Par Daniele Pozzati − Le 29 mai 2020 − Source Strategic Culture
Le gouvernement fédéral allemand et les médias grand public sont engagés dans la lutte pour réparer les dommages causés par un rapport contestant le récit établi sur le Coronavirus, divulgué par le ministère de l’Intérieur.
Certains des passages clés du rapport sont les suivants :
- La dangerosité de Covid-19 a été surestimée : il est probable qu’à aucun moment le danger posé par le nouveau virus n’a dépassé le niveau normal.
- Les personnes qui meurent du Coronavirus sont essentiellement celles qui, statistiquement, seraient mortes cette année, car elles ont atteint la fin de leur vie et leur corps affaibli ne peut plus faire face à un stress quotidien aléatoire – y compris aux quelques 150 virus actuellement en circulation.
- Dans le monde, en moins de trois mois, il n’y a pas eu plus de 250 000 décès dus à la Covid-19, contre 1,5 million de décès [25 100 en Allemagne] lors de la vague de grippe 2017/18.
- Le danger n’est évidemment pas plus grand que celui de nombreux autres virus. Rien ne prouve que ce soit plus qu’une fausse alarme.
- Un reproche pourrait aller dans ce sens : pendant la crise de la Covid-19, l’État s’est révélé l’un des plus grands producteurs de Fake News.
Jusque là c’est déjà pas mal. Mais ça empire.
Le rapport se concentre sur les «conséquences multiples et lourdes des mesures Corona» et avertit qu’elles sont «graves».
Plus de gens meurent à cause des mesures Corona imposées par l’État qu’ils ne sont tués par le virus.
La raison en est un scandale en devenir :
Le système de santé allemand, concentré sur Corona, reporte la chirurgie vitale et retarde ou réduit le traitement pour les patients non-Corona.
Berlin en mode déni. Les scientifiques ripostent
Initialement, le gouvernement a tenté de rejeter le rapport comme étant «le travail d’un employé» et son contenu comme «une opinion personnelle» – alors que les journalistes ont serré les rangs, sans poser de questions aux politiciens.
Mais le rapport de 93 pages intitulé «Analyse de la gestion de crise» a été rédigé par un groupe scientifique nommé par le ministère de l’Intérieur et composé d’experts médicaux externes de plusieurs universités allemandes.
Le rapport est à l’initiative d’un département du ministère de l’Intérieur appelé Unité KM4 et chargé de la «Protection des infrastructures critiques».
C’est également là que le fonctionnaire allemand devenu lanceur d’alerte, Stephen Kohn, travaille travaillait, et d’où il l’a divulgué aux médias.
Les auteurs du rapport ont publié un communiqué de presse conjoint le 11 mai, reprochant au gouvernement d’avoir ignoré les conseils d’experts et demandant au ministre de l’Intérieur de commenter officiellement la déclaration conjointe des experts :
«Les mesures thérapeutiques et préventives ne devraient jamais causer plus de tort que la maladie elle-même. Leur objectif devrait être de protéger les groupes à risque, sans négliger la disponibilité des soins médicaux et la santé de l’ensemble de la population, comme cela se produit malheureusement.
Nous, dans la pratique scientifique et médicale, subissons quotidiennement les dommages secondaires des mesures Corona sur nos patients.
Nous demandons donc au ministère fédéral de l’Intérieur de commenter notre communiqué de presse et nous espérons une discussion pertinente concernant les mesures [Corona], qui débouchera sur la meilleure solution possible pour l’ensemble de la population»
À ce jour, le gouvernement allemand n’a pas encore réagi.
Mais les faits justifient – malheureusement – les inquiétudes des experts médicaux.
Le 23 mai, le journal allemand Das Bild a titré : «Conséquences dramatiques des mesures Corona : 52 000 opérations de cancereux retardées».
En interne, un médecin de renom prévient que «nous ressentirons les effets secondaires de la crise de Corona pendant des années».
Tuer le messager pour ignorer le message
Comme le rapporte Der Spiegel le 15 mai : «Stephen Kohn [le lanceur d’alerte] a depuis été suspendu de ses fonctions. On lui a conseillé de chercher un avocat et son ordinateur portable de travail a été confisqué.»
Kohn avait initialement divulgué le rapport le 9 mai au magazine libéral-conservateur Tichys Einblick, l’un des médias alternatifs les plus populaires d’Allemagne.
La nouvelle du rapport s’est répandue en Allemagne au cours de la deuxième semaine de mai – mais déjà dans la troisième semaine, les médias et les politiciens ont cessé de discuter de la question en refusant de commenter.
L’approche adoptée par Günter Krings, le représentant du ministre de l’Intérieur Horst Seehofer, le patron du lanceur d’alerte, est emblématique.
Interrogé sur le fait qu’il traiterait le document sérieusement, Krings a répondu :
« Si vous commencez à analyser des articles comme celui-là, alors très bientôt, vous inviterez les gars avec des entonnoirs sur la tête à des auditions parlementaires. »
Les hommes avec un entonnoir sur la tête – Aluhut en allemand – est une expression utilisée pour décrire les gens qui croient aux théories du complot [des fous ! NdT].
En effet, un article de Der Spiegel au sujet du mouvement de protestation contre la gestion du Corona et les conséquences du rapport divulgué contenait pas moins de 17 fois le mot «conspiration» !
Mais aucune discussion sur les questions soulevées par le rapport lui-même.
En dehors de l’Allemagne, la nouvelle n’est pratiquement pas diffusée.
Le mouvement de protestation ou les «Corona-Rebelles»
Les Allemands ont commencé à manifester contre le confinement dès avril.
Et des milliers de citoyens continuent de se présenter aux manifestations chaque week-end, alors même que le gouvernement assouplit les restrictions.
Les manifs ne sont pas simplement contre les restrictions, qui étaient en réalité relativement douces par rapport à de nombreux autres pays occidentaux.
Elles remettent en cause l’ensemble du récit sur la Covid-19, et encore plus ses dogmes, en particulier le rôle que joue Bill Gates, en tant que deuxième donateur de l’OMS – le premier depuis que Trump a suspendu la contribution américaine.
En effet, le plus grand rassemblement de ce type a eu lieu à Stuttgart le 9 mai, où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté leur opposition – au New World Order.
Les Allemands disent non à toute solution orwellienne que le gouvernement pourrait un jour imposer à partir d’un «statut d’urgence» douteux, des applications de surveillance de masse aux vaccinations obligatoires.
Le rapport divulgué a prouvé que leurs craintes étaient fondées.
Du moins en ce qui concerne la fausse nature de la «pandémie de la Covid-19».
Le reste pourrait bientôt suivre.
Daniele Pozzati
Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone
Source: Lire l'article complet de Le Saker Francophone