Recherche menée par Robert Gil
Ce jour la, Pasquale Paoli était élu Général de la Nation corse au suffrage universel. En novembre de la même année la République corse était fondée et la Corse déclarée indépendante de Gênes. Une Constitution démocratique instituait pour la première fois dans l’Histoire du monde la séparation des Pouvoirs, la souveraineté du peuple, le suffrage universel, le droit de vote pour les femmes. Pasquale Paoli fit de la Corse indépendante le Premier État démocratique du monde moderne.
Fils du patriote corse Hyacinthe Paoli qui joua un grand rôle lors de la rébellion de 1735, Pasquale (Pascal en français) Paoli vécu une partie de sa jeunesse à Naples après l’exil de son père. Engagé dans l’armée, il est appelé par ses compatriotes indépendantistes en 1755 pour prendre part à la rébellion contre Gênes. Débarqué sur l’île le 29 avril 1755, il prend rapidement la tête du mouvement en tant que « général de la nation ». Le 14 juillet 1755, il proclame l’indépendance de l’île. Tandis que les Génois se réfugient dans quelques places fortes telles que Calvi, il gouverne le pays pendant près de quinze ans. Il promulgue une constitution républicaine, crée une monnaie, fait de Calvi la capitale et la ville universitaire du pays.
Cependant, après avoir signé un traité avec Gênes, la France s’empare de la Corse et bat les indépendantistes à la bataille de Ponte-Novo. Paoli s’exile alors en Angleterre accompagné de 500 ou 600 partisans, le 13 juin 1769. Après la Révolution Française, il est sollicité par l’Assemblée constituante pour prendre en charge le département. C’est d’ailleurs à cette période que la Corse devient officiellement française. Cependant, défenseur de l’identité corse, il se brouille avec les Jacobins. En 1793, il est désigné comme responsable de l’échec d’une action militaire en Sardaigne. Sachant que les têtes peuvent facilement tomber, Paoli refuse de se rendre à Paris pour s’expliquer. Il est alors déclaré traître à la Patrie et entre en sécession. Acteur du rapprochement avec l’Angleterre, il reçoit le soutien des Corses qui le nomment officiellement « Père de la Patrie » (Babbu di a patria corsa).
Mais l’épisode anglais tourne court. Paoli n’obtient pas le poste espéré et doit rejoindre l’opposition. De surcroît, un autre héros corse émerge, le général Bonaparte. Paoli décide de se retirer à Londres où il mourra le 5 février 1807.
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Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec