Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, la porte-parole en matière d’environnement et développement durable, Monique Pauzé, et le porte-parole en matière de ressources naturelles, Mario Simard, dénoncent la décision du gouvernement libéral qui profite de la pandémie pour autoriser discrètement 100 forages pétroliers exploratoires à l’est de Terre-Neuve sans évaluation environnementale.
« Nous soulignons aujourd’hui la Journée mondiale de l’environnement. J’aimerais la célébrer, mais les circonstances ne s’y prêtent pas. 100 forages pour soutenir l’économie du passé alors que la pandémie nous donne justement l’opportunité d’une relance économique axée sur l’avenir. Le gouvernement s’est pourtant publiquement engagé à instaurer une relance verte de l’économie post-COVID-19. Ce n’est évidemment pas réconciliable avec l’autorisation de 100 forages pétroliers exploratoires sans évaluation environnementale », souligne Yves-François Blanchet.
Monique Pauzé ajoute que « pendant que le monde regarde ailleurs, le gouvernement passe en douce une décision qui aura sûrement de graves conséquences pour l’avenir de notre planète. Comment être d’accord avec une telle posture d’État pétrolier ? Pour le Bloc Québécois, la relance verte est une priorité et l’environnement doit être traité comme une compétence transversale qui touche l’ensemble des dossiers. »
Pour sa part, Mario Simard voit non seulement une annonce sournoise dans le temps, mais aussi une illustration de son manque de sensibilité à l’égard de la réalité économique du Québec : « Deux poids deux mesures, le gouvernement continue d’appuyer des projets pétroliers pendant que l’industrie forestière, durement touchée par la crise économique engendrée par la pandémie, a besoin d’aide. Des dizaines de municipalités forestières au Québec en dépendent ».
En cette Journée mondiale de l’environnement, promulgué par les Nations Unies, le gouvernement veut laisser croire qu’il veut privilégier une relance économique qui accélère le virage vert, mais force est de constater qu’il fait exactement le contraire.
« La pandémie a prouvé que le fédéral a des moyens pour intervenir massivement lorsqu’il estime faire face à une crise. Elle a prouvé que si le gouvernement prenait la crise climatique au sérieux, il serait capable d’agir et de faire le choix de l’avenir. La confiance de la population en dépend ainsi que la cordialité de ses relations avec le Bloc Québécois et Québec », conclut Yves-François Blanchet.
Crédit photo : Greg Locke
Source: Lire l'article complet de L'aut'journal