L’anglais, du français mal prononcé

L’anglais, du français mal prononcé

Vous avez sûrement remarqué que, de nos jours de nombreux mots anglais et français se ressemblent. Plusieurs personnes concluent que ces mots jumeaux sont des termes anglais qui ont été empruntés par les francophones, mais ils se trompent souvent.

En fait, au Moyen-Âge, c’est exactement le contraire qui s’est produit. Le français était la langue la plus prestigieuse, ce sont ses mots à elle qui ont massivement infiltré la langue anglaise. Les emprunts au français furent si importants qu’on estime que 45 % des mots du lexique anglais moderne sont d’origine française. D’où cette moquerie célèbre de Clémenceau qui affirma que l’anglais, « ce n’est jamais que du français mal prononcé ! »

Les mots anglais d’origine française sont beaucoup trop nombreux pour être tous mentionnés ici. En voici quelques-uns avec, entre parenthèses, le mot français d’origine dans sa forme moderne. Remarquez que, dans certains cas, le sens de ces mots aux origines communes n’est pas tout à fait le même dans les deux langues.

Tout d’abord, dans le domaine politique, économique et social : accord (accord), administration (administration), alliance  (alliance) beauty (beauté), client (client) commerce (commerce), constitution (constitution), council (conseil), crown (couronne), dame (dame), finance (finance), government (gouvernement); mayor (maire), mansion (maison), minister (ministre), money (monnaie), parliament (parlement),  (paysan) realm (royaume), route (route), sex (sexe), sir (sieur), state (état), tax (taxe) et treaty (traité).

Dans le domaine religieux : friar (frère), mass (messe), parish (paroisse), prayer (prière), priest (prêtre) et sacred (sacré).

Dans le domaine militaire : amiral (amiral), army (armée), base (base), captain (capitaine), cavalry (cavalerie), corporal (caporal), general (général), guard (garde) jail (geôle), officer (officier), marine (marin), sergeant (sergent), siege (siège), soldier (soldat) et squad (escouade).

Et, finalement, dans le domaine de la cuisine : appetite (appétit), bacon (bacon), beef (bœuf); biscuit (biscuit), cabbage (caboche), carrot (carotte), cherry (cerise), cream (crème), grape (grappe), mustard (moutarde), mutton (mouton), pastry (pâtisserie), pork (porc), sauce (sauce), spice (épice) et veal (veau).

Sans la conquête de Guillaume, la langue anglaise serait complètement méconnaissable aujourd’hui et elle ressemblerait beaucoup plus à l’allemand ou au néerlandais. De plus, si les événements des siècles suivants s’étaient déroulés autrement il y a fort à parier que la langue anglaise aurait complètement disparu au profit du français. Mais il en fut autrement.

 

Let’s block ads! (Why?)

Source: Lire l'article complet de L'aut'journal

À propos de l'auteur L'aut'journal

« Informer c’est mordre à l’os tant qu’il y reste de quoi ronger, renoncer à la béatitude et lutter. C’est croire que le monde peut changer. » (Jacques Guay)L’aut’journal est un journal indépendant, indépendantiste et progressiste, fondé en 1984. La version sur support papier est publiée à chaque mois à 20 000 exemplaires et distribuée sur l’ensemble du territoire québécois. L'aut'journal au-jour-le-jour est en ligne depuis le 11 juin 2007.Le directeur-fondateur et rédacteur-en-chef de l’aut’journal est Pierre Dubuc.L’indépendance de l’aut’journal est assurée par un financement qui repose essentiellement sur les contributions de ses lectrices et ses lecteurs. Il ne bénéficie d’aucune subvention gouvernementale et ne recourt pas à la publicité commerciale.Les collaboratrices et les collaborateurs réguliers des versions Internet et papier de l’aut’journal ne touchent aucune rémunération pour leurs écrits.L’aut’journal est publié par les Éditions du Renouveau québécois, un organisme sans but lucratif (OSBL), incorporé selon la troisième partie de la Loi des compagnies.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You