Complot secret des USA et de l’Allemagne sur les armes nucléaires

Complot secret des USA et de l’Allemagne sur les armes nucléaires

par Olivier Renault.

Des députés allemands demandent le retrait des bombes atomiques américaines du pays. Washington menace de déployer son arsenal nucléaire en Pologne près de la frontière russe et de laisser l’Europe occidentale sans « bouclier de sécurité ».

Le débat sur les armes nucléaires a été initié par le SPD au Bundestag. La raison en est que  la ministre de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer a annoncé le 21 avril dernier que l’Allemagne prévoyait l’achat de 93 avions européens Eurofighter et 45 F-18 américains pour renouveler la flotte vieillissante des avions de chasse Tornado. Les nouveaux avions de combat  tout comme les Tornado sont nécessaires avec l’accord des États-Unis pour porter des bombes nucléaires américaines stationnées en Allemagne alors que l’Allemagne n’a pas le droit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale d’avoir l’arme atomique. Les décideurs allemands, ne voulant pas être privés de l’arme atomique et ne pouvant pas en raison de l’âge des Tornado attendre, ont accepté la décision dictée par les exigences des États-Unis au sein de l’Otan qui est pourtant défavorable à l’industrie aéronautique allemande et européenne. Le modèle américain F-18, qui va pouvoir porter ces bombes atomiques, va participer au combat aérien électronique.  L’Allemagne l’a donc automatiquement rejoint.

Des députés du SPD et des Die Linke sont mécontents au Bundestag car ils sont convaincus que cela va créer des menaces supplémentaires pour la sécurité nationale. Ce débat en Allemagne sur le stationnement des bombes atomiques américaines continue régulièrement depuis plusieurs décennies. Les Grünen, par exemple, réclament le retrait de l’arsenal nucléaire du pays pour des raisons environnementales depuis le milieu des années 80. Rolf Mützenich, président du groupe parlementaire SPD au Bundestag, s’est montré le plus virulent envers la nouvelle stratégie nucléaire du président Donald Trump. « Les armes nucléaires sur le territoire allemand n’augmentent pas notre sécurité, au contraire », a-t il déclaré au Tagesspiegel en rajoutant qu’ « il était temps pour l’Allemagne d’exclure leur stationnement à l’avenir » car « le gouvernement de Trump a annoncé que les armes nucléaires ne sont plus un moyen de dissuasion, mais des armes qui peuvent être utilisées pour faire la guerre ». Ne cachant pas son mépris envers Donald Trump, Rolf Mützenich, l’a appelé « une bactérie qui détruit l’unité de l’Otan ».

Les députés  du SPD ont rappelé que Washington a adopté une nouvelle doctrine nucléaire qui, pour la première fois après la guerre froide, permet  aux Américains d’utiliser les armes nucléaires dans les conflits ayant une mesure limitée. Les députés ont aussi rappelé que les Américains ont commencé à moderniser les bombes B61 qui se trouvent stockées en Allemagne et qu’ils ont octroyé un budget important pour cela. Dans le cadre de la stratégie de dissuasion nucléaire de l’Otan, les États-Unis ont stationné à la base aérienne de Büchel en Rhénanie-Palatinat ces bombes atomiques, une existence qui  n’a pas été officiellement confirmée par la partie allemande ni par les Américains.

Johann Wadephul, membre du bureau fédéral de la CDU et député  du Bundestag qui veut prendre l’arme atomique à la France, a rejeté la demande du SPD car la décision d’opter pour l’arme atomique « est  stipulée dans l’accord de coalition et que ce n’est pas négociable » et que « la dissuasion nucléaire est indispensable pour la sécurité de l’Europe en rendant l’utilisation d’armes nucléaires indispensables pour nous ». Patrick Sensburg, député de la CDU, qui travaille pour les relations  américano-allemandes, a déclaré que « cela sert notre défense », que « les sociaux-démocrates sont entrés dans une sorte de nirvana », que « l’Allemagne continuera d’honorer ses engagements pour préserver le potentiel  de l’Otan ».

L’ambassadeur américain en Allemagne, Richard Grenell, qui a critiqué à plusieurs reprises les Allemands pour le financement insuffisant de l’Otan, a rappelé qu’ « il est temps pour l’Allemagne de réaffirmer ses engagements envers les Alliés et de continuer à investir dans des efforts nucléaires conjoints » car « la menace russe n’a pas disparu ». La discussion a pris une tournure inattendue après l’intervention de l’ambassadrice américaine  à Varsovie, Georgette Mosbacher qui a déclaré sur Twitter le 15 mai que « si l’Allemagne veut diminuer la capacité nucléaire et affaiblir l’Otan, peut-être que la Pologne – qui paie sa juste part, comprend les risques et se trouve sur le flanc est de l’Otan – pourrait héberger les capacités ici ».

Varsovie est consciente que ce jeu est dangereux même si les autorités polonaises n’excluent pas la possibilité de voir l’arsenal nucléaire renforcer le potentiel du pays. « La participation de la Pologne au partage nucléaire de l’Otan est, pour l’instant, un sujet de discussion d’experts. Une telle solution a été discutée par le chef adjoint du ministère de la Défense nationale de l’époque et l’actuel ambassadeur de Pologne au siège de l’Otan, Tomasz Szatkowski, en décembre 2015. Officiellement, Varsovie ne cherche pas une telle solution et indique la nécessité de renforcer les mécanismes de dissuasion alliés et la maîtrise des armements. Les F-16 polonais, bien qu’ils ne soient pas adaptés au transport d’armes nucléaires, ont participé à plusieurs reprises aux exercices de dissuasion nucléaire de l’Otan », écrit Defence 24.

Olivier Renault

source : http://www.observateurcontinental.fr

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