Racisme systémique : quel avenir pour les futures générations autochtones?

Racisme systémique : quel avenir pour les futures générations autochtones?

Le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (RCAAQ) est très fier des évènements organisés par les Centres d’amitié autochtones du Québec dans le cadre de la Journée nationale des peuples autochtones, le 21 juin. En plus de cette journée, la richesse des cultures autochtones, leur diversité et leur apport à la société doivent être soulignés et célébrés toute l’année!

Le RCAAQ souhaite rappeler les différentes inégalités, la discrimination et le racisme systémique vécu par les Autochtones de la province en raison des efforts insuffisants des gouvernements du Québec et du Canada à entendre les préoccupations et les dénonciations des Premières Nations et Inuit.

Dans les dernières années, les gouvernements provincial et fédéral ont mis sur pied de nombreuses commissions afin d’obtenir les témoignages de milliers d’Autochtones et de dizaines d’organisations sur la discrimination et les réalités vécues par les Premières Nations et Inuit: Commission royale sur les peuples autochtones, Commission de vérité et de réconciliation, Commission sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées et Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics : écoute, réconciliation, progrès. Malgré toutes les recommandations soulevées dans les rapports qui ont découlés de ces commissions : rien n’a concrètement changer et, au contraire, certaines situations dégénèrent.

Combien d’études et de commissions faudra-t-il pour répéter et faire comprendre aux gouvernements que les Autochtones sont surreprésentés dans le système carcéral, que les enfants autochtones sont surreprésentés dans le système de la protection de la jeunesse, que des femmes et des filles autochtones sont assassinés dans le silence, que les Autochtones sont victimes de racisme dans les services publics du réseau Québécois? Les données sont pourtant là, mais les actions ne suivent pas.

« En ce moment, rien n’est mis en œuvre pour améliorer les conditions de vie des Autochtones. Lors de la Commission Viens, de nombreux Autochtones ont partagé leurs histoires de discrimination et de racisme vécues en interface avec les employés des systèmes publics du Québec. Or, à ce jour, il n’y a aucune réforme annoncée des divers corps policiers, du système de justice, du système de santé et des services sociaux et des autres ministères qui représentent des institutions discriminatoires d’après les témoignages sous serment de ces citoyens autochtones. Les enjeux autochtones et sociaux deviennent importants lorsqu’un drame est médiatisé ou que la pression sur un gouvernement devient trop importante. Les questions qui touchent les Premières Nations et les Inuit sont trop souvent et trop rapidement oubliées lorsqu’un rapport ou des recommandations sont publiés à la suite d’une commission. Pour des raisons partisanes ou politiques, c’est alors mis sur les tablettes, et il n’y a aucune action concrète qui est posée », de déclarer Philippe Meilleur, président du RCAAQ.

Tanya Sirois, directrice générale du RCAAQ, s’inquiète du futur qu’on réserve aux jeunes et aux familles autochtones en bloquant du financement essentiel pour leur mieux-être et leur sécurité. « Les Centres d’amitié autochtones sont des témoins quotidiens de situations d’injustices et inégalitaires ou qui ne respectent pas les droits humains fondamentaux », souligne-t-elle.


Le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec

Le RCAAQ représente 11 Centres d’amitié autochtones affiliés dans les villes suivantes : Chibougamau, Joliette, La Tuque, Maniwaki, Montréal, Québec, Roberval, Senneterre, Sept-Îles, Trois-Rivières et Val-d’Or. Depuis 50 ans, le Mouvement des Centres d’amitié autochtones du Québec milite pour les droits et intérêts des citoyens autochtones dans les villes du Québec en leur offrant un continuum de services de première ligne. La mission des Centres d’amitié est d’améliorer la qualité de vie des Autochtones en milieu urbain, de promouvoir la culture et de bâtir des ponts entre les peuples.

 

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