par Oscar Fortin.
Ce questionnement surgit au moment même où nous constatons que certains pays, de profil impérial, s’imposent sans aucune justification légale pour décider de ce qui est démocratique et de ce qui ne l’est pas. De déclarer quels gouvernements sont légitimes et quels sont ceux qui ne le sont pas. Ces puissances s’imposent comme si elles étaient mandatées par les Nations Unies pour décider du destin des peuples. Ce n’est évidemment pas le cas, d’où l’urgence pour les Nations Unies d’intervenir pour dénoncer de pareils comportements qui vont à l’encontre de la Charte des droits des peuples et des personnes. À ce que nous sachions, les 194 pays membres de l’Assemblée générale des N.U. ont voté en faveur de cette Charte et ont mandaté le Conseil de sécurité et les diverses instances des N.U. pour qu’elle soit respectée.
Si nous prenons, entre autres, l’exemple du Venezuela, nous verrons que les États-Unis et ses alliés ont décidé de ne pas reconnaître la légalité de l’élection présidentielle qui a conduit Nicolas Maduro à un second mandat. Les observateurs internationaux ainsi que les pouvoirs constitutionnels du Venezuela reconnaissent la légitimité de cette élection qui s’est déroulée conformément aux règles électorales internationales et à la Constitution vénézuélienne.
Plus des 2/3 des pays, membres des Nations Unies, reconnaissent la légitimité de l’élection de Nicolas Maduro. Le tout, conformément à la Charte des Nations Unies. Le 1/3 qui ne reconnaît pas cette élection est directement lié aux volontés de Washington de substituer la démocratie vénézuélienne par un gouvernement qui répondrait à ses volontés de conquêtes et de domination. Ne pouvant y parvenir par les voies démocratiques, il prétend y parvenir en nommant lui-même ses représentants.
C’est ce qui vient de se passer en Bolivie où le Président élu, en novembre dernier, a été menacé de mort et forcé à l’exil. L’Oncle Sam avait préparé ses candidats pour se substituer au gouvernement légitime élu par le peuple.
Comment se fait-il que les Nations Unies n’interviennent pas pour dénoncer ces faux gouvernements ? Dans le cas du Venezuela, il a suffi au président Trump de déclarer que le député, Juan Guaido, est le président par intérim du Venezuela, pour que ses alliés le suivent dans cette voie.
Il importe que les Nations Unies, à travers le Conseil de sécurité, déclarent officiellement ces faux gouvernements et invitent ses 194 membres de l’Assemblée générale à respecter la Charte des Nations. L’interventionnisme dans les affaires internes des autres pays doit se faire sur la base de la Charte des N.U., ce qui n’est pas le cas en ce qui a trait au Venezuela et à la Bolivie.
Loin de respecter cette Charte des Nations Unies, ces puissances impériales étasuniennes s’en donnent à cœur joie avec des sanctions criminelles qui ruinent l’économie d’un pays et génèrent souffrance et pauvreté des peuples. L’Angleterre sous pression des États-Unis se refuse à transférer l’or du Venezuela, évalué à près d’un milliard d’Euros, réclamés par le Président légitime du Venezuela en vue d’utiliser cet or pour l’achat de médicaments et de biens essentiels pour le peuple. Le motif du refus est que l’Angleterre ne reconnaît pas Nicolas Maduro comme président légitime du Venezuela. Pour l’Angleterre, Juan Guaido, le président autoproclamé est celui à qui cet or doit être remis.
Il est temps que le Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que les membres de l’Assemblée générale élèvent la voix pour dire haut et fort que seules les Nations Unies ont le pouvoir d’interpréter la Charte des Nations Unies et de s’assurer de son respect de la part de toutes les nations. Qui est en mesure d’évaluer la légitimité des diverses interventions des pays les uns à l’endroit des autres, si ce n’est le détenteur de la Charte des Nations Unies.
Il est plus qu’urgent que le Conseil de sécurité des Nations Unies rappelle à l’ordre les pays délinquants du droit international. Qu’il leur rappelle que le président légitime du Venezuela est bel et bien Nicolas Maduro et non Juan Guaido. Que l’or détenu à Londres appartient au peuple vénézuélien et il appartient à celui qu’il a été élu, comme Président, d’en disposer en conformité avec la volonté du peuple.
Il faut que l’empire et ses alliés agissent dans le cadre du respect du droit international. Il faut que le peuple des États-Unis comme celui d’Angleterre sachent que la procédure que suivent leurs représentants va à l’encontre de la Charte des Nations Unies ainsi que de la démocratie.
Il faut que le monde puisse compter sur des engagements concrets des Nations Unies. Que les délinquants soient rappelés à l’ordre et que la Charte soit respectée par tous les pays membres. Il en va de la paix et de la démocratie.
source : http://humanisme.blogspot.com
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