Campagne de dons – Juin 2020
Chers amis lecteurs, Au début de cette année, nous écrivions que 2020 serait une année de bouleversements à l’échelle mondiale. Elle a pleinement tenu ses promesses, et ce n’est apparemment que le début de quelque chose de plus grandiose encore, et dont la principale caractéristique est une tentative de prise de contrôle total de l’information. C’est même l’essence de toutes les guerres livrées contre les peuples depuis quelques décennies. Plus que jamais, il est nécessaire que des sites comme le nôtre se multiplient pour contrer toutes les tentatives de monopoliser l’information à des fins de manipulation. Grâce à votre fidélité, vos encouragements et votre aide, nous avons réussi à surmonter toutes les pressions et contourner les divers obstacles destinés à nous faire disparaitre ou à nous intimider. Nous comptons à nouveau sur vous pour nous aider dans notre combat, et nous permettre de continuer à vous fournir un travail de qualité et une vision juste et équilibrée du monde. Merci pour votre soutien. Avic
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par Jean Goychman
Le brouillard du virus laisse apparaître en se dissipant un paysage économique dévasté. Presque sans transition et sans même un seul mot de compassion pour nous expliquer comment et à la suite de quoi ils ont laissé un tel désastre se produire, nos gouvernants viennent nous expliquer qu’eux seuls sont qualifiés pour sauver notre pays. Pourtant, ce qui s’est produit était parfaitement quantifiable. Les épidémies sont des choses, hélas, courantes. Lorsqu’elles se produisent, c’est à dire presque tous les ans, c’est à peine si on en parle. Les plus courantes, comme les gastro-entérites, ne constituent même pas un événement notable.
Pourquoi une telle chronologie ?
Au delà des interrogations légitimes que posent un certains nombre de faits troublants, de vraies questions restent pendantes. L’incohérence du maintien du scrutin du 15 janvier et la mise en confinement généralisé deux jours après ont quand même de quoi surprendre. Soit on confinait, soit on votait, mais pas les deux. A moins qu’un phénomène nouveau susceptible d’accréditer que le potentiel de dangerosité du virus ait progressé d’une façon quasi-exponentielle en 24 heures, on a du mal à imaginer que la décision du confinement n’ait pas été prise avant la date du scrutin.
Jusqu’au 15 mars, le virus était considéré comme sérieux, mais dont les effets pouvaient être contenus par le port d’un masque facial. Le 17 mars, il était devenu une sorte de fléau qui menaçait la planète entière.
La parodie de la solidarité européenne
Non sans un certain opportunisme, certains de nos dirigeants, croyant pouvoir réconcilier les peuples avec cette Union Européenne entrée en léthargie depuis des mois, ont vu le parti qu’ils pouvaient tirer de la situation. Il se présentait l’occasion qu’ils attendaient depuis des années. Le coronavirus pouvait devenir l’élément fédérateur dont, tel le Messie, il espéraient la venue. Depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron, à peine sorti du bourbier des Gilets Jaunes, ne perdait pas une occasion d’avancer ses pions vers le fédéralisme européen, notamment en essayant de convaincre la Chancelière allemande de la nécessité d’établir une défense Européenne ou la création d’un ministère des finances pour la zone euro. Il y eut également sa déclaration remarquée sur l’OTAN, qu’il jugeait en « état de mort cérébrale », indiquant très clairement que l’UE ne devait plus compter sur les Etats-Unis (ou du moins ceux qui les dirigent) pour assurer sa défense.
On ne put que constater que les pays de l’UE, face à l’épidémie du COVID 19, ont agi en ordre dispersé. Certains optèrent pour le confinement, avec des règles quelquefois différentes, d’autres non, d’autres encore pour un confinement sélectif. Bref, ce fut surtout un « chacun pour soi » de fort mauvaise augure. Il apparût alors que certains avaient été plus prévoyants que d’autres et disposaient de moyens sanitaires adaptés à la situation.
Sans parler de certains faits, par ailleurs regrettables, comme la réquisition de masques en transit par la République Tchèque, on vit également que les aides fournies à l’Italie venaient surtout de pays extérieurs à l’UE. Cuba, la Chine et la Russie furent les premiers à se manifester.
L’étendue de l’emprise mondialiste.
Cet épisode permit aux peuples européens sidérés de découvrir que l’Europe, longtemps considérée comme leader en matière de santé, ne fabriquait plus les médicaments ni la plupart des équipements sanitaires qu’elle utilisait. Ils prirent conscience de cette dépendance généralisée qui s’était subrepticement installée sans bruit au fil du temps. Ils découvrirent que des pans entiers de leur économie s’étaient « délocalisés » et que la mondialisation heureuse, corrolaire d’un libre-échange multiratéral, pouvait présenter de graves inconvénients. En quelque sorte, la lutte contre les monopoles, épouvantails du dirigisme étatique, avait favorisée l’émergence d’autres monopoles de fait, beaucoup plus menaçants puisqu’ hors de tout contrôle. L’exemple des surenchères sur les masques qui pouvaient au dernier moment changer de destination a parfaitement illustré (même s’il n’a jamais été réellement prouvé) ces menaces d’un nouveau type.
Mais un phénomène connexe a également mis en lumière un autre aspect du mondialisme. L’absence de frontières et la multiplication des échanges de toute nature ne pouvaient que favoriser la propagation de ce qui était devenue une pandémie. Les irréductibles du libre échange mondialisé ont bien tenté de tourner en dérision le rétablissement instinctif des frontières, disant que le virus ne pouvait s’y arrêter, plus personne ne les écoutait. Les peuples redécouvraient la protection irremplaçable que leur procurait cet attribut de la nation qui est la délimitation dans l’espace de son territoire.
L’Union Européenne peut-elle survivre à la démondialisation ?
Construite essentiellement dans le but non-avoué de faire « disparaître les souverainetés nationales », l’Europe de Jean Monnet portait en elle-même le germe de la mondialisation future. Elle préfigurait cette entité nouvelle que d’aucuns ont désigné comme étant le « nouvel ordre mondial » Il n’est pas surprenant que la plupart, pour ne pas dire la totalité des projets mis en œuvre par cette communauté, objet international non réellement identifié, soient orientés vers « l’intégration européenne », terme poli pour désigner le fédéralisme européen. Malgré le coup d’arrêt donné par de Gaulle entre 1962 et 1969, cette politique du type « Fabian society » a repris dès le début des années 1970. Sachant que la plupart des peuples étaient très attachés à l’idée de nation, il s’agissait de contourner sans affrontement de façon à avancer « à petits pas » vers l’objectif fixé du fédéralisme. La campagne sur le référendum de Maastricht de 1992 en est la parfaite illustration. En France, seuls quelques esprits forts avaient dénoncé ce « coup de poignard dans le dos » porté à la souveraineté nationale par l’adoption d’une monnaie unique émise par une banque privée qui en contrôlerait la totalité. Les plus clairvoyants, tels le regretté Philippe Seguin, avaient perçu le danger latent. L’engrenage du supranationalime s’enclenchait et ne s’arrêterait plus. En outre, les promoteurs de l’euro s’étaient bien gardé de mettre dans le contrat la possibilité pour un pays adoptant cette monnaie de la quitter en revenant à sa monnaie nationale.
Or, malgré ce que pensaient beaucoup d’économistes, la monnaie est entrée en vigueur sans harmonisation fiscale ou sociale entre les pays de la zone ainsi créée. Après l’euphorie du lancement, les premières lignes de fractures apparurent en 2008. Même avec la même monnaie, les économies des pays de l’euro étaient différentes, pour ne pas dire divergentes. Cela se traduisit, pour la devise euro, par une sorte de cotation moyenne de sa valeur, qui amplifia ces divergences économiques. Les pays exportateurs se voyaient favorisés par cette monnaie dépréciée par rapport à celle d’avant, alors que les pays importateurs subissaient un surcoût les rendant moins compétitifs.
En 2010, l’alerte fut chaude, la Grèce menaçant de faire défaut. Mais la dynamique de l’euro était cassée car les taux d’intérêt n’étaient plus les mêmes d’un pays à l’autre, les plus riches bénéficiant des meilleurs. Mais la crise de 2008 avait également considérablement endettés certains pays, notamment ceux du sud de la zone. Les ratios d’endettement avaient allégrement franchi les limites imposées par Maastricht. Comme un malheur n’arrive jamais seul, leurs déficits budgétaires avaient suivi le même chemin. Ils étaient obligés de faire des coupes sombres dans leurs budgets, au risque d’entraîner des troubles sociaux. Cette politique d’austérité ne pouvait que s’accompagner d’une hausse des impôts et des prélèvements sociaux, censées diminuer les déficits par augmentation des recettes. C’est ainsi que notre pays est devenu le champion du monde des prélèvements obligatoires.
Le dogme euromondialiste l’ayant emporté sur tout le reste, la voie de la dévaluation compétitive de notre monnaie étant coupée, les limites des prélèvements atteintes, voire dépassées, il ne restait que la voie de baisser le coût du travail pour redonner de la couleur à nos exportations. Le succès, là non plus, ne fut pas au rendez-vous.
Ayant tout essayé, nos gouvernants se trouvent aujourd’hui à quémander l’aumône des pays de l’euro .
Le seul argument pour justifier leur attitude est le risque pour notre pays de faire défaut. Et il pourrait être imité par l’Espagne et l’Italie. Par voie de conséquence, l’absence de porte de sortie de l’euro pourrait impliquer l’éclatement de l’UE. D’où l’importance de la mise en commun de toutes les dettes de la zone euro, seule alternative possible.
Une absolue nécessité pour Emmanuel Macron
Obtenir la mutualisation des dettes de la zone euro est aujourd’hui est une nécessité vitale. Or, même si la Chancelière Merkel semble donner quelques signes en ce sens, rien ne peut laisser présager les intentions allemandes, ni celles des Hollandais, des Autrichiens ou des Danois. Et il faut l’unanimité. L’artifice qui consisterait à faire réaliser un emprunt par la Commission Européenne risque de faire long feu. D’autant que la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe semble, à juste titre, porter une grande attention au respect des Traités. Or, depuis le début de la crise du Coronavirus, ceux-ci sont allègrement bafoués. Schengen est aux oubliettes, Maastricht prend eau de toutes parts et celui du MES (pourtant le dernier ratifié) n’est plus qu’un parchemin inutile.
Certains commencent même à dire que les Français ont peut-être volontairement un peu alourdi la note de l’endettement par une mesure de confinement total du pays qui s’est ainsi trouvé paralysé durant deux mois.
Un jeu de poker dangereux
Si cela était avéré, et qu’une partie de ce surendettement ait pu être évitée, la situation risque de se compliquer. Car la logique du confinement n’était pas si évidente. Certes, l’absence de masques, une crainte de ne pas disposer des moyens médicaux nécessaires pour un afflux de patients contaminés sont des éléments recevables, mais d’autres, comme la non-différenciation des régions et des zones, alors qu’elle a été utilisée pour le déconfinement, devront être justifiés.
D’autant plus que les répercussions de cette crises sont, pour la plupart, encore méconnues. Quels seront les effets sur les échanges internationaux ? Les droits de douane vont-ils réapparaître ?
La survie de l’UE apparaît dès lors comme problématique car la démondialisation latente risque d’entraver les exportations allemandes, et il serait logique que nos amis allemands cherchent avant tout à défendre leurs propres intérêts, même au détriment de l’UE, dont ils semblent se dissocier quelque peu. Achat d’avions américains, refus de rentrer dans le plan de sauvetage européen, ultimatum de la Cour de Karlsruhe à la BCE, autant de faits qui indiquent cette tendance…
Et ceux qui nous ont mis dans cette situation ?
Depuis plusieurs décennies, la politique suivie à toujours été la même. Celle d’une élite euromondialiste qui n’a cessé de nous dire que notre pays était trop petit pour être autonome et que nous devions nous fondre dans un ensemble plus vaste. Nous y avons laissé notre indépendance, notre autonomie et une bonne part de notre souveraineté, qui risque de disparaître complètement dans un avenir proche
Il y a un dicton très utilisé : « On ne change pas une équipe qui gagne ! »
Certes, mais lorsqu’elle perd depuis plus de 40 ans ?
De Gaulle disait :
« Pour faire de grandes choses, il faut de grands hommes. Et ceux-ci ne le sont que parce qu’ils ont choisi de l’être »
Source: Lire l'article complet de Réseau International