La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’étonne de la stratégie du gouvernement qui, jour après jour dans ses conférences de presse sur la COVID-19, ne cesse de s’attaquer aux organisations syndicales en dénigrant leurs revendications dans le cadre de la négociation dans le secteur public.
Dire que les syndicats critiquent le gouvernement parce que les salaires offerts dans les CHSLD sont trop élevés, c’est carrément risible. « C’est complètement farfelu, je ne connais pas une organisation syndicale prête à rejeter des hausses salariales pour les travailleurs et travailleuses qu’elle représente. Ce n’est pas l’offre salariale des préposés en CHSLD qui est trop élevée, c’est l’offre pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses du secteur public qui n’est pas à la hauteur des sacrifices et du travail accompli », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Le premier ministre ne cesse de répéter qu’il veut hausser les salaires des préposées aux bénéficiaires en CHSLD à 26 $ l’heure. Or, nous attendons toujours le dépôt d’une véritable offre salariale à 26 $ l’heure. « Québec discrimine l’ensemble de la profession en réservant l’augmentation de salaire au seul personnel en CHSLD. Comme si les préposées des autres établissements ne pratiquaient pas le même métier avec les mêmes contraintes, comme si les bas salariés du secteur public, en majorité des femmes, n’étaient pas assez bien aux yeux du gouvernement pour mériter un salaire décent », ajoute le président de la FTQ.
« Le gouvernement doit mettre fin à sa campagne de dénigrement des organisations syndicales, négocier de bonne foi et mettre sur la table ce qu’il prétend offrir aux travailleurs et travailleuses », conclut Daniel Boyer.
Crédit photo : canva.com
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