Par Organe central du PCTP / MRPP – Luta Popular
- Nous vivons à une époque de crise économique et financière sans précédent dans le système capitaliste qui met le monde au bord d’une guerre inter-impérialiste. Une crise de surproduction relative d’une ampleur plus grande que les autres crises que le système capitaliste a connues et affectant les domaines de la production, de la distribution et de la finance, ce qui pousse cette crise systémique à avoir deux sorties possible : la Révolution mondiale qui mettra fin au mode de production capitaliste une fois pour toute, imposant le mode de production communiste ; ou alors le capitalisme parvient à se reconfigurer (réformer), devenant encore plus agressif et mortel pour les travailleurs.
. - Avec les réservoirs de pétrole remplis de pétrole brut qu’il ne peut pas vendre et les usines arrêtées en raison d’un manque de clients en raison du fait que leur méthode de production est basée sur la loi de la jungle, de la concurrence qui pensent-ils garantirait et optimiserait la perpétuité de l’accumulation capitaliste, les superpuissances – La Chine et les États-Unis et les différentes puissances régionales – Allemagne, Russie, France, Royaume-Uni, etc. – se battent pour le renforcement et la conquête des marchés pour pouvoir écouler les excédents phénoménaux de production qu’ils ont accumulés du fait de l’anarchie d’un mode de production basé uniquement sur la recherche du profit.
- Cette crise, exacerbée par la crise sanitaire de COVID-19, est utilisée par le grand capital comme moyen de reconfigurer son système capitaliste. Cette reconfiguration (réforme) avait déjà été tenté à travers le véritable climat d’hystérie créé par la bourgeoisie autour de la crise climatique. Cette tentative n’a cependant pas abouti, grâce au démasquage du courant éco-hystérique des ONG et autres personnalités accueillies en héros par la bourgeoisie. Et cela malgré les énormes investissements que les capitalistes et impérialistes et leurs laquais ont faits pour promouvoir de telles figures dans le monde. Le cas de l’adolescente suédoise, Greta Thunberg, invitée aux plus grands forums du capitalisme et de l’impérialisme au monde – ONU, UE, Davos, etc. – est caractéristique.
- Une telle reconfiguration, en même temps qu’elle crée les conditions d’élimination des concurrents, garantissant aux concurrents vainqueurs de mettre pleinement en service leurs usines, conduit à des états d’urgence ou de calamité constituant la «réponse» du système à la crise pandémique. Le confinement et la «distanciation sociale» (sic) entraîneront des niveaux de chômage, de précarité et de faim sans précédent et, par conséquent, libéreront des centaines de millions de travailleurs et de travailleuses du monde entier sur un «marché du travail», qui aura pour effet souhaité pour la bourgeoisie de reconfigurer les soi-disant «coûts fixe», c’est-à-dire les salaires.
- En d’autres termes, cela rendra la précarité, les bas salaires, l’exploitation encore plus systémique et rendra encore plus importante la destruction des moyens de production. Toutes les mesures qui garantissent la reprise des taux de profits capitalistes qui, en raison de la crise systémique du capitalisme, se sont effondrés. Cette dictature de la peur, du contrôle numérique, de l’hypervigilance, qui s’est déjà installée dans les foyers ouvriers avec l’utilisation de plateformes interactives, la mise en quarantaine des droits constitutionnels, même bourgeois, qui assurait la liberté d’expression déjà limitée, de réunion, d’opinion. Tout cela vise à faire taire l’opposition et la contestation des travailleurs qui commencent à s’opposer aux prétentions du grand capital impérialiste international. Tout cela contribue à accroître la reconfiguration du mode de production capitaliste qui fera payer les ouvriers et les autres travailleurs par la faim, la misère et le chômage.
- Dans un premier temps, la tactique du confinement général a permis à la bourgeoisie et à ses laquais installés au sein de la classe ouvrière et des travailleurs, de paralyser et de démobiliser la vague de soulèvements populaires – antichambres de la Révolution prolétarienne – qui se déroule dans le monde entier. Mais, comme il n’est pas possible, pour la survie même du système capitaliste et impérialiste, de maintenir cet enfermement pour pour longtemps, la reprise de l’exploitation sur les ouvriers et les travailleurs, reprend peu à peu, notamment parce que c’est le seul moyen pour la bourgeoisie d’assurer la création de valeur – à travers la création de plus-value – et l’accumulation de capital.
- Cependant, ce nouveau départ sera basé sur la «nouvelle réalité» si marquée par les dirigeants laquais du système capitaliste et impérialiste. C’est-à-dire un niveau de chômage et de précarité jamais vu, la réduction des salaires, accompagnée de coupes énormes dans les prestations sociales et les dépenses de santé, l’augmentation de la faim et de la misère, ainsi que la mort. L’objectif est clairement de créer les conditions pour que, en même temps qu’elles soient libérées de biens et de capacités de production excédentaires, elles reprennent les taux d’accumulation de capital et que l’eugénisme assure un certain «contrôle démographique» (sic).
- Cette situation, en revanche, peut être – doit être – une opportunité pour la classe ouvrière et les travailleurs. Par conséquent, les conditions objectives d’une révolution qui assure un changement de mode de production sont en place. C’est-à-dire donner le coup de pouce final à la poubelle de l’histoire pour passer d’un mode de production obsolète et parasite tel que le système de production capitaliste, qui est devenu un obstacle criminel au développement des forces productives, dont seul le mode de production communiste, basée sur une planification rigoureuse qui a pour principe directeur général la satisfaction des besoins de l’humanité, pourra résoudre.
- Dans le même temps, la classe ouvrière doit remplir les conditions pour opposer la guerre civile révolutionnaire à la guerre impérialiste réactionnaire déjà en cours, si elle ne veut pas, encore une fois, servir de chair à canon pour la lutte entre impérialistes avec pour objectif de continuer l’exploitation des ouvriers et des travailleurs, tout en renforçant la domination impérialiste sur le monde.
- Et c’est là que se trouve le hic de la question. Les conditions objectives de la Révolution étant réunies, les conditions subjectives ne le sont pas encore. La classe ouvrière, si elle ne veut pas, une fois de plus, servir de troupe de choc à la petite et moyenne bourgeoisie – qui a dirigé et liquidé certains des nombreux soulèvements populaires qui ont été enregistrés dans le monde – doit faire un effort déterminé pour refonder son Parti de classe, étendre son influence et renforcer son organisation.
- A cette fin, il sera important de rétablir le principe du contrôle ouvrier et la constitution de Commissions Ouvrières, usine par usine, entreprise par entreprise, qui matérialise cette tactique révolutionnaire. À une époque où nous sommes confrontés à une faillite généralisée du système capitaliste, lorsque la faim et la misère sont généralisées et qu’une guerre inter-impérialiste est en cours, les travailleurs doivent de toute urgence constituer ces organes qui leur permettent de tout savoir et de contrôler ce qui se déroule dans les usines et les lieux de travail. Bien entendu, ils ne sont pas encore les organes du pouvoir ouvrier et communiste, mais ils sont l’antichambre de ce pouvoir et, surtout, ils permettront à la classe ouvrière de s’exercer à la gestion des moyens de production et de distribution.
- Comme le Parti l’a toujours proposé, les organes qui ont pour fonction d’exercer ce contrôle ouvrier sont les Commissions Ouvrières. Bien que nous soyons un petit parti et que nous traversons une période de grandes difficultés – organisationnelles, idéologiques et théoriques – difficultés qui peuvent être surmontées, nous devons nous efforcer de convaincre que ce sont les organes qu’ils doivent se constituer pour être correctement organisés et conscients lorsqu’ils seront appelés à exercer le pouvoir qui leur sera accordé par la Révolution.
- Et ce ne sont pas les syndicats ou les commissions syndicales qui peuvent avoir cette fonction. En fait, toute la position des syndicats actuels doit changer. Les syndicats ont un rôle spécifique: «Les syndicats doivent assumer un rôle politique, un instrument au service de l’émancipation de la classe ouvrière, rôle qu’ils refusent de plus en plus d’assumer. Les syndicats sont de plus en plus une structure de transition, avec de moins en moins d’adhérents et moins d’argent. C’est parce qu’ils n’ont aucune perspective de lutte pour la classe ouvrière. » (Matos, Arnaldo, le communisme au XXIe siècle) Dans le régime capitaliste, à travers la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail et l’augmentation des salaires, les syndicats doivent mener la lutte des travailleurs dans le but de renverser l’État des employeurs. Mais cet organe n’est pas l’organe du pouvoir ouvrier. Il a un rôle important à jouer pour éduquer la classe ouvrière, mais même après la révolution communiste, ils ne sont pas un organe de la volonté ouvrière. Ce sont les Commissions Ouvrières qui doivent reposer sur les principes que la Commune leur a enseigné, à savoir l’élection libre de ses membres, la possibilité d’être remplacées à tout moment et le fait que ses délégués ne peuvent gagner que le salaire moyen d’un travailleur.
- Les syndicats sont une importante organisation de ouvriers et de travailleurs, mais dans un but précis et concret, alors que les organes de volonté populaire – tels que les Commissions Ouvrières qui peuvent désormais avoir des fonctions limitées, ont le potentiel de remplir une gamme infinie de fonctions, dont l’une est d’exercer le pouvoir. C’est le pouvoir des ouvriers, avant même qu’ils aient le pouvoir. C’est la différence qui existe, tant sur le plan stratégique que tactique, entre l’un et l’autre des organes (syndicats, Commissions Ouvrières).
- Le pouvoir de la classe ouvrière doit émerger des Commissions Ouvrières, car ce sont les seules qui remplissent ces conditions d’organes de volonté populaire pour l’exercice du pouvoir prolétarien. L’une des tâches principales du Parti sera donc de lutter, avec toute sa force et son savoir, pour expliquer à tous les ouvriers que, s’ils veulent exercer leur pouvoir révolutionnaire et être prêts à exercer ce pouvoir après la Révolution, ils doivent comprennent déjà l’importance des Commissions Ouvrières et la nécessité de mettre en place, le plus rapidement possible, du nord au sud du pays, ces organes qui sont l’embryon de leur pouvoir ouvrier et communiste.
- Les communistes doivent également attacher une grande importance aux mouvements sociaux émergents, rejoignant toujours les mouvements de masse, qui s’épanouiront inévitablement dans ce contexte, quelle que soit leur forme, «mais il doit y avoir une ligne révolutionnaire puis une ligne politique pour atteindre ces mouvements». Dans le cas des mouvements sociaux, il est certain qu’ils ont été dominés par les secteurs de la petite et moyenne bourgeoisie, convaincues qu’ils peuvent tout réaliser et, plus encore, se consolider, avec une structure qu’elles appellent pompeusement horizontale. Ce sont des organes multiclasses très chers aux courants trotskyste et anarchiste, tout comme les concepts d’autogestion et de cogestion qui n’ont rien à voir avec la tactique de contrôle ouvrier que nous proposons, et qui sont nécessaires.
- Ces mouvements sociaux émergeront à nouveau. Sommes-nous à la hauteur pour savoir comment exercer de l’influence en leur sein? Voir l’exemple du mouvement des Gilets jaunes en France. Un mouvement de rassemblement, dirigé initialement par des secteurs de la petite-bourgeoisie qui cherchait à obtenir plus de miettes du pouvoir du capital. Ce n’est que lorsque la classe ouvrière a commencé à prendre le contrôle des opérations, à occuper les ronds-points, à paralyser d’importants secteurs de l’économie capitaliste, à envahir les villes, non pas pour des manifestations de type procession, mais pour des soulèvements populaires authentiques, que le mouvement s’est présenté comme contre-pouvoir efficace au pouvoir de la bourgeoisie et de son laquais, Emanuel Macron.
- Le Parti dispose d’un instrument tactique très puissant. C’était le premier parti, au Portugal, à défendre cette tactique. La semaine de 35 heures. Un programme capable de rassembler et d’unir toute la classe ouvrière et d’autres travalleurs. Presque immédiatement et sans résistance. Sauf pour toutes sortes d’opportunistes et de révisionnistes qui, prétendant être en faveur de cette tactique, ont tout fait pour, au service de la bourgeoisie le contrer. Les travailleurs doivent savoir se débarrasser des opportunistes, des réformistes et des révisionnistes s’ils souhaitent atteindre le succès de cette tactique révolutionnaire, qui implique nécessairement la destruction du mode de production capitaliste et la construction du nouveau mode de production communiste.
- C’est la différence entre continuer à être un esclave salarié ou se libérer de cette condition et ainsi libérer toute l’humanité!
Version portugaise : http://www.lutapopularonline.org/index.php/pais/104-politica-geral/2721-a-revolucao-iminente-e-as-tarefas-dos-comunistas
Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec