Le dernier changement de marée dans le conflit libyen s’est terminé avec les forces fidèles au gouvernement d’union nationale libyen (GNA) dirigées par Fayez Al-Sarraj qui ont repoussé l’armée nationale libyenne (ANL) et établi leur contrôle sur Tripoli et les environs de la capitale libyenne.
La couverture de ces développements dans les médias occidentaux a été façonnée selon la justice rétablie par les forces légitimes. Ce récit est-il faux et quelles sont exactement ces forces ostensiblement légitimes ?
Tout d’abord, les récents succès obtenus par le GNA n’ont été rendus possibles que par le soutien militaire apporté par la Turquie, qui a fourni à Al-Sarraj des drones, des conseillers militaires et des combattants syriens recrutés parmi ses milices supplétives connues pour leurs tendances criminelles. Contrairement au récit imposé par l’Occident décrivant les milices du GNA comme une armée régulière légitime, ces forces ne sont guère plus qu’une bande de criminels et d’éléments radicaux financés par les services de renseignements turcs.
Dans cette optique, il est logique que les forces du GNA recourent à tous les moyens, y compris ceux explicitement interdits par le droit international humanitaire. Les partisans du GNA ont cependant choisi d’ignorer ces crimes en fermant les yeux sur les violations des conventions de Genève commises à la fois par les combattants et leurs partisans.
La découverte des preuves de ces crimes ne présente aucune difficulté, car les combattants font peu d’efforts pour les cacher. En fait, ils documentent souvent leurs propres atrocités sans le savoir. L’exemple le plus révélateur est peut-être la vidéo publiée sur la page Facebook officielle d’une milice nommée « Tripoli Protection Force ». La vidéo présente des membres armés du groupe dans un véhicule portant les symboles du Croissant-Rouge. Le raid, montré sur la vidéo, s’est terminé par la capture d’un certain nombre de personnes qui ont été rapidement déclarées agents de l’ANL. La vidéo est toujours en ligne.
Lorsque les militants du GNA ne sont pas occupés à conduire des véhicules médicaux, ils se livrent à la torture de civils comme pour ces travailleurs égyptiens qui ont été violemment battus et maltraités par les combattants. Les ressortissants égyptiens travaillaient à Tarhouna avant que la ville ne soit capturée par les milices fidèles au GNA.
L’Onu a exprimé sa profonde préoccupation concernant la détention et la torture d’Égyptiens à Tarhouna, exhortant les autorités de Tripoli à enquêter sur l’incident. À son tour, l’Égypte a affirmé qu’elle ouvrirait une enquête indépendante, soulignant qu’elle était prête à réagir fermement à l’agression du GNA.
Ces exemples ne sont qu’une petite partie des violations commises par les milices du GNA. Malgré l’appui qu’elle reçoit de l’Onu et de ses soutiens étrangers, le GNA ne pourra pas contribuer à une Libye plus sûre et stable, à moins qu’il n’abandonne les radicaux qui ne respectent pas la loi. Cela a longtemps été évident pour tout le monde sauf les alliés du GNA à l’étranger.
source : http://www.observateurcontinental.fr
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