Les délais de livraison des colis seront l’un des huit enjeux analysés prochainement par la plateforme le Panier Bleu afin d’améliorer la compétitivité des détaillants d’ici. Le gouvernement n’écarte d’ailleurs pas la possibilité de mettre sur pied un système de «Postes Québec».
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Mardi, le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, a concédé que cette «alternative», comme d’autres, pourrait être une «possibilité». Il espère toutefois davantage avoir de l’aide d’entreprises dans le secteur privé pour régler le problème des retards de livraison.
«Entre Postes Canada et Postes Québec, il y a quand même plusieurs joueurs dans l’écosystème québécois que je connais dans le transport du fameux dernier mile. J’espère qu’on va pouvoir mobiliser ces gens-là à nous aider. J’ose croire qu’on peut travailler avec eux», a indiqué M. Fitzgibbon.
Mardi, Le Journal écrivait que selon des données de Buster Fetcher, près de 40 % des colis livrés par Postes Canada sont arrivés en retard à la fin mai et près de 30 % du côté de Purolator. Une situation qui donne actuellement des maux de tête aux commerçants et aux consommateurs.
La direction du Panier Bleu et le gouvernement concèdent que l’enjeu du transport est un facteur important dans la bataille des détaillants québécois contre les géants mondiaux du commerce de détail.
Huit chantiers
Mardi, M. Fitzgibbon, et le directeur général du Panier Bleu, Alain Dumas, ont dressé le bilan des dernières semaines de la plateforme visant à mousser l’achat local. Ils ont aussi discuté des prochains objectifs du site.
Depuis sa création en avril, le Panier Bleu a développé de nouvelles fonctionnalités, notamment un système de géolocalisation. Les entreprises peuvent également maintenant récolter des données sur leurs clients dans un rayon d’un kilomètre de leur commerce.
«L’évolution du Panier Bleu a suivi le même rythme que la société à travers la pandémie. Il y a trois moments clés. Il y a eu la première phase avec l’hibernation qui s’est terminée en mai. Le réveil qui a commencé en juin et l’accélération qui devrait débuter en septembre», explique M. Dumas.
Pour les prochains mois, la direction du Panier Bleu pilotera huit chantiers visant à propulser le commerce de détail au Québec et aider certains détaillants dans leur transformation vers le numérique. Un rapport final sera pondu avec les recommandations de différents experts.
Les chantiers analysés seront les «capacités logistiques», le «transport et livraison», la «gestion de la vie privée et protection des renseignements personnels», la «gestion de l’expérience consommateur et de la relation client», la «sécurité transactionnelle et paiement», les «capacités technologiques de commerce numérique», «l’origine québécoise des produits et des commerces» et la «communication et marketing».
La direction du Panier Bleu n’a toujours pas l’intention de transformer sa plateforme, pour le moment, en site transactionnel.
100 000 visiteurs par semaine
Aujourd’hui, le site compte 19 927 entreprises, dont 6967 commerces physiques et 3702 commerces en ligne. Les responsables affirment avoir environ 100 000 visiteurs par semaine.
«Près de 4000 entreprises québécoises inscrites au Panier Bleu n’avaient pas de site Web avant la crise. C’est une visibilité sur une plateforme 100 % gratuite», fait valoir M. Dumas.
Québec a injecté 300 000 $ dans la création de cette plateforme dirigée par une organisation à but non lucratif.
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