Invité dimanche soir sur LCI à commenter les propos d’Emmanuel Macron, le député insoumis Éric Coquerel a laissé entendre que la police s’était montrée complaisante à l’égard des militants de Génération identitaire qui avaient déployé une banderole hostile aux manifestants, la veille, place de la République.
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« Si la question de rendre hommage à la police c’est de ne pas supporter le fait qu’on évoque des comptes Facebook sur lesquels vous avez plusieurs milliers de personnes, le fait qu’il y a des réseaux suprématistes, racistes qui travaillent dans la police, les mêmes peut-être d’ailleurs qui ont laissé les militants d’extrême-droite qui ont mis leur banderole samedi place de la République s’en aller tranquillement, sans garde à vue – eux-mêmes disent qu’ils ont été exfiltrés. Je suis très inquiet de ce point de vue-là sur le message envoyé. Ça ne me rassure pas. »
Éric Coquerel fait ici référence à la poignée de militants du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire qui, samedi 13 juin, en plein rassemblement place de la République dénonçant le racisme et la violence dans la police, avait déployé une banderole du haut d’un immeuble jouxtant la manifestation. Sur la banderole, ce message, à caractère hautement provocateur dans le contexte : « Justice pour les victimes du racisme anti-blanc #Whitelivesmatter ».
Le même tweetait un peu plus tard : « Les jeunes identitaires ont été embarqués par la police après avoir repoussé les racailles sur le toit. Bravo à eux ! »
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Le journaliste Taha Bouhafs, engagé sur les thématiques de violences et de racisme dans la police, se fend également d’un commentaire de la photo, qu’il a trouvée sur un autre réseau.
« Sur Instagram, les militants de génération identitaire postent une photo d’eux mêmes dans un fourgon de police en se vantant d’avoir été exfiltrés par les forces de l’ordre. Ils identifient même leurs pseudos Instagram », écrit ce dernier sur son compte Twitter. Un message qui sous-entend une connivence entre les policiers et les interpellés.
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La préfecture de police de Paris, interrogée à ce sujet, a confirmé 39 interpellations au cours et après la manifestation de samedi demandant « Justice pour Adama », dont douze personnes qui auraient participé à l’action de Génération identitaire.
« Il y a eu pour ces 12 personnes des vérifications d’identité mais pas de poursuite. On peut ne pas être d’accord avec ces propos mais en soi, il n’y a pas eu d’infraction », indique une source judiciaire à LCI.
Comme indiqué par un « cadre » de l’association, aucun des membres du groupe d’extrême-droite interpellé n’a été placé en garde à vue ou n’a été poursuivi.
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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation