Soyez certains que nous n’associons pas les manifestants noirs (les Blancs masos, on les met de côté, on fera leur procès plus tard, les collabos, c’est toujours à la Libération) qui luttent pour la justice aux pilleurs de supermarchés. Mais voilà, des images, peut-être un peu à dessein, mais néanmoins réelles, remontent des égouts d’une Amérique malade.
Malade de racisme, ça c’est pas nouveau, même si le racisme social y est probablement aussi fort que le racisme racial : là-bas, on se fréquente par étages sociaux.
Mais aussi malade de consommation, de gratuité, de pillage, comme si être pauvre légitimait le vol. Or on peut être pauvre (comme nous) et ne pas aimer ni vouloir voler. Vivre chichement est un art, un ascétisme, une exigence, et on ne va pas abandonner cette distinction chèrement acquise pour deux toasters de Walmart.
Justement, la chaîne de supermarchés, le premier employeur de l’Amérique et peut-être du monde, faudrait voir avec les Chinois (1,2 million d’employés aux USA et 2,3 millions dans le monde), vient de vivre des moments affolants : des pauvres, en majorité noirs, puisqu’en ce moment tout est noir ou blanc, ont pillé un de ses établissements.
Walmart vend de tout, et ça aiguise les appétits. On se souvient du Black Friday, cette orgie de consommation qui finit en bousculade, estouffade, un peu comme a fini le pauvre George Floyd, qui n’est plus là pour assister au bordel mondial qu’il a provoqué. Même mort, il nous emmerde encore !
C’est une boutade, que les racialistes se calment. Voici donc ces belles images de la soif de liberté, de respect et de conso des Américains pauvres, ou radins (possibilité à ne pas exclure). Dieu ait leur âme, s’il leur en reste une…
C’est bien, avec le ralenti, on peut reconnaître les visages :
Mais l’Amérique, ce pays d’abondance, est habituée à la distribution de produits, comme ici à San Francisco dans un Apple Store :
Quel désir pour la marchandise !
Finalement, qu’est-ce que le vol ? Pour les anarchistes, c’est une forme de redistribution spontanée, un acte de justice non condamnable, tant le capitalisme pompe les pauvres pour gonfler les riches. Mais pour l’écrasante majorité des Américains, c’est un crime, pire, un péché : ni la communauté blanche ni la communauté noire ne soutiennent les pillards, qu’ils soient noirs ou gauchistes (donc blancs).
Là-bas, on ne doit pas toucher à la propriété, et c’est peut-être là la grande faute des activistes, où se mélangent politiques et droit commun… Cela aura peut-être un effet sur la réélection de Trump, alors que les sondages le donnent 15 points derrière le vieux pédo Biden : les démocrates sont associés à la communauté noire, donc aux pillages.
Vidéo de la caméra de surveillance du couple de commerçants attaqué. Qu’est ce qu’ils ont fait de mal pour mériter ça ? pic.twitter.com/2acwi74OL6
— Damien Rieu (@DamienRieu) May 31, 2020
Même chose en France, mais à Marseille, qui est une enclave un peu spéciale (un peu comme Monaco mais en moins riche) :
Ce ne sont pas des scènes de pillage, mais dans cette ville les commerçants subissent hélas de nombreux vols.
Les gauchistes vont nous dire, s’ils nous lisent (et déjà s’ils savent lire), que la révolution c’est comme les omelettes, on n’en fait pas sans casser des œufs. Tout à fait, mais là, les activistes noirs peuvent-ils assumer ce que fait la partie sombre de leur communauté, puisqu’ils se pensent en communauté ? Quand on est communautaire, il faut aller jusqu’au bout, et assumer.
L’image de fin sera pour ce pauvre gros pilleur pillé :
Mais soyons justes : quand les Gilets jaunes ont été amalgamés par la presse mainstream aux racailles et autres antifas, ces aides plus ou moins volontaires du pouvoir profond importés dans les manifs pour salir le mouvement social, nous avons fait la distinction entre les deux groupes. Donc nous la faisons aussi pour ceux qui réclament plus de justice, que nous ne confondons pas avec les victimes de la société de consommation et de la déliquescence morale.
Et pour prouver notre bonne foi, voici une discussion insolite entre une Noire conscientisée qui ne se laisse pas enfermer dans l’antiracisme et une Blanche antiraciste complètement intoxiquée par son idéologie boiteuse, au point qu’elle en devient raciste :
Enfin une qui dit comme moi
Les noirs intelligents sont là
On existe et on est pas d’accord pour servir d’alibi à cette gauche malfaisante et raciste ni a des blancs tarés qui nous assignent au rôle de victime juste pour s’attribuer le rôle du sauveur.Non à #BlackLivesMatter pic.twitter.com/v3m080GXek
— Lorie Perne (@LoriePerne) June 4, 2020
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation