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Cristina Fernández de Kirchner, l’actuelle vice-présidente de l’Argentine, a qualifié de véritable scandale inhabituel l’espionnage illégal effectué par l’Agence Fédérale du Renseignement (AFI), « qui dépendait directement de Mauricio Macri » quand il gouvernait.
Les investigations révèlent qu’il a utilisé des trafiquants de drogues pour faire des attentats contre des fonctionnaires de son propre Gouvernement et suivre et espionner des personnalités politiques d’opposition aussi bien que ses propres dirigeants.
Cristina s’est présentée à la convocation du 1er Jury Fédéral de Lomas de Zamora pour reconnaître l’authenticité du matériel d’espionnage illégal contre elle. Accompagnée par son avocat Carlos Beraldi, elle a inauguré ce qui sera un long défilé de victimes des poursuites dirigées par l’AFI.
Le juge et le procureur Cecilia Incardona lui ont donné une longue explication des manœuvres dirigées par un groupe d’au moins 18 personnes composé de policiers, d’agents, d’avocats, de journalistes, de policiers de Buenos Aires, de trafiquants de drogues et de bandes féroces, la bande d’espionnage parallèle qui s’intitulait elle-même « SuperMarioBros ».
S’appuyant sur un tableau sur lequel ont été dessinées toutes les lignes de l’enquête, le magistrat a fait à Fernández un rapport détaillé de nombreuses opérations et des poursuites. Villena a décrit chaque fait ainsi :
- Photos de l’ex-présidente entrant à l’Institut Patrie ou à son domicile ou sortant de l’Institut Patrie ou de son domicile à Recoleta.
- Opérations d’infiltration de manifestations de l’Unité Citoyenne pour provoquer des troubles.
- Rapports détaillés de réunions à l’Institut Patrie.
- Rapports sur les appels téléphoniques et les réunions destinées à un rapprochement entre Cristina Fernández et Sergio Massa.
- Rapports, photos et vidéos de diverses personnes entrant ou sortant de l’Institut Patrie et de l’immeuble de la rue Juncal, où elle vit.
- Nombreux enregistrements de conversations entre les propres agents du groupe « SuperMarioBros » sur lesquels ils disent, par exemple, « Demain, nous devons réaliser l’observation de Patrie. » Ce sont des dialogues concrets sur les opérations qu’ils réalisent.
L’ex-présidente a mentionné la complicité de la Cour Suprême dans la diffusion illégale d’écoutes dont elle a été victime et elle a indiqué le rôle qu’ont joué les médias de masse dans cette persécution politique.
Cette affaire a été ouverte après la plainte de l’actuelle contrôleuse de l’AFI, Cristina Caamaño qui a présenté des archives qui mettent en évidence l’illégalité de ce qui a été fait pour espionner des centaines de personnalités politiques, de juges, de journalistes, d’intellectuels, de syndicalistes, de patrons, de religieux et d’autres, sans ordre de la Justice.
Le juge Villena a décidé de citer comme témoins les victimes de l’espionnage dans le cadre de l’affaire qu’il a ouverte en 2018 en enquêtant sur « une organisation criminelle qui se consacre à réaliser des actes d’espionnage intérieur à partir de l’État national, provincial et local » grâce à des agents du renseignement ou à des membres des forces de sécurité.
Il s’agissait d’un trafiquant de drogues, Sergio « Verdura » Rodríguez, qui a déclenché un gros scandale quand il a été arrêté et qui, pour sauver sa famille qui était accusée, a révélé qu’un avocat espion de l’AFI, Fernando Melo, lui avait demandé de déposer une bombe chez l’ex-secrétaire à la Défense, José Luis Vila, pour lui donner « une frayeur. »
Cela a permis de trouver des documents qui accréditent les poursuites et la surveillance de différents secteurs de l’époque. Maintenant, s’y ajoute l’affaire d’espionnage des prisonniers politiques et de leurs avocats, un autre scandale d’envergure qui s’est déroulé sous le Gouvernement de Macri.
« J’ai lu et entendu des fuites à propos de la poursuite et de l’espionnage que m’aurait fait la AFI macriste et je ne peux pas ne pas rappeler d’autres épisodes que j’ai dénoncés sans relâche pendant ces années sans que personne ne fasse rien, » a écrit la vice-présidente sur Twitter.
« Je me souviens par exemple qu’en mars 2017 ont été diffusées les déjà célèbres écoutes de mes conversations avec Oscar Parrilli. Des conversations qui avaient été enregistrées par le bureau des écoutes que Macri avait rattaché à la Cour Suprême de la Nation, » a-t-elle ajouté.
Expropriation
Le président Alberto Fernández a annoncé l’expropriation de l’entreprise d’aliments agro-exportatrice Vicentín qui, après avoir demandé un prêt de plusieurs millions accordé illégalement par la Banque de la Nation sous le Gouvernement de Macri, non seulement ne l’a pas payé mais a réussi à obtenir d’autres grosses sommes d’argent alors qu’elle se préparait à se déclarer en faillite.
Fernández a expliqué que l’administration publique allait prendre le contrôle de 51% de la compagnie qui occupe le sixième rang dans e secteur agro-exportateur et est à la recherche de créanciers à cause de la dette de 350 000 000 de $ qu’elle a envers la Banque Nation, une banque d’Etat qui est à la recherche préventive de créanciers à cause de la faillite. Il considère que cette mesure est une étape « vers la souveraineté alimentaire » et qu’elle devra être discutée au Congrès : « Là, ils vont avoir l’occasion de nous comparer avec le Venezuela et l’Enfer, » a-t-il déclaré ironiquement.
(Avec des informations de La Jornada et de Página 12)
source : http://www.cubadebate.cu
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
via http://bolivarinfos.over-blog.com
Source: Lire l'article complet de Réseau International