Par l’OCF. Comme le montre la photo ci-haut, il n’y a pas que la police qui tue, la faim et la soif aussi.
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27.06.2020-OCF-English-italiano-Spanish
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Qui se rappelle de Iyak Hallak, 32 ans, tué par la police le 30 mai 2020 ?
Peu importe. Nos bonnes âmes médiatiques et « politiques » de tous bords choisissent où est le bien, où est le mal. Depuis le 25 mai 2020, date de l’assassinat par la police de George Floyd à Minneapolis (U$A), un mouvement international, rangé sous l’étiquette Black Lives Matter (BLM : « les vies noires comptent »), bénéficiant d’un appui médiatique considérable, condamne tout à la fois les « violences policières » et le « racisme ». Une campagne de manifestations se développe partout dans le monde. Mais tout cela, ne le savions-nous pas ? Le racisme au U$A est le fondement idéologique même de cette société (massacre des peuples indigènes, esclavagisme, discrimination …). Et le racisme n’est-il pas ce qui sert à masquer l’essentiel : l’exploitation colonialiste, puis capitaliste ? N’est-il pas cet os à ronger plein de morale où plusieurs individus de tous horizons et couches sociales peuvent enfin rejoindre, et s’agglutiner à peu de frais, du côté du « bien » ? Pourquoi George Floyd et pas Iyak Hallak ?
Les « violences policières » doivent-elles nous étonner ?
L’État a besoin d’hommes en armes, armée, police, milices pour défendre les intérêts de la classe sociale qui dirige les rapports économiques. En juillet 1942 la police parisienne a raflé 13 000 individus (dont 1/3 d’enfants) pour les remettre aux nazis. Cette même police fut lancée sur les grèves ouvrières dans les années 1948, juste après la libération… sans oublier les massacres de Sétif et Guelma en Algérie occupée dès le 8 mai 1945 par la « France Libre » (sic).
Nous sommes pourtant avertis. Nous pourrions être vigilants. Mais voilà désormais que tout le ban et l’arrière-ban de la gôche se démènent à la claque. « Nous sommes si bons », clament-ils en chœur avec les médias. Et les voilà tous, policiers y compris, à se mettre à genoux en signe de repentance… hypocrisie !
Personne ne mettra jamais un genou à terre pour Iyak Hallak ! Personne ne demandera pardon.
Tous ces chœurs de pleureuses de par le monde, attisés par une presse que nous savons aux ordres, ont une mission : faire rentrer dans les têtes qu’il n’y a pas de classes sociales. Mais une infinie mosaïque de «communautés» : blacks, blancs, beurs, LGBT, queer… C’est la nouvelle doctrine ! Bourgeois et prolétaires c’est finis. La violence, la haine doit se «racialiser», se communautariser… (C’est le retour au national-socialisme et au fascisme par la porte arrière. NDÉ).
La « race », la couleur de peau, la demande d’une police humaniste, mesurée, citoyenne et républicaine diraient même certains, ont remplacé la saine perception que les peuples avaient de l’exploitation et de l’oppression de classe. Que le patron soit noir, blanc ou jaune, tout le monde savait ce qu’était un patron : il n’est pas là pour faire la charité (mais pour orchestrer la valorisation-reproduction-accumulation du capital. NDÉ). Le métis Obama, prix Nobel de la paix fut celui qui organisa les prisons secrètes étasuniennes et les actes de crimes extra-légaux.
Mais tous les peuples du monde savent que la police et l’armée ne sont pas là pour faire la circulation ou distribuer du riz dans les camps de réfugiés (ou chez les confinés. NDÉ).
Tous ceux qui aujourd’hui se laissent emporter par les flots mielleux de la « bonne conscience » et du « bien » délaissent le champ de la politique révolutionnaire pour sombrer dans la boue moraliste (petite-bourgeoise et de gôche. NDÉ). Ce faisant, ils ne font que continuer l’éternelle mascarade : « nous sommes tous frères », « citoyens du monde », propagé par tous les clercs de la «démocratie» libérale, forcément libérale.
Les « frères et citoyens » n’ayant, en fait, qu’une brève existence dans les brèves fractions de seconde où ils glissent, convoqués par leurs maîtres, un bulletin dans l’urne funeste de leurs illusions.
Et ils oublient tous Iyak Hallak. Pourquoi ?
Les gens de pouvoir, les États, ont à gérer des millions d’êtres humains. On voit ce dont ils sont capables dans ce qu’on appelle la «crise sanitaire» (et le confinement meurtrier. NDÉ) de cette année 2020. La police tue des gens tous les jours de par le monde au nom d’une violence d’État légale.
Mais tous les jours des milliers de gens (dont beaucoup de jeunes enfants) meurent dans les usines, les mines, les chantiers, au travail. Ils ont un nom : «les damnés de la terre», les ouvriers, les petits paysans, dont le Capital a besoin pour assouvir sa soif de profit. Ils sont noirs, blancs, jaunes, vieux, jeunes? Non, ce sont avant tout des exploités.
Le ban et l’arrière-ban de la gôche ont tout fait pour effacer cette constatation simple. La gôche – la petite-bourgeoisie hystérique NDÉ – est cruellement fautive de l’illusionnisme électoral dont elle bénéficie pour quelques postes de députés, de maires, quelques prébendes. C’est elle qui s’est mise à genoux. Ce sont eux les repentis de la révolte et de la lutte de classe. Eux qui se sont mis à genoux pour lécher les bottes du Capital. Eux qui diront, demain, aux ouvriers de « faire des sacrifices », comme M. Thorez, secrétaire général du Parti soi-disant communiste français, demandait en 1945 aux ouvriers français de «retrousser leurs manches».
C’est elle qui sous les oripeaux « socialistes » a voté les pleins pouvoirs pour faire la guerre en Algérie et sous le masque «communiste» a toujours prôné «la paix en Algérie», la paix, PAS l’indépendance. Et voici à nouveau tous ces charlatans, ces criminels, tout à coup se drapant dans le confort douillet du moralisme soi-disant anti-raciste, soi-disant pacifiste. Et ils voudraient qu’on les croie !
« Les faits sont têtus » Lénine
Mais creusons un peu les affaires Floyd et Traoré. Au-delà de la morale il y a les faits et comme le disait Lénine : « les faits sont têtus ». Le frère de George Floyd est reçu à Genève et l’organisateur de ce déplacement est le mouvement cité plus haut : BLM. Quant au sponsor médiatique il s’agit « Democracy Now« , un site US/news/TV animée par la journaliste Amy Goodman.
Mais au fait qui finance DN et Amy ? Le bienfaiteur bien connu : Georges SOROS ! (Democracy Now!: Democracy Now! was created in 1996 by WBAI radio news director Amy Goodman and four partners to provide “perspectives rarely heard in the U.S. corporate-sponsored media,” i.e., the views of radical and foreign journalists, left and labor activists, and ideological foes of capitalism.) «Pour fournir des perspectives rarement entendues dans les médias commandités par les entreprises américaines » c’est-à-dire les points de vue de journalistes radicaux et étrangers, de militants de gauche et de travailleurs et d’ennemis idéologiques du capitalisme. ». En 2014, Soros a financé BLM à hauteur de 33 millions de dollars. (https://www.discoverthenetworks.org/).
Soros, «philanthrope à l’échelle mondiale» comme le décrit WikiCia, est impliqué dans le financement des « révolutions de couleur» et dans la formation de cadres politiques qui permirent une reprise en mains « démocratique» de l’ancien bloc de l’Est après a chute du mur de Berlin. Grand soutien de la criminelle de guerre Clinton il s’oppose à Bush et à Trump. En bon samaritain cela ne l’empêche d’être un des grands investisseurs de Groupe Carlyle (groupe gérant la fortune Bush), 11e fournisseur du Pentagone.
Mais l’humanisme de Mr Soros, sa générosité, a des limites : la famille d’Iyak Hallak n’a que ses yeux pour pleurer.
« Ouvriers, paysans, nous sommes… » l’Internationale
Notre ciel plombé par les artifices des lamentations crocodilesques ne s’éclaircit-il pas un peu ? Cela ne nous rappelle-t-il pas la lamentable histoire de la gamine Greta, l’idole des «Verts» et ses soutiens financiers et logistiques par les financeurs du « capitalisme vert » (OCF: l’adjectif «vert» ne vise en aucun cas à établir une discrimination raciale à l’encontre de qui que ce soit).
Les accidents (violents) au travail tuent plus que la «violence policière»… ce qui n’excuse rien !
Nous entendons déjà les cris d’orfraie de nos petits gauchistes et autres pseudos humanistes. « Comment oser trier entre les morts »? Allez pleurer dans les bras de Soros! continuons :
En France, chaque jour, trois personnes meurent d’un accident au travail ou d’une maladie liée à leur travail. Peut-on mettre sur le même plan un peuple travailleur et des individus vivant d’expédients?
Aujourd’hui il est politiquement incorrect de parler ainsi. Et pourtant ne devons-nous pas constater que par suite du développement du capitalisme, des masses importantes de gens n’ont jamais travaillé? Sont exclues de toute socialisation et se réfugient dans des appartenances claniques, communautaristes, de gangs, de groupes religieux ; développant «leurs» lois, «leurs» territoires, «leurs» trafics… «leur» racisme. (On leur impose la vie dans une jungle urbaine et on s’étonne qu’ils se plient aux lois de la jungle. NDÉ).
Rejetées aux périphéries de nos villes, elles développent une forme «d’économie» sur fond de «commerces» de tous genres : vols, drogue, prostitution, rackets…
Marx caractérisait cette population ainsi :
« Le lumpenprolétariat — cette lie d’individus déchus de toutes les classes qui a son quartier général dans les grandes villes — est, de tous les alliés possibles, le pire. Cette racaille est parfaitement vénale et tout à fait importune. Lorsque les ouvriers français portèrent sur les maisons, pendant les révolutions, l’inscription: “Mort aux voleurs !”, et qu’ils en fusillèrent même certains, ce n’était certes pas par enthousiasme pour la propriété, mais bien avec la conscience qu’il fallait avant tout se débarrasser de cette engeance. Tout chef ouvrier qui emploie cette racaille comme garde ou s’appuie sur elle démontre par là qu’il n’est
qu’un traître ».
Les deux figures actuelles de BLM, G. Floyd et A. Traoré montrent à quoi pousse l’exclusion des êtres humains lorsqu’ils sont écartés du travail prolétaire et de ce qu’il implique idéologiquement en termes de solidarité de classe. G. Floyd, jouent au foot au basket, fait du rap, est condamné pour vol à main armée, cambriolage, consommation de cocaïne, devient camionneur, puis agent de sécurité.
- Traoré et cinq de ses frères sont impliqués dans diverses agressions, vols, trafic de drogue, extorsion de fonds …. Ce qui leur vaut de la prison ferme, interdictions de séjour… Les liens avec le mouvement BLM ont été établis dès 2014.
Qui sont nos amis ? Choisir ses fréquentations.
Mais pourquoi donc Soros, les ministres si prompts à faire tirer sur les Gilets Jaunes, les politicards de tous bords, les gauchistes de tout poil, a-t-il les yeux et les actions fixés sur ces deux personnages, désormais devenus les symboles de la révolte contre « l’ordre» ou le « système» ? Les victimes vertueuses d’une police qui serait toute entière raciste, haineuse? Autrement dit, pourquoi l’oligarchie et ses valets favorisent-ils autant l’émergence du lumpenproletariat tout en assurant avec soin sa protection?
Pour nous, communistes, il s’agit d’une part de clientélisme et d’autre part du bon vieil adage : « Diviser pour régner« .
« En effet, un sous-prolétaire choyé est un bon client tant aux niveaux politique qu’économique.
Clientélisme politique, car un sous-prolo sera plus enclin à voter pour un parti proposant une justice plus souple et évitant de parler de sécurité de peur de stigmatiser les Français d’origine étrangère.
Clientélisme économique également, car les sous-prolétaires sont de parfaits consommateurs avides de grandes marques et totalement à la merci des publicitaires.
Et c’est cela le plus important : la division de la société française. Opposer le prolétariat au sous-prolétariat, les racistes aux antiracistes, les Français «de souche» aux Français d’origine étrangère (et nous voyons là pourquoi l’oligarchie veut absolument racialiser ces questions sociales) est absolument bénéfique pour ceux qui dirigent réellement la société.
Ainsi, pendant que l’ouvrier est occupé à se racheter la voiture qu’on lui a brûlée la nuit précédente, et qu’il est également occupé à s’engueuler avec son collègue arabe qui le traite de raciste parce qu’il a dit que ce sont des Arabes qui ont brûlé sa voiture… ces 2 travailleurs ne pensent pas à s’attaquer à celui qui vend les voitures tout en incitant les sous-prolos à les brûler.
Le lumpenproletariat est donc une véritable armée, une armée civile, une armée intérieure, dont la violence sert les intérêts des puissants. L’image est à la fois banale et simple : on brûle les voitures de son quartier, pas celles des quartiers riches. (Robin des villes 2013)
Il importe que celles et ceux qui se réclament du communisme adoptent une position claire sur ces questions. Il y va de l’avenir de la lutte des classes. Ne nous laissons pas divertir par les manipulations dont la bourgeoisie est coutumière. Ne sombrons dans un moralisme de benêt. Le racisme et la violence ne sont pas l’apanage des «blancs» ou de policiers blancs racistes.
Malheureusement le capitalisme sécrète constamment cette frange de lumpenprolétariat (prolétariat en haillons – Mot créé par Marx) qui développe elle aussi du racisme et de la violence et si elle y trouve son intérêt bascule, sans état d’âme, dans le camp du «plus fort».
Voici ce qu’écrivait Marx lors de la répression de la révolution de 1848 : « C’est la garde républicaine et la garde mobile qui se sont comportées le plus mal… La garde mobile, qui est recrutée, dans sa plus grande partie, dans le lumpenprolétariat parisien, s’est déjà beaucoup transformée, dans le peu de temps de son existence, grâce à une bonne solde, en une garde prétorienne de tous les gens au pouvoir. Le lumpenprolétariat organisé a livré sa bataille au prolétariat travailleur non organisé. Comme il fallait s’y attendre, il s’est mis au service de la bourgeoisie, exactement comme les lazzaroni (voleurs, brigands) à Naples se sont mis à la disposition de Ferdinand. Seuls, les détachements de la garde mobile qui étaient composés de vrais ouvriers passèrent de l’autre côté.
Mais comme tout le remue-ménage actuel à Paris semble méprisable quand on voit comment ces anciens mendiants, vagabonds, escrocs, gamins et petits voleurs de la garde mobile que tous les bourgeois traitaient en mars et avril de bande de brigands capables des actes les plus répréhensibles, de coquins qu’on ne pouvait supporter longtemps, sont maintenant choyés, vantés, récompensés, décorés parce que ces « jeunes héros », ces « enfants de Paris » dont la bravoure est incomparable, qui escaladaient les barricades avec le courage le plus brillant, etc., parce que ces étourdis de combattants des barricades de février tirent maintenant tout aussi étourdiment sur le prolétariat travailleur qu’ils tiraient auparavant sur les soldats, parce qu’ils se sont laissés soudoyer pour massacrer leurs frères à raison de 30 sous par jour ils ont abattu la partie la meilleure, la plus révolutionnaire des ouvriers parisiens!»
Nous devons refuser le mot d’ordre de Soros : BLM : «les vies noires comptent», comme un slogan raciste, source de divisions. Il n’y a qu’une humanité et toutes les vies « comptent ». Ne nous laissons pas bercer par un moralisme puant, une «culpabilité» que nos maîtres voudraient individuelle. Trop facile! Il y a des responsables à ces morts et il faut les nommer : misère, pauvreté, exclusion, chômage, tous fruits d’un système économique capitaliste qui n’a que trop duré et que nous devrons abattre avant qu’il ne tue tous les prolétaires.
Pourquoi George Floyd, Amada Traoré et pas Iyak Hallak ?
Iyak Hallak n’était pas un voyou, il n’était pas noir ou blanc. Il avait 32 ans, il était autiste. Il habitait Jérusalem avec ses parents palestiniens. Quand les officiers lui ont tiré dix balles dans le corps il se rendait comme tous les jours à son centre de soins. Un mort comme tant d’autres, oubliés, en Palestine occupée.
O.C.F – 25 Juin 2020 – ocf@kominform.org
Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec