Réagissant une fois de plus au projet d’annexion de nouveaux territoires palestiniens par Israël, le député de Montarville et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’affaires étrangères, Stéphane Bergeron, a demandé au ministre fédéral des Affaires étrangères de prendre en considération la contre-proposition de paix présentée par l’Autorité palestinienne.
Celle-ci prévoit notamment la création d’un « État palestinien souverain, indépendant et démilitarisé », ainsi qu’un échange négocié et équitable de territoires, et d’envisager, à l’instar de pays européens, la possibilité d’imposer des sanctions à Israël si celui-ci devait aller de l’avant avec son projet contraire au droit international et minant durablement toute perspective de paix dans la région.
La coalition Gantz-Netanyahou, qui compose l’actuel gouvernement israélien, reposerait en grande partie sur ce projet d’annexion de nouveaux territoires palestiniens (colonies juives, vallée du Jourdain et nord de la mer Morte), lequel doit apparemment faire l’objet d’une décision d’ici le 1er juillet prochain.
« Les Palestiniens redoutent qu’Israël veuille profiter de l’actuelle crise sanitaire, alors que le monde entier a fort à faire pour lutter contre la COVID-19, pour mettre en œuvre ce nouveau projet d’annexion. Ce dernier, bien qu’il serait assurément jugé illégal et dénoncé par la communauté internationale, constituerait un nouveau fait accompli plus difficile à détricoter lorsque viendrait le temps de jeter les bases du territoire d’une Palestine indépendante, qui se réduit comme peau de chagrin avec le temps qui n’en finit plus de passer avant la conclusion d’un accord de paix que personne n’espère plus à brève échéance », de déplorer Stéphane Bergeron.
« C’est pourquoi il importe que la communauté internationale prenne pleinement conscience de ce qui se trame présentement et fasse clairement connaître sa vive opposition à un tel projet. La contre-proposition palestinienne, en revanche, mérite qu’on s’y intéresse de près. Il faut garder ouvertes les perspectives de paix, car, sans paix durable, tant les Palestiniens que les Israéliens eux-mêmes sont condamnés à devoir vivre avec l’épée de Damoclès de la violence suspendue au-dessus de leur tête… C’est certes dans l’intérêt supérieur de la Palestine, mais aussi dans celui d’Israël », de conclure Stéphane Bergeron.
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