Une révision déchirante pour l’UE ?

Une révision déchirante pour l’UE ?

  1. Campagne de dons – Juin 2020

    Chers amis lecteurs, Au début de cette année, nous écrivions que 2020 serait une année de bouleversements à l’échelle mondiale. Elle a pleinement tenu ses promesses, et ce n’est apparemment que le début de quelque chose de plus grandiose encore, et dont la principale caractéristique est une tentative de prise de contrôle total de l’information. C’est même l’essence de toutes les guerres livrées contre les peuples depuis quelques décennies. Plus que jamais, il est nécessaire que des sites comme le nôtre se multiplient pour contrer toutes les tentatives de monopoliser l’information à des fins de manipulation. Grâce à votre fidélité, vos encouragements et votre aide, nous avons réussi à surmonter toutes les pressions et contourner les divers obstacles destinés à nous faire disparaitre ou à nous intimider. Nous comptons à nouveau sur vous pour nous aider dans notre combat, et nous permettre de continuer à vous fournir un travail de qualité et une vision juste et équilibrée du monde. Merci pour votre soutien. Avic

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par Bernard Cassen.

On comprend que de nombreux dirigeants politiques des deux rives de l’Atlantique, tout particulièrement ceux d’Europe, soient encore nostalgiques de la guerre froide une trentaine d’années après la chute du mur de Berlin et l’implosion de l’Union Soviétique.

Pendant des décennies, ils avaient utilisé une grille d’analyse de la situation internationale du moment, qui leur était fournie clés en main par la Maison Blanche : d’un côté, et à grands traits, l’Occident (incluant le Japon) avec l’Otan comme bras armé ; d’un autre côté, l’Union Soviétique et ses satellites (l’Empire du Mal selon Ronald Reagan). Au milieu, le Mouvement des non-alignés, ensemble hétéroclite d’États dont les deux superpuissances de l’époque se disputaient les faveurs. Grâce à la doctrine de la « destruction mutuelle assurée » (MAD) en cas de frappe nucléaire déclenchée par Moscou ou Washington, cette configuration constituait paradoxalement un facteur de stabilité et de limitation de l’intensité des affrontements entre États clients des deux blocs.

Même s’il est très différent de celui d’hier, l’actuel paysage politique international lui emprunte sa matrice : une forme de guerre froide, cette fois – accessoirement – entre les États-Unis et la Russie, mais principalement entre les États-Unis et la Chine. Cette nouvelle structuration des relations internationales ne rend évidemment pas compte de la totalité des situations et des conflits (pas seulement armés) en cours, entre autres, au Proche Orient et en Asie orientale. Elle ignore également la dimension planétaire de l’urgence écologique et des risques sanitaires dont la « pandémie » foudroyante du Covid-19 donne un petit aperçu.

Il ne faut pas compter sur Donald Trump, sur Vladimir Poutine ou sur Xi Jinping pour prendre des initiatives d’envergure dans ces domaines. En revanche, on pourrait attendre de l’Union Européenne (UE) qu’elle occupe l’espace ainsi laissé vacant pour se faire la championne d’un mode de développement compatible avec ce que bon nombre de scientifiques ne craignent pas de qualifier de survie de la planète.

L’UE revient de loin. Citadelle du néolibéralisme, elle a dû, ces derniers temps, intégrer à son lexique, sinon à ses politiques, des concepts aussi sulfureux pour elle que nation, autonomie stratégique, État, souveraineté et même protectionnisme. Au fur et à mesure que ces concepts entraient de plein droit dans un débat public européen jusqu’ici cadenassé par l’idéologie néolibérale, d’autres piliers de la construction communautaire opéraient des virages à 180 degrés en prenant des mesures à l’opposé de celles qu’ils avaient eu pour mission de mener. La crainte panique (et justifiée) de l’effondrement de l’économie européenne sous les assauts de la « pandémie » a balayé tous les obstacles politiques et juridiques à une injection massive de financements en provenance des gouvernements et des institutions de l’UE : Commission, Banque centrale européenne (BCE), Banque européenne de financement, Mécanisme européen de stabilité. Ont ainsi été mis au placard le plafonnement à 3 % des déficits publics nationaux, l’interdiction des subventions aux entreprises au nom de la concurrence « libre et non faussée », le financement indirect des États par la BCE.

L’UE est placée devant un choix historique : soit elle utilise les considérables moyens qu’elle s’est donnés pour simplement sauver provisoirement un système qui va de crise en crise, en verdissant au passage ses politiques actuelles ; soit elle se donne des ambitions à la hauteur du défi écologique et s’engage dans une remise en question radicale de ce système. Il faut beaucoup d’optimisme pour croire à une telle révision déchirante…

source : http://www.medelu.org

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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