On vous le dit entre nous (que ça reste entre nous, hein) en vérité sa mère, on n’a pas pu s’empêcher de chialer. Mais de chialer de bonheur, quand on a vu que le noble combat des racialistes noirs pilleurs d’Adidas et d’iMac avait enfin payé, après tant de martyrs (George Floyd, Théo, Adama Traoré, Barack Obama, Omar Sy, Assa Traoré, Christiane Taubira, Rokhaya Diallo) : le riz Uncle Ben’s va être débaptisé !
Incroyable : un blanc-bec archiviste du nom de Cantine Tartino a retrouvé,
restauré et recolorisé (sauf les Noirs) un film rare du XIXe siècle
où l’on voit Uncle Ben (le Nègre de maison) en pleine hystérie !
Qui c’est qui va être content ? C’est le puissant Sylvain Afoua, alias Egountchi Behanzin, alias Ligue de défonce noire africaine dans les magasins de fringues et de pompes (LDNAMFP). Honneur à Ouest-France, qui délivre la bonne nouvelle :
« Dans la foulée, Mars, un autre géant de l’agro-alimentaire mondial, a reconnu que “le temps est venu de faire évoluer la marque Oncle Ben’s, y compris son identité visuelle, et c’est ce que nous allons faire”.
Mais Mars est resté vague sur ce qu’il comptait faire de sa marque de riz et n’a pas promis d’abandonner l’image. “Nous ne savons pas pour le moment quels vont être exactement les changements apportés ni selon quel calendrier, mais nous évaluons toutes les possibilités”, précise la marque. »
E&R participe au régime change
Ainsi, la marque décide qu’elle doit « évoluer » en ces temps de totalitarisme antiraciste. Jamais en panne d’une idée bienveillante antiraciste inclusive dé-discriminatoire (donc inclusive), La Rédaction d’E&R fait des propositions constructives à base de slogans (pack shot de concepteur-rédacteur) et de dessins (ruffs ).
Notre première idée est évidemment de mettre le portrait de George Floyd sur tous les paquets de riz orangés. Mais cela se heurte à un problème de droits : qui va toucher pour ce nouveau logo ? L’ex de Floyd, qui ne supportait plus ses crimes et ses allers-retours en taule ? La petite Gianna, objet de toutes les attentions des stars qui ont quelque chose à se reprocher ?
- Régime change : les glaces B&J, une fois fondues, peuvent servir de lubrifiant
Et pourquoi pas Adama, ou même Adama & George, ça ferait écho à Pierre & Gilles, Ben & Jerry’s (Ben Cohen et Jerry Greenfield avaient déjà foutu du LGBT sur leurs packagings, mais après la revente de leur boîte à Unilever), ou Michel & Augustin, voire Jacquie & Michel ?
On peut le dire, le floydisme – cette branche délinquante de l’antiracisme – est déjà récupéré : c’est devenu un objet (de culte), un vecteur promotionnel, un argument de vente, et donc de consommation. De l’autre côté, il y aura les produits racistes du type Banania, Tintin (au Congo), « Je m’appelle Bamboula » et autres orgies élyséennes.
- Boycottons les marques esclavagistes ! Non aux Noirs sur les paquets ! Non aux Noirs sur les affiches ! Non aux Noirs dans les médias !
Le chocolat sera-t-il visé par le black dégagisme ? La couleur noire sera-t-elle encore autorisée dans un an ? Pierre Soulages aura-t-il le droit de tracer des traits avec sa brosse et d’appeler ça de l’Art, « alors que c’est vraiment de la merde », comme le chante le vieux SDF blanc Didier Super ?
Et maintenant la version électrique :
La publicité, qui avait déjà mis de la couleur dans ses clips (il n’y a plus un tunnel de pub sans coloured people, chez nous on doit dire des racisés), va donc encore évoluer et nettoyer tout ce qui est mal-pensant. Bientôt, logiquement, on ne devrait plus avoir que des métis et des métisses, des Noirs et des Noires, des homos et des homosses (la femelle de l’homo), des féministes et des Femen, mais plus aucun Blanc, mâle et non-jeune.
De toute façon le vieux mâle blanc patriarcal raciste n’est pas un bon consommateur, il n’intéresse pas la pub et la pub ne l’intéresse pas.
Les nouveaux esclaves de la conso
Au contraire des jeunes, des femmes et des racisés qui eux, adorent consommer. Ils sont matérialistes parce que la spiritualité, pour eux, c’est du chinetoque. On ne peut pas être dans la conso ET dans la spiritualité, servir Dieu et Mammon, c’est l’un ou l’autre, mais pas les deux. Certes, il y a un minimum de consommation dans la vie, mais le VMBHP (vieux mâle blanc hétéro patriarcal) s’en tape le coquillard.
Alors que les autres catégories sociologiques susnommées adorent faire du shopping, du lèche-vitrine, sortir la CB. Il n’y a qu’à voir les clips des racailles : des bagnoles (louées), des pizzas (immangeables), des flingues (en plastoc), des billets (de Monopoly), des casquettes (de contrefaçon), des fringues (misérables), du poulet (de chez KFC). Sauf chez Jul où l’on n’a rien de tout ça, faute de scénar et de cerveau.
La plupart des racailles, des jeunes, des gays et des femmes sont conso-addicts, mais dans ce domaine, Moloch est sans pitié : celui qui consomme sera consommé. C’est pas de Jésus, c’est de nous. Ces superconsommateurs, à force de flasher sur les mêmes conneries, de se singer les uns les autres (mode), sont devenus eux-mêmes des produits, reproductibles, calculables, baisables en un mot, tout bénef pour l’industrie et le Système car ils gobent tout ce qu’on leur donne.
De quoi on parlait, déjà ? Ah, oui, Bamboula, Uncle Ben’s et compagnie (créole). Dans le grand mouvement de la Vie, on sait que les choses vont et viennent : le pendule est ici un jour, là le lendemain. On peut donc parier, sans grand risque, que les produits qui feront prochainement le buzz seront les produits racistes, ou anti-antiracistes (surtout sur le Net qui est en train d’arracher une grande partie de la pub aux autres mass-médias), avec des campagnes, des packagings ou des slogans suffisamment malins pour envoyer des messages rebelles, et donc mal-pensants, en sous-main. On parie la dernière casquette de Kanye West !
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