« J’espère que vous vous êtes amusés à enquêter sur moi. Maintenant c’est mon tour. » (Donald Trump)
Avec l’abandon des poursuites contre Michael T. Flynn et le déclenchement de l’Obamagate, une nouvelle étape est franchie dans la lutte engagée par l’équipe de Donald Trump contre l’État profond. Une étape aux répercussions potentiellement énormes – dans la continuité du dévoilement de l’affaire Epstein –, qui pourraient littéralement casser les jambes à un réseau de pouvoir aux innombrables malversations.
La réaction de Donald Trump à l’annonce officielle de l’abandon des poursuites à l’encontre de Mike Flynn :
Car c’est bien tout un réseau qui est dans le viseur, un réseau dont Barack Obama n’était qu’un agent parmi d’autres. Pour le comprendre il suffit de s’intéresser au parcours de Michael T. Flynn.
Ancien conseiller à la sécurité nationale du président Trump (il démissionne le 13 février 2017, soit moins d’un moins après l’investiture officielle du président), le lieutenant-général en retraite de l’United States Army Mike Flynn est surtout l’ancien commandant du Renseignement militaire américain (il est directeur de la Defense Intelligence Agency de juillet 2012 à août 2014) et l’ancien directeur adjoint du renseignement national (de juin 2001 à 2012). Autant dire que ce catholique pro-Vie issu d’une famille démocrate connaît les administrations Bush et Obama sur le bout des doigts.
En 2014, Mike Flynn démissionne de la Defense Intelligence Agency (DIA), officiellement pour marquer sa réprobation à l’égard de la politique américaine face à la « menace du terrorisme islamiste ». En vérité, Flynn était arrivé au bout de ses efforts en interne :
sans succès, il avait tenté de s’opposer à la création de l’État islamique sous protection de la Maison-Blanche (financement des Frères musulmans, d’al-Qaida et de Daech) ;
sa proposition de réforme des services de renseignement n’aboutissait pas ;
il n’a pas réussi à mettre sur pied le Defense Clandestine Service, un service de renseignement au sein du département de la Défense pour contrer le système mis en place après le 11 septembre 2001, système qui privilégie les assassinats ciblés, le renversement de régimes et les prisons secrètes.
Rallié à Trump début 2016, il déclare lors de la campagne présidentielle que Hillary Clinton devrait être « jetée en prison » et évoque plusieurs fois l’affaire du Pizzagate sur son compte Twitter.
Personnellement incriminé dans cette affaire de trafic d’enfants lié à un réseau pédocriminel satanique, John Podesta est alors le directeur de campagne de Hillary Clinton. Mais il est aussi l’ancien secrétaire général de la Maison-Blanche sous la présidence de Bill Clinton et un lobbyiste de l’Arabie saoudite grassement stipendié (200 000 dollars par mois pour « services de relations publiques »).
Prévoyant leur défaite, les membres du réseau Obama-Clinton ont fomenté un complot des services de renseignement contre la future administration Trump et tenté de limiter l’influence du général Flynn.
Accusé d’avoir donné au vice-président Mike Pence des informations « incomplètes » sur ses discussions téléphoniques avec l’ambassadeur de Russie durant la période de transition, Mike Flynn devient la cible du procureur Robert Mueller dans l’affaire du Russiagate. Visant à destituer le président Trump en prouvant qu’il serait un agent à la solde de la Russie, cette affaire montée de toutes pièces empoisonne la vie politique américaine depuis 2017.
En demandant, pour « défaut de base légitime à l’enquête », l’abandon des poursuites à l’encontre de Flynn, le département de la Justice vient de clôturer le Russiagate le 7 mai 2020. Mais comme l’a lancé plusieurs fois sur Twitter le président Trump, c’est désormais l’Obamagate qui débute. Car si le Russiagate ne reposait sur rien, il y a bien des personnes qui ont tenté de déstabiliser le président des États-Unis par son biais. Et ces individus sont de plus en plus explicitement nommés.
OBAMAGATE !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 14, 2020
Le nouveau directeur du renseignement national, Richard Grenell, vient en effet de déclassifier des documents portant les noms des membres de l’administration Obama ayant organisé le complot avant même l’élection de Donald Trump. Ces noms pourraient être rendus publics à tout instant. À leur côté, le président Trump n’oublie pas de citer le rôle délétère des médias, comme un ultime avertissement. Le Président avait plusieurs fois dénoncé les écoutes illégales de l’administration Obama et avait été qualifié d’« affabulateur » par la presse.
Des enquêtes vont probablement être très prochainement ouvertes dans le sillage de l’Obamagate, ouvrant la voie à des révélations et des condamnations de premier ordre. Parmi elles pourrait figurer le jugement pour haute trahison de Barack Obama, de Hillary Clinton et de tous leurs petits amis…
À revoir :
Alexis Cossette « Trumpologie 101 : le rapport Mueller »
Alexis Cossette « L’affaire Mike Flynn »
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation