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par Philippe Rosenthal.
La « pandémie » a causé à Airbus la perte de 40% de son activité d’avions civils presque du jour au lendemain. Cela ne fonctionnera pas sans ajustements de personnel, a expliqué le président exécutif Guillaume Faury à Die Welt.
Les syndicats sont en colère et les salariés s’inquiètent de perdre leur emploi. Avec la restructuration de toute l’économie engagée sur le dos du coronavirus, l’industrie est en train de s’adapter et de quitter les anciens modèles d’avant la crise sanitaire. Un « reset » général est en train d’être effectué sur le dos des salariés et des voyageurs. Airbus a d’ailleurs déjà construit un modèle de transporteur commercial pour l’après crise du coronavirus qui suit le concept alternatif d’avions qui consomment peu de carburant pour suivre la décroissance aéronautique.
Guillaume Faury, 52 ans, est le PDG d’Airbus depuis plus d’un an. Au lieu de penser à une nouvelle expansion de la production comme au début, il doit maintenant freiner et la réduire. L’industrie aéronautique fait face à la pire crise de son histoire, officiellement en raison de la « pandémie » de coronavirus, et des voyages qui se trouvent être limités. 135 000 personnes sont employés par Airbus à travers le monde. Airbus a annoncé fin juin son intention de supprimer environ 15.000 postes d’ici l’été 2021, dont un tiers en France, dans le cadre d’un plan de restructuration mis en place pour faire face à la crise du transport aérien provoquée par l’épidémie due au nouveau coronavirus. Des fournisseurs aux fabricants et aux compagnies aériennes, c’est la survie de toute une industrie qui est en jeu. Les compagnies aériennes du monde entier annoncent des suppressions d’emplois ou la mise en place de nouvelles stratégies. À titre d’exemple, Lufthansa, qui a présenté un plan social, a évoqué que le nombre de passagers de 2019 ne sera probablement pas atteint avant 2023. Le groupe a déclaré le 10 juin devoir licencier 26 000 employés après des négociations entre les syndicats UFO, Verdi et Vereinigung Cockpit.
À Die Welt, le PDG d’Airbus estime que le retour à la normale, si il n’y a pas une seconde vague de coronavirus, devrait se faire en 2025 : « Après des études de marché et des discussions avec les compagnies aériennes, nous supposons que le volume précédent sera de retour d’ici 2025 au plus tard. Nous prévoyons que la demande d’avions monocouloirs augmentera plus rapidement que pour les modèles à grande échelle. Nous prévoyons donc actuellement que la famille A320 augmentera progressivement sa production à partir de 2022/2023. Nous prévoyons une faible demande d’avions gros-porteurs au cours des cinq prochaines années, car il y avait déjà une offre excédentaire sur le marché avant la crise ». Déjà, comme le journal Les Echos l’écrit en août 2019, avant la crise du coronavirus, la politique était de s’orienter « ces dernières années » à choisir « les avions monocouloirs, des appareils de taille moyenne pouvant transporter 150 à 250 passagers qui ont fait suffisamment de progrès pour ne plus être dans l’ombre des gros-porteurs du type Airbus A350 ou Boeing 787 ». Est-ce que la crise sanitaire permet aux industriels de justifier des pertes d’emploi ?
Toujours à Die Welt, Guillaume Faury déclare « qu’il est difficile de fournir des garanties pour le moment dans une situation qui pourrait empirer. Jusqu’à présent, nous prévoyons que le trafic aérien intérieur reprendra en été et le trafic international d’ici l’été de l’année prochaine. S’il y avait une deuxième vague de la « pandémie » de coronavirus, avec des restrictions de voyage plus longues, la situation serait encore pire. Je ne veux donc pas faire de promesses ». Déclaration étonnante de la part du PDG d’Airbus, car le gouvernement français a déclaré vouloir supprimer les vols intérieurs en France par la voix de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, qui a demandé dès la fin du mois d’ avril dernier une réduction drastique des vols intérieurs dès qu’une alternative ferroviaire de moins de deux heures trente existe.
Le PDG d’Airbus évoque dans l’entretien à Die Welt un « changement structurel » car « la production de moins 40% signifie que nous reviendrons au niveau où nous étions il y a environ 10 à 15 ans » et « la question fondamentale d’un changement structurel pourrait se poser plus tard lorsque nous aurons plus de clarté sur l’évolution du marché. Si l’industrie de l’aviation retrouvera sa trajectoire de croissance précédente en 2023. Nous ne sommes pas là aujourd’hui ». Au salon aéronautique de Singapour, qui s’est tenu du 11 au 16 février 2020, Airbus a dévoilé son projet d’aile volante : Maveric. Très tôt, le constructeur aéronautique s’est fixé l’objectif de repenser l’avion de manière à réduire son empreinte carbone et Airbus souhaite faire voler un modèle grandeur nature du prototype qui pourrait voir le jour d’ici à 2035. La réduction des effectifs chez l’avionneur européen semble annoncer, en fait, une restructuration planifiée bien avant la crise sanitaire pour mettre en place une aviation « décarbonnée » sous la pression des nouvelles directives écologistes. D’ailleurs, les mesures du gouvernement sont insuffisantes pour le journaliste Sébastien Porte, auteur de « Le dernier avion : comment le trafic aérien détruit notre environnement » paru le 11 juin dernier.
source : http://www.observateurcontinental.fr
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