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CAROLLE ANNE DESSUREAULT :
Le projet de loi 61
Parfois, je me demande si les partis de l’opposition ne s’amusent pas systématiquement à bloquer un projet présenté par le gouvernement en place dans le seul but de lui faire de l’ombre.
On a tous entendu parler du projet de loi 61 du gouvernement de François Legault qui a été bloqué par les trois partis de l’opposition à la fin de la semaine dernière. Les partis n’ont même pas accepté le principe du projet de loi. La raison : l’opposition a des craintes sur les larges pouvoirs qui seraient accordés à la CAQ. On craint aussi que les évaluations environnementales ne soient pas respectées. On craint le non respect des règles. On craint la corruption. Oups !…. Venant du Parti libéral, il y a de quoi rire. Quiconque a suivi la saga de la Commission Charbonneau a bien vu que ce parti ne s’enfarge pas dans les fleurs du tapis.
En fait, pour une fois qu’un politicien prend action et propose des changements, j’aurais bien aimé que l’opposition collabore. Collaborer ne devrait pas être perçu comme une faiblesse, mais une pulsion à réaliser un but pour le bien de l’ensemble.
Le projet de loi 61 aurait permis d’accélérer la relance de l’économie québécoise. Il s’agit de 202 projets dans les secteurs de la santé, des infrastructures, des commerces et des écoles.
Il aurait permis, a expliqué le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, de régler le fameux problème d’expropriation lié au prolongement de la ligne bleue du métro à Montréal, et qui traîne depuis des années. Le projet de loi prévoyait de rendre impossible toute contestation d’expropriation, sauf le montant des dédommagements. M. Dubé a dit qu’il fallait oublier la ligne bleue pour le moment car sans l’adoption du projet de loi, il ne se passera rien avant deux ans.
François Legault dénonce nos façons de faire au Québec. C’est trop long, les processus doivent être revus. Il y a des évaluations environnementales qui prennent de douze mois à des années. Pour chaque projet, ça prend de sept à huit ans, c’est carrément insensé ! ll est convaincu qu’on peut faire mieux sans négliger la rigueur des procédures qui elles peuvent être assouplies. Donc, on ne réduit pas les exigences, mais on réduit le délai. Il faut réduire le délai et il est certainement possible de trouver des balises pour réduire les écarts d’accomplissement.
Il a aussi précisé qu’il n’est pas question dans son gouvernement de donner des cadeaux à des bandits pour obtenir des contrats. Il croit qu’il est possible de faire des projets dans des délais raisonnables sans tomber dans la corruption, et ce, tout en respectant les règles environnementales. Toutefois, il aurait aimé qu’on profite de l’été pour redémarrer la construction sur les grands projets, rénovation de certains hôpitaux vétustes, d’écoles, des routes, construction des maisons pour les aînés et rénovation des CHSLD. Il faudra attendre à l’automne pour démarrer tous ces projets.
Groupe d’action pour lutter contre le racisme
M. Legault a annoncé lundi à son point de presse la création d’un groupe d’action pour lutter contre le racisme. Ce groupe est formé d’élus qui sera coprésidé par deux ministres, Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux services sociaux et Nadine Girault, ministre des Relations internationales et de la Francophonie. Les autres membres du groupe sont la ministre Sylvie D’amours et les députés caquistes Ian Lafrenière, Isabelle Lecours, Denis Lamothe et Christopher Skeete.
Étaient présents avec lui à son point de presse Nadine Girault, ministre des Relations internationales et de la Francophonie, et Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux services sociaux, et Sylvie D’amours, ministre responsable des Affaires autochtones.
M. François Legault considère que même si la majorité des Québécois ne sont pas racistes, on ne peut nier qu’il y en a au Québec. Le groupe des sept élus travaillera à trouver des pistes de solutions pour réduire le racisme dans plusieurs sphères, dont la sécurité publique, l’emploi, les logements, la justice, les lieux de travail et les écoles.
Le mot important est ACTIONS. Ainsi, il a demandé à ses délégués de lui revenir avec des actions et solutions à proposer d’ici l’automne.
François Legault ne veut surtout pas qu’on importe le climat d’affrontement qu’on voit actuellement aux Etats-Unis.
Mme Girault a expliqué qu’il s’agit de transformer les enjeux et les drames en opportunités vers le changement. Et de faire respecter les droits de la personne au même titre que les droits hommes-femmes. Au dire de Mme Girault, c’est un rendez-vous avec l’histoire.
Quant à Lionel Carmant, chaque personne, selon sa culture et ses orientations, a droit au respect. Il faut en arriver à une acceptation de l’autre sans jugement. Il a terminé en disant que le meilleur endroit au monde pour élever une famille était ici au Québec.
Enfin, François Legault a mentionné qu’il allait demander aux gens de l’Opposition d’offrir leurs idées pour des actions à poser.
Lorsqu’un journaliste lui a demandé pourquoi il n’y avait pas de représentants de l’Opposition dans le groupe d’action contre le racisme, il a clairement dit qu’il a créé un groupe qui sera capable d’arriver rapidement et concrètement à des résultats.
Enfin, à un autre journaliste qui voulait faire dire au Premier ministre que le racisme au Québec était systémique, il a finalement dit « Pas selon moi, mais peut-être selon vous. » Il a réaffirmé son désir qu’on ne se perde pas dans les définitions d’un mot, mais qu’on travaille pour arriver à un résultat concret. Il y a encore du racisme, donc il veut qu’on s’attaque à ce problème et qu’on y apporte des solutions.
Sources – point de presse de François Legault et Wikipedia
Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec