Lettre à Noves, Clerc, Médard, Huget et tous les anciens ou actuels du stade Toulousain, ou du XV de France qui ont décidé de soutenir Moudenc. — Kevin KIJKO

Lettre à Noves, Clerc, Médard, Huget et tous les anciens ou actuels du stade Toulousain, ou du XV de France qui ont décidé de soutenir Moudenc. — Kevin KIJKO

Chers amis du ballon ovale,

J’ai eu la surprise de voir votre prise de position pour l’avenir de la ville de Toulouse aux côtés du Maire sortant, c’est votre liberté, c’est votre droit. Je respecte tout engagement politique. Par contre, votre prise de position me fait me poser des questions sur les valeurs que vous défendez. Loin de vouloir remettre en cause votre amour du ballon ovale, mais ces interrogations, je les couche quand même sur le papier, moi qui ne suis qu’un simple amoureux du beau jeu et du rugby, moi l’ancien 10 amateur.

Peut-être suis-je un doux rêveur, un idéaliste, mais j’ose penser que le rugby, c’est d’abord défendre un collectif par rapport aux intérêts individuels, c’est faire corps pour grandir l’équipe. Le rugby, c’est le vivre ensemble, c’est donner sa chance à tous sur le terrain. Le rugby, c’est être là pour aider l’autre à avancer dans la vie. Mais avant tout le rugby, c’est la solidarité. Mais cela est peut être une vision idéaliste de ce si noble sport.

Alors, je m’interroge sur ce soutien que vous annoncez à un maire sortant dont les politiques ont laissé beaucoup de Toulousaines et Toulousains sur le bord du terrain, un maire sortant qui défend l’individualisme en privilégiant encore et toujours le capital et les grands patrons, sous un masque de soutenir le petit commerce qu’il a détruit petit à petit, par rapport aux quartiers populaires. Mais aussi un édile qui privilégie la voiture aux mobilités actives, ou même le financement de grands projets plutôt que les transports du quotidien de la métropole.

N’êtes-vous vraiment pas pour une ville du mieux vivre, une ville du partage, une ville solidaire et écologique ? Une ville ou les valeurs défendues par ce noble sport sont une réalité ? Une ville où les services publics sont défendus et où le collectif prime sur les interêts individuels ?

Après peut être que le rugby professionnel et le rugby amateur ne défendent pas totalement les même valeurs et ce serait dommage, mais j’ose croire que non.

Alors oui, personnellement je crois que les Toulousaines et les Toulousains méritent mieux qu’un maire qui privatise tout, vend tout à la rapacité des vautours du capital. Notre eau, notre air, nos transports sont des biens communs. Alors oui, je crois que le programme défendu par Archipel Citoyen peut répondre aux grandes urgences sociales, écologiques et démocratiques que nous vivons. Et je serai de ceux qui se battront pour que cela soit le cas au quotidien. Mais je ne peux pas imaginer la Ville où je suis né, encore pendant six ans, livrée, vendue à la découpe pour les intérêts des multinationales.

Alors oui, je ne suis pas comme vous un « grand nom », un « notable », mais juste un simple citoyen, un simple ancien petit 10 amateur, mais je le dis haut et fort, parce que je défends des valeurs de solidarité, d’égalité, de bien commun, dans une semaine, le 28 Juin, je voterai pour Archipel Citoyen. Il est grand temps que Moudenc laisse la place au progrès social, au bien vivre à Toulouse.

»» https://leschroniquesd1militant.fr/2020/06/21/lettre-a-noves-clerc-med…

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À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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