par Jean-Philippe Delsol.
Le 11 mai nous introduit dans une nouvelle période de théocratie impériale. Nous serons surveillés par des brigades d’anges gardiens.
Déjà nous vivions sous la tyrannie du bien, ou plutôt de ce que le gouvernement croyait être bien pour nous. Le 11 mai nous introduit dans une nouvelle période de théocratie impériale. Nous serons surveillés par des brigades d’anges gardiens qui veilleront à ce que tous ceux qui ont été contaminés ou sont susceptibles de l’être soient confinés chez eux ou dans des hôtels-prisons.
Pour ce faire il faudra bien sûr généraliser une politique de délation qui commencera par les médecins auxquels, à l’encontre de leur déontologie, on demandera de violer le secret professionnel pour dénoncer ceux qui devraient être isolés. Bien pire, ils seront payés pour ça !
Les médecins généralistes recevront un forfait de 55 euros pour détecter une personne atteinte du Covid 19 et saisir les coordonnées de ses proches. Ils seront encouragés à poursuivre l’enquête au-delà du cercle familial en percevant deux euros pour chaque contact supplémentaire identifié, voire quatre euros quand les coordonnées permettant de les joindre seront indiquées, a précisé Nicolas Revel, le directeur de l’Assurance maladie, aux Échos. Vichy ne savait pas faire ça aussi systématiquement !
Les « brigades » pourront se rendre chez vous !
D’autant qu’ensuite, le relais sera pris par ces fameuses brigades qui auront le droit d’aller chez vous. Car dès qu’une personne sera testée positive, les brigades pourront, selon la consigne édictée par le Premier ministre, « remonter la liste des cas contacts, les appeler, les inviter à se faire tester en leur indiquant à quel endroit ils doivent se rendre, puis vérifier que ces tests ont bien eu lieu et que leurs résultats donnent bien lieu à l’application correcte de la doctrine nationale ».
Ces brigades appelleront dans les 24 heures toutes les personnes listées pour les informer qu’elles ont été en contact avec une personne infectée et leur demanderont de réaliser un test de dépistage plusieurs jours après l’exposition au virus (pris en charge à 100 % ! Quelle attention !).
Elles pourront en cas de besoin leur délivrer un arrêt de travail. Si ces contacts sont testés positifs à leur tour, ils seront invités à s’isoler chez eux – ce qui entraînera le confinement de tout le foyer pendant 14 jours – ou dans un lieu mis à disposition, comme des hôtels réquisitionnés. Et une liste des personnes qu’ils auraient pu contaminer sera à son tour établie.
Pendant cette quarantaine, les règles de distanciation avec leur entourage devront être respectées – même à domicile -, la température devra être prise au moins deux fois par jour, et un arrêt de travail sera adressé si le télétravail n’est pas possible. Enfin, un test sera réalisé 7 jours après le dernier contact avec la personne malade.
L’isolement sera prolongé de 8 à 10 jours en moyenne si le test est positif… Et de 7 jours en moyenne s’il est négatif, car « un test négatif n’exclut pas totalement la maladie », a indiqué Olivier Véran.
Les données récoltées seront réparties dans une sorte de dossier médical partagé, composé de deux fichiers d’information : « le fichier Sidep, dans lequel seront inscrites les informations des laboratoires de biologie médicale lorsqu’un patient aura été testé positif », et le dispositif « Contact Covid, inspiré du site de l’Assurance maladie Ameli, qui permettra notamment d’avoir les coordonnées des personnes à contacter ».
Un « grand nombre d’intervenants », y compris des personnes qui « ne sont pas des professionnels de santé », auront accès par ce système à des informations sensibles, à la fois médicales et non médicales.
Le gouvernement accompagnera donc ce contact tracing d’une disposition législative, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne sera pas attentatoire au droit de chacun à la confidentialité de ses données personnelles.
Ils ont mis à la poubelle l’État de droit !
Nos gouvernants ne savent pas que des anges gardiens ne se promènent pas en brigade, qu’ils ne sont pas faits pour surveiller et enfermer, mais pour protéger et libérer. Ils ne savent d’ailleurs plus grand-chose.
En tout cas ils ont mis à la poubelle l’État de droit car ces dispositions représentent une suite de violations inimaginable des droits des personnes, et jamais sans doute réalisée en France : violation possible du secret médical, des données personnelles, du domicile, de la liberté d’aller et venir, de travailler… de ne pas prendre sa température !
L’épidémie justifie-t-elle un tel renoncement aux libertés publiques qui sont bien souvent des droits naturels humains ? Curieusement, les gouvernements successifs de ces dernières années ont mené des campagnes systématiques et parfois sournoises pour faire progresser le droit de l’euthanasie, et maintenant, ils se précipitent pour sauver d’une mort naturelle les personnes âgées qui représentent la très grande majorité des décès du coronavirus, 82,3% des décès frappant les personnes de plus de 75 ans selon les calculs de l’IREF.
Car les épidémies sont des causes naturelles de décès depuis la nuit des temps et, sauf quand elles sont extrêmement contagieuses et mortelles comme la peste, il reste possible de les combattre tout en vivant avec elles comme le montre le magnifique roman de Gabriel Garcia Marques, L’amour au temps du choléra.
Mais l’épidémie n’a-t-elle pas affolé nos dirigeants au point de leur faire perdre raison et de les conduire à croire, peut-être de bonne foi, que seule leur intervention totale, générale peut arrêter le mal ?
Eux seuls savent, pensent-ils, et c’est pourquoi ils ont multiplié les fiches « métier » de déconfinement pour dire aux employeurs et aux employés ce qu’ils devaient faire ou ne pas faire jusque dans le détail. Ils sélectionnent les bonnes entreprises auxquelles ils peuvent apporter secours et les autres qui n’y ont pas droit…
Ils sont atteints d’une maladie, mentale, bien plus grave que celle du coronavirus et qui leur fait croire qu’eux seuls peuvent sauver la planète du coronavirus autant que du réchauffement, de l’inégalité décrétée mal universel ou de tout autre malheur commun.
En fait, ils adorent ça, parce qu’ils se sentent désormais si indispensables qu’ils peuvent, légitimement croient-ils, revendiquer le pouvoir absolu. Mais selon les mots de Lord Acton, chacun sait que si « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ».
source : http://www.comite-valmy.org
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