par Oscar Fortin.
Ce multimilliardaire, indépendant dans ses actions comme dans ses pensées, serait-il devenu la marionnette d’un État profond qui lui dicterait quoi faire et quoi dire ? Dans son discours d’assermentation, il avait, entre autres, ces paroles émouvantes annonçant une présidence pas comme les autres.
« Nous rechercherons l’amitié et la bonne volonté des autres nations du monde, mais nous le ferons avec l’idée que c’est le droit de tout pays de mettre ses propres intérêts en avant.
Nous ne cherchons pas à imposer notre mode de vie, mais plutôt à le rendre éclatant comme un exemple à suivre ».
N’était-ce pas là de quoi soulever l’enthousiasme des peuples et nations du monde, constamment harcelés et menacés d’une façon ou d’une autre par l’empire de l’oncle Sam.
Je vous invite à écouter de nouveau ce discours d’investiture, alors qu’il arrive au terme de son mandat. De quoi se demander ce qui a bien pu se passer pour que cet homme puisse se transformer en véritable mercenaire d’Humanité : sans considération pour le droit international, un interventionnisme hors de tout contrôle du Conseil de sécurité des Nations Unies, des sanctions à volonté contre les peuples récalcitrants, etc….
Lorsqu’on regarde le traitement qu’il réserve à certains pays, que ce soit au M.O. comme ce fut le cas en Syrie, en Irak, au Yémen, ou encore en Amérique latine avec le Venezuela, Cuba, la Bolivie, Nicaragua, entre autres, on est loin de celui qui se présentait comme un exemple à suivre pour les peuples. Il est devenu le maitre de la diplomatie du bâton et de la carotte. Les États qui ne lui obéissent pas doivent s’attendre à la médecine des sanctions de toute nature, allant de la saisie des avoirs des peuples aux menaces d’intervention, soit par mercenaires interposés o directement.
Son entourage immédiat reflète bien ce nouveau Trump, devenu guerrier, envahisseur et usurpateur de biens et richesses de nombreux peuples. Au nombre de ces derniers, le Venezuela en est l’illustration parfaite. Elliott Abrams, envoyé spécial du Président pour l’Amérique latine, n’est nul autre que celui qui avait été impliqué dans le scandale Iran-Contra, sous la présidence de Reagan. Mike Pompeo, Secrétaire d’État aux Affaires extérieures, n’est nul autre que l’ex-directeur général de la CIA, celui-là même qui avait déclaré qu’à la CIA on mentait, volait et tuait. Avec de tels collaborateurs, Donald Trump est loin de l’image donnée lors de son discours d’Assermentation tout comme des objectifs énoncés lors de ce même discours. Le vieux dicton qui dit qui se ressemblent s’assemblent convient bien à ces personnages.
Que s’est-il donc passé pour qu’il y ait un tel changement ? Certains analystes voient en ce changement l’intervention de l’État profond, constitué des plus grandes fortunes du monde et ayant suffisamment de pouvoir pour mettre au pas de leurs intérêts, entre autres, le Président des États-Unis. Tout semble indiquer que Donald Trump, le multimilliardaire, n’y échappe pas. Soit qu’il y retrouve sa véritable nature, soit qu’on l’a convaincu d’agir selon leurs volontés. Y aurait-il des compromis pour sa réélection aux prochaines élections ?
Une chose est certaine, le Donald Trump du discours de son assermentation comme président, n’est plus du tout le même. D’ailleurs, on peut se poser la question si le Donald Trump, révélé dans son discours d’assermentation, a vraiment existé.
Il est triste, pour le peuple des États-Unis, d’être victime d’un État profond auquel tous les présidents qu’ils élisent se soumettent. La grande démocratie à laquelle on leur fait croire n’est que fumée sans lendemain. Ils ne sont, évidemment pas les seuls à être enfumés ainsi. La démocratie, la véritable démocratie, pouvoir du peuple pour le peuple, n’existe que dans peu de pays et ces derniers en paient le prix. L’empire ou l’État profond n’aiment pas les peuples souverains.
source : http://humanisme.blogspot.com
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