et la collaboration avec un pays étranger ou avec des « éléments externes » qui mettent en danger la sécurité nationale. La loi a permis la création d’une agence de sécurité dirigée par Pékin à Hong Kong bien que l’autonomie de la ville ait été garantie lors de son retour en Chine.
La mise en place de la loi sur la sécurité continue d’alourdir les relations déjà difficiles entre la Chine et les États-Unis. Le Sénat américain a voté fin juin une loi autorisant l’imposition de sanctions aux autorités chinoises en réponse aux actions de Pékin. Elle pourrait être signée par le président américain Donald Trump plus tard cette semaine.
source : http://www.observateurcontinental.fr
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