Le président américain a décidé lundi [22 juin 2020] de signer un décret prolongeant jusqu’à fin décembre le gel de la délivrance des cartes vertes et de plusieurs visas de travail. Son administration entend ainsi réserver ces emplois non pourvus aux Américains victimes d’un chômage record à cause du confinement.
C’est un nouveau tour de vis migratoire aux États-Unis, au nom de la lutte contre le chômage. Donald Trump a décidé, lundi 22 juin, de geler la délivrance des cartes vertes et de certains visas de travail jusqu’en 2021, a annoncé un haut responsable aux médias.
Confronté à la destruction brutale de millions d’emplois en raison des mesures de confinement, le président républicain avait décidé il y a deux mois de suspendre pour 60 jours la délivrance des « green cards », qui offrent un statut de résident permanent aux États-Unis, sans toucher aux visas de travail temporaire.
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« Remettre les Américains au travail »
Selon ce responsable, cette « pause » devrait empêcher au moins 525 000 étrangers d’entrer sur le sol américain et réserver leurs emplois à des Américains. « La priorité du président, c’est de remettre les Américains au travail », a-t-il justifié.
Aux États-Unis, le taux de chômage a bondi à 13,3 % de la population active en mai, contre 3,5 % en février, en raison des mesures de confinement prises pour lutter contre la pandémie de nouveau coronavirus.
Après un meeting décevant dans l’Oklahoma ce week-end, Donald Trump, candidat à sa réélection et en mauvaise posture dans les sondages, espère rebondir en utilisant les ressorts de sa campagne victorieuse de 2016 : la lutte contre l’immigration illégale. Il se rendra mardi à Yuma, dans l’Arizona, pour marquer l’achèvement de « 200 miles » (320 km) du mur qu’il avait promis d’ériger à la frontière avec le Mexique.
Attirer les étrangers les plus qualifiés
En parallèle, il entend réformer le système d’immigration légale, pour attirer les étrangers les plus qualifiés. Au-delà du gel des visas annoncés ce lundi, il a ordonné à son administration de réfléchir à une réforme des visas H-1B pour qu’en 2021, ils soient attribués aux étrangers à qui les plus hauts salaires ont été promis et non plus par loterie.
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