Par James Howard Kunstler – Le 29 juin 2020 – Source kunstler.com
Outre les 150 personnes sur qui on a tiré (dont 25 mortes) à Chicago, la semaine qui a suivi la fête des Pères a eu la qualité d’une pause dans la violence anarchique généralisée que le Parti Démocrate a déclenchée dans le pays pour détourner l’attention du public de l’absence de candidat viable aux élections ou de toute plate-forme d’idées crédible pour gérer une contraction économique épique. La contraction était déjà en cours avant que la Covid-19 n’accélère considérablement les dégâts.
La frénésie morale suscitée par le prétendu « racisme systémique » ajoute une belle couche de dommages psychologiques à une population en proie à des pertes économiques, qui reste fascinée par les fantômes, les fantasmes et les apparitions pendant que tous ses arrangements familiers s’effilochent autour d’elle. La pause de la semaine dernière ne fait que présager une reprise des hostilités qui culminera le 4 juillet, date à laquelle la nation organise traditionnellement une fête d’anniversaire pour elle-même. Aucune célébration ne sera autorisée cette année. Mais il y aura peut-être beaucoup de défilés, de manifestations et de chaos.
Wokester Central [Le pays des gens « éveillés », NdT] a déjà établi que les États-Unis étaient une entreprise criminelle depuis le début et qu’ils doivent être démantelés pour libérer les énergies géniales du Wakanda – actuellement mal dirigées comme on le voit avec les fusillades suicidaires observées à Chicago et dans d’autres lieux de concentration de la pauvreté urbaine. Il est assez évident que les tumultes de Black Lives Matter (BLM) et de ses alliés antifa sont, dans une certaine mesure, organisés de manière centralisée. Ils ont accès à beaucoup d’argent, grâce au financement de l’Open Society Foundation de George Soros, de la Ford Foundation et d’un ensemble de sociétés de soutien axées sur le showbiz. Vous pouvez être sûr qu’il n’y aura jamais de comptes rendus, car cela serait qualifié de « raciste ». Les médias n’ont montré aucune curiosité quant à l’utilisation exacte de l’argent – ou simplement à sa répartition entre ceux qui se trouvent dans les échelons supérieurs de l’industrie.
D’après les courriels reçus ici, certains lecteurs ne comprennent pas pourquoi j’appelle la BLM « une arnaque ». Je définis une « arnaque » comme un effort pour influencer d’autres personnes par des moyens malhonnêtes afin de vous donner quelque chose. L’Amérique noire a bénéficié d’une aide considérable de la part du reste du pays depuis les années 60, lorsque le gouvernement américain a officiellement reconnu l’accord brut qu’ils avaient obtenu en matière d’esclavage et de ségrégation avec les lois Jim Crow et a adopté une loi historique pour tenter de le corriger. Il s’agissait d’une nécessité morale lorsque les États-Unis se sont posés en « leader du monde libre ».
L’effort s’est poursuivi pendant des décennies avec des résultats moins que satisfaisants. Un grand nombre d’aides bien intentionnées au fil des ans ont eu des conséquences malheureuses et imprévues. Tout le monde sait que les programmes d’aide financières directes ont créé une culture pernicieuse de dépendance vis-à-vis du gouvernement, ont entravé la formation de familles noires et ont rendu les hommes noirs superflus, sauf dans le sport et le showbiz. Les mesures de discrimination positive dans les admissions à l’université ont été prises principalement pour du m’as-tu-vu moral institutionnel, avec souvent des résultats tragiques pour les jeunes non préparés.
Une grande partie de la population noire reste embourbée dans l’échec économique. Mettre fin à la ségrégation raciale était certainement un impératif moral, mais une conséquence tragique a été la destruction de l’ancienne économie miroir des entreprises et des professions de la classe moyenne noire. Une grande partie de ces emplois a été remplacée par des emplois dans diverses bureaucraties publiques, allant d’emplois inutiles à inutiles, en passant par des emplois désespérément corrompus et hostiles au véritable bien commun. Les preuves sont là, sur le terrain, à Newark, Baltimore, Philadelphie et dans bien d’autres villes. Le reste du pays fait semblant de ne pas les voir parce qu’ils ont honte de la façon dont les choses ont tourné. Ils sont encore plus désespérés de chercher des explications fantômes et le « racisme systémique » le recouvre avec une élégante simplicité. Pas besoin de réfléchir davantage.
Je n’ai pas les chiffres exacts, mais il est probable que les confinements dus à la Covid-19 ont supprimé de façon disproportionnée un nombre plus important d’emplois occupés par des Noirs américains dans les secteurs de la préparation des aliments, de l’hôtellerie et d’autres secteurs de services à bas prix. Beaucoup de ces entreprises ne retrouveront pas leur niveau d’activité et d’emploi antérieur. Bien sûr, tous les autres groupes raciaux aux États-Unis sont également touchés par les pertes d’emploi, mais on s’attend à ce qu’ils trouvent du réconfort dans leur blancheur, leur origine asiatique, hispanique, etc.
Il est clair que la prochaine étape pour l’Amérique noire est la demande de réparations en cash pour toutes leurs indignités historiques. C’est le dernier recours. On peut facilement prévoir le fiasco auquel cela conduira. Un Démocrate est élu en novembre et les réparations sont votées par le Congrès. Ils sortiront avec un chiffre, quel que soit le processus de torture qu’il faudra. Ils le feront dans les mêmes cent jours légendaires où ils vont légifèrer des milliers de milliards de dollars dans d’autres programmes visant à remplacer le business privés perdus par des dépenses gouvernementales… sur tout… basée sur… quoi ?
Eh bien, pas sur la production de quoi que ce soit de valeur. Vraiment juste sur plus de dettes. La nouvelle génération de dirigeants politiques, tout comme l’ancienne, ne tiendra pas compte du fait que l’économie américaine a explosé en 2020 parce qu’elle était endettée, d’une manière ou d’une autre, depuis plus de dix ans, et que nous avons en fait dépassé notre capacité à contracter de nouvelles dettes. Ainsi, lorsque la nouvelle administration empruntera des milliers de milliards de dollars supplémentaires à elle-même, elle finira par détruire le dollar. En quelques mois, la valeur des réparations – qu’il s’agisse de 100 000 dollars ou de 10 millions de dollars par personne – sera nulle. La plaisanterie sera pour tout le monde. Sauf que, devinez quoi. Ce ne sera pas une plaisanterie.
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone
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