A la suite de mon dernier texte publié sur mondialisation.ca (Autopsie d’un massacre annoncé), des personnes me remettaient dans « le droit chemin » en me disant que cet article contenait « beaucoup d’erreurs et d’inexactitudes », voire qu’il y avait d’importantes corrections à faire pour rétablir la « vérité » !
Je voudrais ici faire un peu de philosophie, sur la question de l’observateur et de l’observation, afin d’aider ceux qui n’ont pas eu l’occasion de la pratiquer au cours de leur vie consacrée à d’autres priorités.
Il est possible de se laisser troubler de bonne foi à partir de bien des questions, si les idées ne sont pas assez claires au point de départ. C’est la philosophie qui clarifie l’esprit et qui donne à la personne humaine un outil lui permettant un regard constructif sur l’aléatoire des apparences, sur toute réalité qui est relative, y compris ce que la pensée dogmatique ou sectaire appelle « la vérité ». Même la vérité est relative : pour nous les observateurs, il n’y a pas de vérité qui soit absolue, car il y a toujours une différence entre l’observation et la chose observée et plus encore, entre la chose observée et l’observateur lui-même. La philosophie nous permet de comprendre ces questions relevant du jugement ou du discernement, de la connaissance et de sa relativité, de la vérité et de l’erreur…etc.
1 – Les chiffres des organismes qui traitent du Covid-19
Lorsque vous voulez donner votre avis sur une question comme celle d’une « autopsie du massacre Coronavirus », (le sujet du dernier article) vous allez, entre autres choses, rechercher les données existantes, les chiffres qui sont publiés par les organismes spécialisés et informés sur la question, afin d’étayer votre observation et proposer une synthèse permettant d’apprécier le sujet le mieux possible.
C’est ainsi que vous allez consulter les rapports détaillés qui sont donnés régulièrement par une multitude de sources.
Lorsque vous lisez le rapport chiffré du CIDRAP (Center for Infectious Disease Research And Policy) USA ; le rapport chiffré IC (Informations Coronavirus) sur le site www.gouvernement.fr; lorsque vous consultez le « Plan Covid-19 » sur le site de l’ONU ;
- lorsque vous allez sur la base de données de l’OMS où sont publiées les études faites par la Chine, la Corée du Sud, Taiwan, le Japon… ou de la Croix-Rouge Internationale ;
- lorsque vous vous documentez sur les pages officielles de « The Lancet » qui a créé un hub dédié au Coronavirus ; lorsque vous regardez les chiffres publiés par ELSEVIER qui a constitué une information actualisée à partir des données SCOPUS (Elsevier Sciverse Scopus est le nom de la base de données transdisciplinaire lancée par l’éditeur scientifique Elsevier en 200
- lorsque vous allez voir ce que dit l’Institut Pasteur ou le CHU de Rennes ou de la Timone, d’Angers ou de Montpellier; lorsque vous examinez les chiffres publiés par JHU, (Johns Hopkins University, Coronavirus Resource Center), le CSSE de JHU ; l’IHME, (Institute for Health Metrics an Evaluation, Washington) ;
- les dépêches en français de EMM (Enterprise Mobility Management); lorsque vous consultez le CEPCM européen (Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies) ou de l’INSERM;
- lorsque vous allez finalement sur le site de l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) qui vous informe précisément de ce qui se passe en terme d’impact chiffré sur la France, après toutes ces consultations poli focales, vous constatez que l’ensemble des chiffres se contredisent, ils sont incompatibles voire incohérents, ils sont disparates, voire contradictoires ;
- ces chiffres révèlent que l’objectivité est un concept lui aussi relatif et que la pure et transparente « objectivité » rationnelle n’existe pas, car les méthodes sont différentes, les angles d’observation sont différents, les objectifs poursuivis sont différents.
Bref, la réalité observée est tributaire de bien des critères d’observation et des motivations elles-mêmes des observateurs qui observent. Cela confirme qu’il ne peut y avoir une « vérité » « une et indéfectible », « absolue et indiscutable », de laquelle on ne pourrait pas s’éloigner sous peine « d’inexactitude », ou « d’erreur » … !
Je me posais la question qui résume toutes les autres concernant une compréhension générale de la crise « coronavirus » : puisque les modèles mathématiques ne sont pas fiables pour prédire l’avenir, pourquoi nos dirigeants les ont-ils utilisés ?
Les chiffres du massacre imputé au coronavirus dans le contexte d’un confinement radicalisé mis en comparaison avec ceux du contexte sans confinement radicalisé policier, indiquent qu’on obtient un meilleur résultat dans ce dernier cas : pourquoi donc avoir appliqué le modèle mathématique en France comme en Espagne et en Italie, promotionné par Neil Ferguson ?
Pourquoi tout à coup contester ces chiffres dérangeants pour certains défenseurs de la norme établie et quels seront les « bons chiffres » qui vont être alors imposés comme étant les seuls fiables ? Enfin, qui peut se porter garant de leur fiabilité indiscutable ?
La philosophie nous apprend que la prétention à détenir « la vérité », relève de la prétention dogmatique, sectaire, manichéenne, de la pensée linéaire, du conformisme ou de ce qui a été qualifié de « déterminisme » par la philosophie Grec aristotélicienne.
La pensée sectaire ou dogmatique peut ouvertement affirmer une « infaillibilité pontificale », la détention de la pure « vérité » « révélée » dans toute sa splendeur et entraîne une adhésion de foi, de croyance à ce qui est affirmé.
Toute prétention à la détention d’une pure vérité objective d’un factuel indiscutable relève de la croyance et non pas de l’objectivité, ni d’une pensée rationnelle.
Celui qui prétend détenir toutes les « bonnes informations et rien que les bonnes informations », éliminant de ce fait tout ce qui ne correspond pas à ses « certitudes factuelles », est un imposteur ! Pourquoi ? Nous allons le voir ensemble dans les points qui suivent.
2 – Le récit journalistique et la transmission des informations
La recherche en psychologie cognitivo-comportementaliste a traité ce thème récurrent, de multiples fois, afin de démontrer qu’il est impossible de faire abstraction du sujet dans l’objet.
L’expérience consistait à réunir une centaine de journalistes dans un théâtre. Une dizaine de comédiens intervenaient inopinément sur scène, mettant en actes un épisode inattendu, violent et émotionnellement chargé. Puis les psychologues demandaient à chacun des cent journalistes présents de faire le récit de ce qu’ils venaient de voir. Le résultat n’était pas étonnant pour les comportementalistes : il y avait autant de différences entre les récits qu’il y avait de personnes à s’exprimer, comme si les cent journalistes avaient assisté à cent événements différents, alors qu’ils avaient vu la même chose exécutée par un seul groupe de comédiens sur scène ! Quelle leçon tirer de cette expérience ?
C’est la distinction nécessaire qu’il faut faire entre le réel factuel et le réel existentiel.
La « vérité » entendue existentiellement n’est pas la « vérité factuelle » pure et simple de l’événement observé. Ce sont des personnes qui ont observé un événement et qui l’ont vécu, pas une machine. L’objectivité froide et mécanique n’est pas le fait de la personne humaine du journaliste. La personne est faite de son héritage génétique, de son ontogenèse, de sa biogenèse et de sa phylogenèse, d’un inné et d’un acquis, de son propre vécu, de son parcours, de sa formation, de son savoir, de sa culture, de ses conditionnements religieux, psychologiques, familiaux, de sa psycho généalogie, de son parcours de vie y compris professionnelle, de son type d’intelligence rationnelle et d’intelligence émotionnelle représentant quant à elle la part la plus importante chez l’homme, de ses failles, de ses blessures, de ses lacunes, de ses traumas éventuels… Bref, tout cela représente l’intentionnalité consciente et inconsciente qui va conduire l’initiative du journaliste ayant pour mission de raconter les faits qu’il aura observés.
La « vérité » entendue existentiellement est, elle aussi, réelle car elle témoigne de l’impact du réel sur elle. C’est ce réel existentiel perçu par la personne vivante et subjective, quoi qu’elle fasse pour se montrer la plus objective possible, qui peut communiquer une information.
L’information ne peut jamais être purement et simplement factuelle, elle est forcément existentielle et ceux qui pensent encore à cette neutralité anachronique d’un mental au-dessus de toute interprétation émotionnelle ne peuvent être que des personnes inconscientes se berçant d’illusions. On pourrait classer ce comportement illusoire dans « le système inconscient des défenses pathogènes », à la place attribuée au déni, au clivage, au psychotique.
Ici, prenons le psychotique dans le sens où il traduit un trouble du comportement, dans le sens où la personne est en conflit entre l’intérieur d’elle-même et l’extérieur d’elle-même, conflit qu’elle n’a pas résolu et qui se traduit avec le temps par une poussée anxiogène majeure que l’individu concerné veut à tout prix maîtriser sous peine d’être submergé par les situations concrètes échappant à son contrôle absolu. La personne se sent comme menacée dans son intégrité psychique et « enfermée à l’extérieur d’elle-même », comme dépossédée de sa vie intrapsychique, en conflit entre l’intérieur et l’extérieur.
Ce qu’un récit journalistique dit, fait participer à l’information sur le sens de l’événement mais pas sur l’événement lui-même. Il faut donc distinguer la factualité et l’existentialité.
3 – L’ordre noétique et le réel
Voilà pourquoi la philosophie nous parle de l’ordre noétique, le « noème » et le « réel » en soi. La parole qui rend compte ou s’exprime sur le réel n’est pas le réel lui-même, mais une parole sur le réel. Il y a donc une grande différence entre le réel lui-même et la parole que l’on formule à propos du réel lui-même. D’ailleurs le réel pour être réel doit être absent de ce qui le traduit en mots.
Pour dire ce qu’est une pipe, René Magritte avait peint le tableau représentant une pipe et il avait écrit au bas de sa peinture : « ceci n’est pas une pipe » ! Car cette œuvre ne faisait que représenter une pipe. Pour que la pipe fut réelle, il eut fallu que le réel eut été absent de sa représentation. En effet, si cela avait été une pipe, alors le tableau n’aurait pas existé. C’est une pipe qui a été peinte sur le tableau, mais ce n’est qu’un symbole de pipe, pas une pipe réelle. Le vrai sens est donc absent. La vraie pipe est absente mais le signe dessiné est réel et présent. Le signe est réel et présent uniquement parce qu’il est signe et rien que cela. Le récit journalistique est réel et présent mais ne traduit la réalité et son sens que symboliquement.
Le sens doit être absent pour être sens. C’est dans cette traduction en verbe que la subjectivité de la personne humaine s’introduit « naturellement » : toute personne s’exprime toujours à partir de quelque part. Ainsi donc, personne ne détient le monopole de la « vérité » factuelle et ne peut en aucun cas dire que le récit de telle ou de telle personne serait « rempli d’erreurs ou d’inexactitudes »… L’erreur au regard de quelle vérité transcendante ?
Qui certifie que quelque chose puisse être considéré comme « vérité étalon indiscutable » et au nom de quoi ?
L’inexactitude serait déclarée telle au regard de quelle exactitude échappant à toute relativité ?
On s’aperçoit à cette occasion que la complexité est un paradigme qui n’a toujours pas été intégré par la culture ; on en est toujours à la pensée dualiste, au déterminisme aristotélicien, alors que cette conception de la logique est largement dépassée depuis que nous avons compris l’aléatoire impliquant que la réalité soit relative.
Le théorème de Gödel dit : « une théorie cohérente ne démontre pas sa propre cohérence » ; « l’indécidabilité » est la situation dans laquelle on se trouve face à la réalité qui est complexe ; je ne peux jamais démontrer qu’une « vérité » serait le contraire d’une erreur, ou l’erreur le contraire d’une vérité, mais que le contraire de la vérité c’est une vérité contraire.
Cette façon de voir et de comprendre le réel permet aussi d’éviter l’intolérance. Aujourd’hui, les gens sont devenus intolérants, ils ne supportent pas ceux qui parlent ou qui pensent autrement qu’eux. Ils sont prêts aux lynchages médiatiques, aux expressions de la haine débridée, ils sont prêts aux jugements à l’emporte-pièce, ils sont près à condamner, à dénoncer, à tuer tout ce qui pense autrement, car une pensée différente ou dissidente est hautement anxiogène pour l’individu qui s’est construit sa carapace défensive psychotique avec les encouragements d’un système largement inspiré par la psychopathologie !
4 – La conviction et la certitude
Il est nécessaire d’avoir des convictions, mais une conviction évolue toujours avec la connaissance et l’expérience : elle est donc relative. La « vérité » imposée comme un absolu est toujours un mensonge, elle est un parti pris sectaire qui ne peut jamais se remettre en cause, ni par la connaissance, ni par l’expérience : c’est habituellement le point de vue des gens bornés et le contraire de la sagesse. Une conviction, même forte, n’est pas une certitude. Le choc des idées (et non pas l’injonction autoritaire de celui qui sait) permet de faire évoluer sa conviction jusqu’à éventuellement la transformer complètement, car la connaissance et l’expérience ne sont jamais un acquis définitif.
L’ignorance est à l’origine de toutes les dérives et du malheur des hommes. Les certitudes sectaires sont le meilleur garant du malheur. Celui qui « croit » dans ce qu’il pense être une évidence est un naïf appelé à un inévitable désenchantement qui peut éventuellement entraîner une mort prématurée. Tout ce qui semble être « évident » ne doit pas engendrer une croyance mais un doute. Le doute relève du rationnel alors que la certitude sectaire, le dogme engageant la croyance, est le symptôme d’une pensée magique, archaïque, on peut dire d’une arriération mentale. Il est rationnel de douter et il est fou de croire en une certitude que l’on déclare être indiscutable, comme c’est le cas avec le dogmatisme ou le formalisme de la pensée unique !
Lorsque le tribunal des Inquisiteurs, représentant les savants de l’époque, les lettrés, ceux qui avaient la science, la connaissance, demandait à Galilée de renoncer à son point de vue « délirant », Galilée seul contre tous avait pourtant raison sur le fait que c’est bien la Terre qui tourne autour du soleil et non pas le soleil autour de la Terre. Mais les humains pensent toujours leur « vérité » à partir d’une conception du réel et non pas à partir du réel qui échappe à tout contrôle. Les dogmes, les catéchismes, les directives, les croyances sectaires sont établies sur des certitudes et non pas sur de simples convictions. L’homme étant créé à « l’image et à la ressemblance de dieu », il était impossible pour les théologiens de l’Inquisition d’imaginer que l’Univers ne tournerait pas autour de la Terre où dieu avait placé l’homme chargé de « dominer la nature entière »…
Puis, nous avons découvert que notre système solaire était lui-même dans une Galaxie dont le centre n’était pas notre petit soleil. Notre Galaxie faisait à son tour partie d’une multitude d’autres Galaxies et le centre de tout cela était de plus en plus éloigné du nombrilisme des hommes abusés par le discours psychopathologique des religions. Puis, dans la conquête de la connaissance, nous allions découvrir la Relativité Générale et la relativité restreinte. D’autres approches de la physique théorique et de la physique quantique, nous obligeraient à modifier peu à peu notre représentation de la réalité dans laquelle nous sommes immergés. Notre conception des systèmes allait beaucoup évoluer au point où nous allions entrer dans « l’indécidabilité ».
Lorsque le physicien veut observer le comportement d’une particule élémentaire de matière dans une chambre de Wilson, il découvre que le comportement de la particule sera dépendant des intentions de celui qui l’observe. La particule s’adapte aux intentions de celui qui veut l’observer et va faire ce que ces intentions même inconscientes lui suggèrent. Le physicien ne peut pas être dans une observation purement et simplement « objective » nommée « scientifique », car il a découvert que la réalité a des interactions et des rétroactions avec lui qu’il le veuille ou non ! L’endo-causalité et l’exo-causalité sont une réalité de la complexité…
Les phénomènes quantiques OBSERVÉS sont radicalement différents des phénomènes non observés. Avant d’être observée, la particule est à la fois corpusculaire et ondulatoire. Dès qu’on observe ou qu’on prétend mesurer, la particule devient immédiatement ou corpuscule ou « onde ». Le paradoxe c’est qu’une réalité est et n’est pas en même temps. Le chat de Schrödinger est et doit toujours demeurer à la fois mort et vivant puisque rien ne peut arrêter la fonction ondulatoire de la matière. La réalité « advient » lorsque nous entreprenons de l’observer. Avant d’être observés, des photons ont été capables de passer à travers deux trous (trous d’Young) en même temps. Dès que l’observation commence, ces mêmes photons choisissent de passer par un seul des trous plutôt que par les deux comme c’était le cas avant l’observation, des capteurs ayant été témoins de cela. Lorsqu’une fonction quantique indéfinie, à possibilités multiples est observée ou mesurée, QUELQUE CHOSE provoque une modification qui fixe le phénomène par un choix rendant réel ce qui n’était qu’en advenir. Et nous ignorons toujours ce qu’est ce « quelque chose » qui échappe à toute « objectivité » !
Dans l’expérience du chat de Schrödinger, à l’ouverture de la cage, on a trouvé le chat mort, d’une manière étrange, précisément et uniquement parce que le chat a été observé. C’est donc l’observation qui a tué le chat. Rien de ce qui paraît être la réalité n’est la réalité. Tout est représentation de la réalité échappant sans cesse au réel.
CONCLUSION
Je n’impose à personne l’obligation de penser comme moi ; je n’impose à personne une manière de voir les choses qui me convient ; je n’impose à personne l’obligation de lire ce que j’écris avec tout ce que je suis ; je ne force personne à adhérer à mes convictions… Chacun est libre de ses lectures et j’ai personnellement trouvé dans mondialisation.ca une famille de pensée qui partage mon analyse sur les réalités que nous observons ensemble, qui porte un regard convergent sur la vie de la société humaine qui nous entoure. Tous ceux qui s’intéressent à ce média indépendant partagent l’analyse que nous proposons dans la paix de la tolérance. Nous sommes une sensibilité parmi d’autres sensibilités et chacun est libre de l’adopter et de s’y retrouver !
Ceux qui pensent qu’ils détiennent les « bonnes informations » ; ceux qui croient sincèrement qu’ils sont éclairés des lumières supérieures d’une source journalistique exempte d’erreurs ou d’inexactitudes ; ceux qui sont persuadés qu’ils se tiennent droit comme un « i », dans la rigueur « scientifique » de « l’objectivité indiscutable » et quasi « mathématique » ; ceux qui sont convaincus de la « vérité » de leur « Décodex », du bien-fondé de leur « Loi Avia » et autres systèmes de censures ; ceux qui estiment qu’ils sont en position de pouvoir venir corriger les erreurs et les inexactitudes de ceux qui ne pensent pas et ne parlent pas comme eux ; ceux qui affirment la rigueur infaillible de leur vision des choses ; ceux qui pensent comme les grands Inquisiteurs face à Galilée, qu’ils détiennent la « vérité révélée », ceux-là je les invite, dans ce cas, à prendre l’initiative d’écrire eux-mêmes les articles qui vont enfin nous éclairer et nous sortir des ténèbres permanentes de notre pitoyable ignorance et de nos sources sempiternellement erronées!
« L’enfer est pavé de bonnes intentions » et il faut bien admettre qu’ils sont légions à vouloir imposer au reste du monde la seule vision « orwellienne » autorisée, la bien-pensance, le politiquement correct, l’intolérance sectaire érigée en norme de « vérité », une surveillance acharnée des personnes et un traitement de correction appliqué sur tous les récalcitrants au « meilleur des mondes » qui ne tolère qu’une seule et unique source d’informations : la sienne !
Jean-Yves Jézéquel
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